Section 38

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Le soleil s'invita sur Londres, motivant le ciel et Ézeckiel à ouvrir leurs yeux.

Il s'agissait d'une de ces journées dont il faisait bon de vivre sans raison particulière. Le dadais venait d'épuiser huits heures de sommeil ferme et son humeur matinale lui en remerçiait.

Il quitta son lit et ouvrit grandement ses rideaux sombres. La lumière du jour ne se fit pas prier pour illuminer sa chambre et sa face. Il ouvrit la baie vitrée et un air frais enjoliva son sentiment de bien-être.

Avait-il même tant besoin de Lalia pour être heureux? Cette fille représentait plus ou moins ce genre de bonheur qui lorsqu'on le cherche témérairement, se résigne à faire le malin de plus belle et demeure dans une inaccéssibilité continue, tel une poursuite de l'ombre. Peut-être qu'il devait, un temps soit peu, ignorer cette fille et courrir vers un accomplissement personel?

Il caressa du regard le paysage qu'offrait la terrasse de sa chambre d'un air absent, puis jugea tout de même essentiel de se rapprocher de Lalia. Il allait honorer son engagement d'assister à ce match en compagnie de Liam.

Mais avant cela, il s'extirpa de sa chambre dans l'objectif de communiquer sa bonne humeur à quiconque il trouverait dans la maison en descendant les escaliers.

Il dépécha ses pieds sur les marches deux par deux et attérit avec grande énergie sur le salon sompteux et principal. La télévision n'était pas allumé. Cela signifiait que Lili n'était pas là car une télé allumée était toujours un signe avant-coureur de sa présence.

Il ne comprit pas pourquoi il trouva cela dommage. Lili lui manqua particulièrement à cet instant. Elle avait toujours cette manière passive et innocente d'améliorer son humeur et sa santé; et pourtant hier soir, Ézeckiel l'avait méprisé en ne lui adressant pas la parole sous pretexte qu'il était amoureux et donc le monde devait s'arrêter et se débarrasser de son oxygène...

Il plongea alors dans une introspection soudaine, en laissant son corps tomber sur un fauteil de pure cuir au salon. Isabelle sa meilleure amie, avait réussi à lui faire croire en une fausse homosexualité, par pur manque d'attention. Lili, sa petite soeur devait certainement être vide de toutes affections de sa part. Il n'avait pas vu son père depuis plusieurs jours maintenant et, entre sa maman et lui, l'attention n'allait que dans un sens, c'est à dire de la mère au fils, jamais dans le sens inverse.

Il se redressa sur le fauteuil et mit Pause à son excitation du moment. Il avait ce don d'attirer l'attention sur lui, mais n'en donnait jamais! Il était le centre du monde et il se plaisait dans ce rôle de receveur et non de donneur. Il récoltait des attentions qu'il ne semait jamais. Il fallait qu'il change cette habitude et cette attitude d'égoiste.

- Tu vas bien mon grand!? Tonna Antoinette sortant de nul part. Vêtue de sa longue robe réligieuse, la femme de ménage initia le néttoyage d'un meuble en vitre non loin de l'entrée de la cuisine.

- Ah je vais bien Antoinette, répondit-il un peu rêveur. Vous savez quoi? Laissez moi néttoyer aujourd'hui! Rajouta le bonhomme obnubilé par le désir de faire mieux que d'habitude dans ses rapports avec les autres.

Il s'approcha vélocement de la femme de ménage et essaya de prendre les éléments de nettoyage de ses mains. Celle-çi posa un regard surprit sur la face du jeune homme.

- Euh, tu es sûr que ça va? Je me débrouille très bien Ézeckiel, merci de ton aide.

- Pff je vais pas bien, soupira Ézeckiel en abandonnant l'idée de nettoyer. Je ne sais même pas pourquoi je veux nettoyer, c'est absurde.

Antoinette esquissa un sourire et posa sa main sur la joue d'Ézeckiel.

- Ce n'est pas absurde du tout jeune homme, s'enquit-elle par la suite. Tu manifeste de plus en plus l'envie de faire bien, et ce n'est jamais absurde, sauf qu'il s'agit là de mon travail et j'aime le faire malgré mon aspect fatigué, alors...

Elle lacha Ézeckiel et retourna vers le meuble. Le dadais trouvait qu'elle n'était pas d'humeur à beaucoup parler aujourd'hui.

Il se dirigea alors dans la chambre de Lili situé en dessous de l'escalier pour confirmer son absence. Elle n'était bel et bien pas là. Il chemina ensuite le couloir et s'arrêta devant la chambre de ses parents. Leur absence se confirma également. Il était dix heures du matin et tout le monde avait vaqué à des occupations bien précises.

Cela n'arrivait presque jamais. L'idée de faire une belle surprise à toute sa famille se positionna alors fermement dans son esprit. Mais avant cela, il lui fallait gagner une place dans le coeur du frère de Lalia. Le match opposant Chelsea à Tottenham courrait vers son accomplissement dans deux heures, alors Ézéckiel remonta les escaliers pour s'apprêter.

Il se doucha, utilisa sa serviette et opta pour un style moin négligé aujourd'hui puisqu'il avait choisi une place VIP. Il connaissait les règles, mais le football n'était pas son fort alors, autant venir pour s'amuser avec soi-même.

Il affubla une petite chenette en or pure, couronna son bras d'une montre Hublot Big Bang que son papa lui avait offerte pour son vingt-deuxième anniversaire, se vêtit d'une chemise versace ultra-blanche sous mesure, dont il inséra l'extrémité à l'intérieur d'un pantalon autant sous mesure de couleur noir dont la matière était de la soie solidifiée. Il se chaussa d'une chaussure élégante à lacet noire. Le dadais s'approcha du miroir de sa chambre et une fois de plus cette merveilleuse satifaction de son image fit surface.

Il s'agissait là du genre de mec digne d'un double regard auprès de la gente féminine. Il saisit sa carte banquaire surclassée par sa banque, empoigna son téléphone et les clés de sa BMW i8. Il avait déja fait quelques pas en direction de la sortie, qu'il fit marchre arrière, car un parfum Coco channel posé sur un petit meuble de sa chambre, lui rappela que l'odeur d'un homme, c'est la vie. 

Il ferma la porte derrière lui après s'être parfumé et marcha jusqu'à son véhicule, louant quiconque avait fait de lui une si merveilleuse créature. À cette question, Antoinette lui aurait certainement proposé comme réponse, la référence biblique suivante: Psaume, Cent trente-neuf; Versé quatorze :

" Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, et mon coeur le reconnait bien. "




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Hey, 🤓❤. J'espère que cette histoire t'enchante toujours! Je te remercie de suivre les frasques d'Ézéckiel 🕵👉❤.

Leçon De RomanceWhere stories live. Discover now