16 - Une marmelade d'insultes

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Quelle journée désagréable ! En fait, depuis l'épisode du chauffe-eau et de Clément le voleur de biscuit, la jeune femme trouve tous les jours agaçants. Encore heureux que les vacances de février soient passées, sinon elle aurait eu plus de temps libre et aurait probablement pu ressasser tout ce qu'il s'est passé durant des heures.

— Salut.

Pas de doute, il s'agit de la voix de Guillaume.

Anaïs se retourne et découvre le jeune homme, son caisson à la main. Elle est tellement distraite ces derniers temps qu'elle n'a même pas pensé à regarder qui serait son binôme aujourd'hui... Et voilà que quand son rêve se réalise, elle semble être en train de passer à autre chose.

— Salut, répond tardivement la jeune femme. Euh... t'as un stylo pour les billets ?

Guillaume regarde parmi son matériel puis se retourne vers sa collègue. On dirait que quelque chose a changé chez lui... Est-ce ses cheveux ? Une semaine de vacance et il revient avec une chevelure plus longue !

— Non.

— D'accord, j'le mets au milieu alors.

— OK.

Incroyable ! C'est définitivement la conversation la plus longue qu'ils n'ont jamais eue !

Une bonne heure et demie passe durant laquelle Anaïs s'efforce de sourire et répondre au mieux aux demandes des gens. Les week-ends, c'est toujours la débandade. Tout le monde vient à la même heure et les hôtes et hôtesses de caisse se font dire de ne pas aller assez vite. Par conséquent, les pauses sont retardées ou parfois même sucrées en cas de trop grand surplus de clientèle.

Ce n'est pas toujours top de bosser dans un supermarché...

— Tu fais la fermeture ?

Guillaume, encore... Anaïs l'avait pratiquement oublié. Il faut dire qu'elle lui tournait bien évidemment le dos et était occupée à faire passer les articles.

— Euh ouais. Et toi ?

— Pareil.

Fin de la discussion. C'est sûr qu'avec ça, les deux jeunes gens n'iront pas très loin. L'étudiante n'est peut-être plus à la recherche de l'amour avec le brun mais elle ne serait pas contre papoter un peu. Bien sûr, tout en continuant le boulot. Seulement cela détendrait l'atmosphère.

Quand le client suivant arrive, la jeune femme se contente e'un "bonjour" distrait. Avec tout cela, elle va être obligée de faire un prélèvement plus tôt que prévu !

— Alors my queen, ça bosse dur ?

Amélie ! Anaïs relève la tête et sourit. Son amie est venue faire ses courses ici exprès pour la voir et est même accompagnée de son copain DJ.

— Toujours, rigole l'étudiante. Et vous deux, sortie en amoureux ?

— Bof, tu parles d'une sortie en amoureux. J'ai vu plus romantique que les rayons de toilette intime hein ! réplique Amélie, amusée.

C'est vrai que pour ce qui est du rendez-vous idéal, on repassera.

— Dis, c'est lui ? demande ensuite Ame en se penchant vers son amie.

Oui, il est possible qu'elle ait parlé de Guillaume. Enfin plutôt qu'elle ait saoulé Amélie avec lui. Mais elle a aussi parlé de Clément. En fait, pour être tout à fait honnête, depuis l'arrivée de son voisin, le brun est un peu passé au second plan. Mais cela n'empêche pas la blonde de se souvenir de lui.

— Chut !

Amélie sourit, ravie de la réponse que vient de lui donner Anaïs.

— Ça va, pas mal, souffle-t-elle tandis que son petit ami s'occupe de ranger les articles dans leur cabas.

Le syndrome des Dumas 1 - Anaïs et l'aimant à ennuis (Terminée)Where stories live. Discover now