11. Un autre baiser?

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*Kono*

J'entasse les assiettes les unes après les autres avant de les ranger dans le placard. Cette journée est particulièrement amorphe, rien de spécial. Un jeudi comme les autres. Je n'ai pas grand chose à faire aujourd'hui. Maria est partie faire un somme tellement il n'y a rien faire.

Je pose mes mains sur le comptoir et baisse la tête. J'ai moi même envie de me reposer tellement je m'ennuie.

- Kono.

Je relève brusquement la tête en reconnaissant la voix de la personne qui vient d'entrer dans la cuisine. Je me redresse et marche vers une armoire pour ranger les torchons. Je ne l'avais pas revu depuis lundi soir, ce fameux soir.

- Kono, peut-on parler s'il te plait?

- Non. Je suis en train de travailler, monsieur Santana.

- Monsieur Santana? Simplement parce qu'on s'est embrassé tu veux prendre tes distances?

- Oui.

- Pourquoi?

- Parce qu'on ne doit pas se rapprocher. C'était une erreur de s'embrasser et je ne voudrais pas que ça se reproduise.

- Comment ça une erreur? N'a-t-on plus le droit d'exprimer ses sentiments, de les faire sentir à l'autre?

- Non. Pas pour des personnes comme vous et moi. Nous sommes issus de milieux opposés et si cette histoire évolue je pense qu'on aurait beaucoup d'ennuis. Et de plus je ne vous considère pas de la même manière que vous vous le faites?

- Et comment me considères-tu?

- Vous êtes le frère de mon patron c'est tout.

- Kono, je sais que c'est faux!

- Comment vous pouvez savoir que c'est faux?

- Parce que si tu ne ressentais rien pour moi tu ne m'aurais pas embrassé avec cette fougue là.

- N'importe quoi...

Il se rapproche de moi. Me prend par la taille et me caresse le visage.

- Tu es très belle Kono. Je ne veux pas juste être le frère de ton patron. Il rapproche ses lèvres des miennes et tente à nouveau de m'embrasser.

Mais cette fois ci je ne me laisse pas faire et le repousse avant de lui donner une bonne giffle.

- J'ai dis non Henrique. Je me retourne pour partir quand je vois monsieur Santana sur le seuil de la porte. Je reste tétanisée tandis que lui entre dans la pièce. Il a tout vu, tout entendu.

- Monsieur laissez-moi...

- Kono laisse moi seul avec mon frère. Il regarde celui-ci en train de caresser sa joue.

Je m'exécute et m'éloigne au plus loin de la cuisine.

*Paolo*

Une fois Kono sortie, je m'approche de mon frère et lui donne un coup de poing à la même joue où il avait reçu une giffle il y a quelques secondes.

- Je t'ai dis de ne pas t'approcher de mes employés. Tu es un connard Rick, tu entends?

- Que je ne m'approche pas de tes employés ou de Kono? Hein?

- Abruti tais-toi!

- Tu penses que je ne vois pas la façon dont tu la regardes depuis un certain temps. Tu te voiles les yeux avec ton mariage à la con avec ce robot médecin.

- Tais-toi!

- Non je ne me tais pas. Toi aussi tu es un abruti! Tu n'as pas assez de couilles pour dire à cette fille que tu la désires. Et comme moi je suis assez courageux pour le faire ça te rend fou de rage n'est ce pas?

KonoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant