51. Il était une fois la fin

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J'ai essayé de refuser sa proposition, mais j'ai été bien faible pour le coup. J'ai eu peur d'espérer je ne sais trop quoi de plus de sa part. Mais je ne suis pas encore prête à lui dire adieu à nouveau. Je rêve toujours de ma grande scène de fin à la Pretty Woman. C'est sans doute stupide, mais j'aime à croire que les contes de fées existent. Lorsqu'il me prend la main alors que nous marchons vers la brasserie, une fois de plus ce sourire niais fait apparition sur mon visage. Décidément, je mets toutes les chances de mon côté…

—  Buongiorno (1) Alf ! lance Eliott en regardant le vieux monsieur au bar.

— Oh enfin de retour ? Come stai piccolo (2) ? Tu t'es trouvé una donna (3) ? demande-t-il en lui lançant un clin d'oeil.  

Euh… reste tranquille papi… on n’est pas mariés hein ! Je ne parle peut être pas vraiment l'Italien mais j'ai parfaitement compris ta question.

Eliott sourit sans répondre alors que je m’empourpre comme une couillonne, encore.

— Tu nous mets deux Monacos avec ta carte per favore (4), fait Eliott en tapant dans le dos de ce Alf.  

Eliott nous emmène à une table au fond de la salle. Split se couche dessous immédiatement. Il y a deux petites banquettes autour ainsi qu'un petit portrait accroché sur le mur entre les deux. Je regarde attentivement les hommes qui s'y trouvent et je suis immédiatement interpellée par les petits yeux malicieux du petit garçons entre eux. Je reconnais ce regard joueur, et surtout, les fossettes sur ces petites joues étirées.  Les cheveux un peu plus longs, ça lui ajoute un brin de je ne sais quoi de super craquant. Il ne devait pas avoir plus de six ans sur cette photo et déjà, on avait envie de le manger tout cru. Je pense que l'homme à droite est son père. Il arbore fièrement les même fossettes que le petit Eliott. Je reconnais aussi Alf, avec clairement vingt ans de moins. Les deux autres hommes en revanche me sont totalement inconnus.

— Mes oncles, mon père, Alfredo et moi, annonce Eliott en répondant à ma question intérieur. On vient ici depuis des années.

— Très mignon, affirmé-je en prenant place sur une des banquettes.

Alors que nous savourons nos boissons accompagnées de diverses quiches, tartes et tout plein d'autres trucs délicieux préparés par Alfredo, je me dis que j'aimerais ne plus jamais quitter cet endroit. J'y suis étrangement bien, Alf prend soin de nous et par dessus tout, Eliott est là.  Je me sens soudain nostalgique et je lutte pour retenir les larmes qui menacent de couler.

Oui, les vacances étaient encore une fois bien trop courtes…

— Tu fais quoi demain ? demande Eliott après avoir soufflé un grand coup.

— Bah je bosse, ris-je. Et toi aussi je crois non ? Tu vas quand même pas sécher ton premier jour, me moqué-je.

— Naaannn… je veux dire… après…

Je le regarde, curieuse et un peu perdue j'avoue.  

— Comme d’hab je pense, affirmé-je. Tu sais, j'ai pas une vie super transcendante, déclaré-je amusée ensuite.

— Et tu ne voudrais pas que ça change ?

— Je vois mal comment, me moqué-je. T'as des idées ? dis-je ensuite en ravalant mon sourire.

Merdum dans quoi je me lance ? Attention ça va piquer…

— Écoute Milah…

Ouais… ça va faire mal…

— Te retrouver, c'était super…

“Mais tu vois, j'ai envie de faire profiter la planète de mon corps de rêve tu comprends ?”

— C'était… continue-t-il en se saisissant de mes mains.

“Super torride mais j'aimerais voir si la température est encore plus chaude ailleurs”.

Attention au carnage ! Attaque de larmes en approche !

— J'ai pas les mots… fait-il embarrassé. Milah ?... Je crois que…

“T'as un cul d'enfer mais c'est pas suffisant.”

— Je crois que je t'aime…

Bah voilà c'est fait !

— Attends… quoi ?

Retour please ! J'ai loupé un épisode !

— J'en suis sûr même c'est dingue, ajoute-t-il en riant.

M.E.R.D.U.M de M.E.R.D.U.M !

— Je veux plus attendre Milah. Je sais que c'est toi la meilleure personne pour moi. T'es parfaite.  Si je ne t'avais pas déjà retrouvée, je serais venu te voir dès mon retour. On a perdu trop de temps. Je ne  veux plus être lâche. Je ne veux plus avoir peur. Je veux rêver la vie en couleur avec toi Princesse…

Pas repeat please ! Si jamais je dois réécouter ça, je vais faire une attaque c'est sûr !

— Dis quelque chose… me laisse pas comme ça, me supplie-t-il en plongeant ses yeux profondément dans les miens et serrant toujours bien fermement mes mains.

— Euh… là… j'ai pas les mots non plus…

Il baisse les yeux, troublé, déçu.

— Mais je peux te montrer…

Je me lève pour le retrouver sur sa banquette. Ses fossettes absentes, il m’observe sans réagir. C'est là que j'approche mon visage du sien et viens poser mes lèvres sur les siennes qui sont restées closes jusque là. Il est surpris juste une demi seconde avant de me rendre mon baiser avec passion.

— Moi aussi je t'aime Prince Mancini…

“Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants, une maison avec jardin et un labrador.”


(1) Bonjour en italien.
(2) Comment tu vas petit ?
(3) Une femme
(4) S'il te plait

** RE FIN **

Bon bah cette fois-ci, L'imposture 3 est belle et bien terminée ❤J'ai aimé écrire ces 3 petits bonus et j'espère que vous avez aimé les lire

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Bon bah cette fois-ci, L'imposture 3 est belle et bien terminée
J'ai aimé écrire ces 3 petits bonus et j'espère que vous avez aimé les lire. 
Encore merci de tout votre soutien 😄
On se retrouve bientôt pour L’imposture 4 🙈

Sinon, pour celles/ceux qui ne lisent pas que de la CL, je reprends Bad Reputation tranquillement. J'en ai marre des vacances 🤣🤣🤣
En comme bébé n'est pas encore arrivé, bah on en profite un coup 😂

Bonne journée à tous et à bientôt

L'imposture 3Where stories live. Discover now