12. La vengeance de Paolo

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*Kono*

J'entre dans la maison des domestiques et la trouve étrangement vide. Je me dirige vers la chambre de Maria et ne trouve ni elle, ni Jason. C'est bizarre. Je me change et remonte jusqu'à la maison principale. Je retrouve Morgan dans le salon principal.

- Morgan, avez-vous vu Maria et Jason?

- A propos de ça. Monsieur Santana a accordé un congé payé à Maria.

- Ah bon? Et pour combien de temps?

- Un mois.

- Quoi? Mais c'est beaucoup. A nous deux nous ne pourrions pas prendre soin de cette maison.

- C'est la décision de monsieur. Et il m'a chargé de vous dire de le rejoindre dans son bureau dès votre arrivée.

- Merde!

- Pas de gros mots mademoiselle.

Je me retourne et m'en vais retrouver monsieur Santana dans son bureau.

- Vous m'avez demandée monsieur?

- Oui, entrez.

Je marche vers le grand bureau et m'arrête devant celui-ci.

- Vous avez dû l'apprendre par Morgan que j'ai donné un congé à Maria.

- Oui monsieur. Mais...

- Elle travaille depuis le début de l'année non stop et je pense qu'elle le mérite. Pas vous?

- Si, mais...

- Dorénavant, vous aurez les tâches de Maria et les vôtres, Morgan en fait déjà assez.

- Monsieur. Ai-je dis, sur un ton plus fort que je ne le voulais. Il relève la tête et me regarde, avec un air surpris. Je crois que j'ai vraiment crié là.

- Euh... hum. Je ne pourrais assumer mes tâches et celle de Maria en même temps, la maison est bien trop grande.

- Voyez vous, ce n'est pas mon problème mademoiselle Sanchez.

Je reste silencieuse et fronce les sourcils. Je le regarde droit dans les yeux quand soudain je me rappelle l'incident de la veille. Merde! C'est pour ça. Il veut me faire payer le fait qu'il nous ait surpris son frère et moi. Le salaud!

- C'est à cause de ce qui s'est passé avec votre frère n'est ce pas?

- Je vous demande pardon? Il se lève brusquement.

- J'y crois pas. Dis-je en  roulant des yeux. C'est parce que votre frère a failli m'embrasser que vous faites tout ça? Vous avez quoi? Onze ans? Vous êtes sérieux?

- Vous allez trop loin, Kono.

- Depuis que je suis ici, je fais mon travail comme il se doit. Je suis maladroite, je le sais, mais je fais de mon mieux pour être compétente et à la hauteur de la formation que j'ai reçue.

- Kono!

- Votre frère s'intéresse à moi, oui et? C'est son problème. Moi je ne suis ici que pour mon travail, c'est tout et rien d'autre. Je ne vois pas pourquoi vous voulez me faire payer pour quelque chose qui n'est pas de ma faute. A moins que vous ne soyez... Oh mon Dieu. Vous êtes jaloux?

- Assez! Il s'approche de moi dangereusement et me prend par le bras.

- Vous me faites mal.

- Jusqu'à preuve du contraire je suis encore votre patron et vous n'avez pas à me dire ce genre de chose. Si je ne vous ai pas encore renvoyée après ce que vous venez de dire c'est parce que j'ai de l'estime pour vous.

KonoWhere stories live. Discover now