II

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-Mais papa je ne comprends rien, quand je suis arrivée tout à l'heure tout allait bien. Qu'est-ce que les terroristes peuvent bien vouloir de cette population?

- Ma fille les terroristes n'ont pas de raison d'attaquer, ils sèment la terreur et détruisent les vies. Je donnerai tout, y compris ma vie pour vous sauver. Si seulement j'avais su, tu ne serais jamais rentrée ici. Oh Dieu! Ma famille.

- Papa j'ai peur, je ne veux pas mourir.

- Tu as raison d'avoir peur ma fille, l'heure est grave. Le renfort est entrain d'arriver mais pour le moment vous devez rester dedans. Ces terroristes vont penser à attaquer notre maison en premier. Je représente l'autorité et la protection de ce village, ils vont me séquestrer! Oh ils vont commencer par moi!

C'était la panique total dans la maison, la nouvelle s'était rapidement propagée dans le pays. Ma soeur ne cessait de nous appeler, la famille voulait savoir si on était encore en vie. Tout le monde pleurait, y compris mes grands frères. Tard dans la nuit, on entendit des coups de feux, des cris et des pleures. Mon corps était paralysé, je n'arrivais plus à bouger, je pensais à Raphaël. Mon père était caché à la maison au-lieu d'aller affronter les terroristes, ses gardes de corps lui interdisaient de sortir.

- Mon Commissaire vous devez rester à l'abri, l'ordre vient d'en haut s'il vous plaît.

- Donc je vais rester ici et attendre que la mort vienne me trouver c'est ça ? Faites tout mais ma famille et moi nous devons sortir de ce village vivant!

- Mais papa et les villageois alors?

-Le renfort sera la pour eux.

- Tu veux fuir et les abandonner?

- La charité commence par soi même.

- Mais...

- Il y'a pas de mais qui tienne...déjà, il faut qu'on réussisse à s'enfuir avant de penser aux autres.

Il y avait des bombardements dehors, c'était de plus en plus bruyant, beaucoup trop même.

- Oh Mon commissaire ils ont encerclé la maison, que faire?

-  C'est la fin.

Nous étions désespérés, nous savions que c'était fini pour nous, il y avait aucune porte de sortie.

- Mama je ne veux pas mourir.

- Calmes toi petite soeur, prions.

- Non je ne prie pas! Dieu nous a abandonné !Qu'avons nous fait pour que notre village périsse de cette façon ?

- Prions au moins pour qu'il nous accepte au paradis.

- Couchez vous! Que personne ne reste debout. Restez sous les tables.

- Commissaire votre famille et vous allez sortir d'ici sans rien prendre, les hélicoptère seront là d'une minute à l'autre. Vous allez passer par derrière.

J'essayais d'appeler le grand frère de Raphaël en vain. En journée ça sonnait mais à ce moment là ça ne passait plus. Je paniquais! Je criais.

-Non! Non! Il ne peut pas être mort! Mama dis à papa d'aller chercher Raphaël et sa famille, je t'en supplie sinon je vais mourir.

- Fermes ta bouches avant que ton père n'entende les stupidités que tu es entrain de dire. Au-lieu de prier Dieu pour qu'il nous sauve, tu es là tu penses à un sale et pauvre villageois! Ça ne va pas dans ta tête?

- Mama je ne peux pas partir sans lui.

- D'accord, sans soucis. Restes là.

Quelques minutes après, l'hélicoptère est arrivé  derrière la maison, c'était comme dans les films d'action. Les rebelles essayaient de traverser la barrière tandis que le renfort les neutralisait. Les coups de feux étaient violent, je voyais la mort vêtu de son manteau noir, je n'avais plus espoir.

QU'EST CE QUE J'AI FAIT AU BON DIEUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant