Le vilain petit canard

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Salut toi! Tu aime les films d'amour? Les histoires où la fille moche du lycée tombe amoureuse du beau gosse? Mais surtout les films où la fille se transforme, telle Cendrillon, en magnifique demoiselle qui réussit à conquérir le garçon le plus populaire de son école? Et bien tu es au bonne endroit. Moi c'est Mégane et je suis cette fille. Lui c'est Mister K. Et notre histoire a commencé au collège, lors de mon année de cinquième. Aujourd'hui, on peut dire qu'elle n'est pas finit mais ce n'est pas le Happy Ending que vous attendez. Non c'est bien plus compliqué que cela. Laissez moi vous raconter.

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Lorsque j'avais 14 ans je vivais constamment dans un film. Le matin je partais au collègue en bus, je mettais mes écouteurs dans mes oreilles et mon énorme walkman dans la poche de ma doudoune. J'écoutais mes musiques préférées du moment, les plus grands hits des années 90 dans lesquelles j'ai grandi. Mais le plus souvent j'écoutais les BO des derniers films que j'avais regardé et dont je m'étais complètement imprégnée. Mes préférés étant bien évidemment « Dirty Dancing » ou encore « Pretty Woman. » J'avais depuis longtemps laissé tomber « les Goonies » et autres « Histoire sans fin » pour me délecter d'histoires d'amour et de Teen Moovies où l'héroïne, souvent peu populaire finit toujours par avoir le plus beau garçon de son école. J'y voyais un espoir et un parallèle à ma propre situation.

Malheureusement, les filles dans ces films n'étaient ni rondes (les films l'époque ne véhiculaient pas encore le Body Positive que l'on peut retrouver aujourd'hui dans les Teen Moovies sur Netflix), ni portugaises (encore une fois très peu représentées dans les films même encore aujourd'hui). Par contre, elles avaient toutes un point commun que je partageai moi-même : elles n'étaient pas populaires et souvent moquées par les autres. Alors bon, je mettais la musique dans mes oreilles et je me disais qu'à moi aussi cela pourrait arriver. Un peu comme dans le film « Elle est trop bien », le vilain petit canard que j'étais allait se transformer en cygne et conquérir le beau gosse du lycée. Et puis au pire, si cela n'arrivait pas pendant mes années de collège/lycée, cela arriverai forcément dans ma vie d'adulte.

J'étais persuadée qu'une fois devenue adulte, ma vie serait elle aussi comme dans les films. Je m'imaginais quitter cette ville de banlieue tout de suite après le lycée et laisser ainsi derrière moi ces années de galère et les ados moqueurs. Je me voyais déjà habiter Paris, dans une minuscule chambre de bonne donnant sur Montmartre. Travaillant en tant que serveuse le soir et écrivant toute la journée sur mon petit bureau, situé en dessous de la minuscule fenêtre avec vue sur la coupole de la basilique. Bien sûr, ayant quitté ma vie d'avant, j'aurai perdu du poids, j'aurai gagné confiance en moi et tous les hommes qui viendraient dans le bar où je travaille essayeraient de me draguer. Seulement moi je jouerai la difficile. Juste pour prouver que maintenant j'avais l'embarras du choix.

Et puis, je rencontrerai de nouvelles copines. On deviendrait inséparables, on irait boire des Margaritas et bruncher le dimanche tout en se racontant nos histoires d'amour. Je serai Carrie Bradshow et j'aurai une Miranda, une Charlotte et surtout une Samantha pour acolytes.

Ou alors j'arriverai peut-être dans une coloc à La Friends (BEST série EVER) où je ne serai jamais seule et entourée de véritables amis fidèles et drôles avec qui je me sentirai complètement en confiance. Capable de me livrer sur mes peurs et mes doutes les plus intimes. Soutenue dans mes choix de carrières. Et surtout pouvant jouer à twister en pyjama à n'importe quel moment. Bref une vie de rêve !

Si j'avais su... 

Le film de ma vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant