Poème n°4

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L'armée de fer

Le soleil se couche doucement.

Marchant les yeux baissés à travers leurs boulevards,

Errant sans but parmi ces rectangles de briques,

Menaçant,

Agressent les passants rares.


Carrés de briques et de tôles empilées,

Statues de fer et murs de béton,

Chassant au loin le jour malmené.

Rôde partout le même prédateur,

C'est l'essence qui apporte son odeur,

Pour notre malheur.


Vile créature, elle nous chasse,

Et nous n'en avons cure,

Le vent étant un salut futur.


Ils ne se préoccupent plus de rien.

Ils marchent, mais c'est dans leur esprit qu'ils se déplacent.

Pour eux, le monde n'existe pas,

L'important, seul, est le gain.


Ils vont partout et de partout,

Ici et de là.

De tous côtés se dressent leurs murs où se reposent leurs victimes dessous.]

Ils sont mornes et froid.


Plus loin, du métal avance dans le même bruit sourd.

Il paraît avantageux et chaleureux, mais seuls ceux qui ont des yeux

Peuvent voir les malheureux.

Sur les étals n'est pas mal le métal et ne repose pas sur les dalles.


Seules quelques personnes travaillent ;

Ceux qui détruisent les alliés du métal,

Et ceux qui balaient, c'est leur travail.

Balaient nos erreurs et nos mal-êtres.

Nous sommes soulagés, nous pouvons, fermer les yeux sur notre mal.


Malheureusement, des gens le remercient,

Des gens marchent à côté de lui,

Des gens crachent avec lui,

Des gens écrasent avec lui.


Aujourd'hui, les boîtes et les grilles,

Leurs opposants, les fusillent.

Quand tout est tombé,

Ils vont danser.

Ils dansent autour de la ville.


Pour l'heure, notre malheur, comme notre peur, ne meurt.





Par Nat, Avril 2016

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