25 - Haïr quelqu'un, c'est difficile

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— Eh non mais attendez ! s'exclame alors soudainement le clown du groupe. Vous essayez de m'entuber là, normalement j'ai le droit à un point supplémentaire. Je vous rappelle que j'ai cité des cours de troisième année, or il s'avère mes chers amis, je vais le redire si toutefois vous l'aviez oublié, que je suis qu'en deuxième année !

Alors que Grégoire et Léandre partagent un regard et une mine contrariée, Amélie se met à sourire diaboliquement.

— Parfaitement, baby ! J'oublie toujours que tu n'étais pas encore conçu quand je pétais déjà la forme et utilisais mes cordes vocales pour faire déprimer les gens, rajoute la blonde.

Charles hausse les épaules, en signe d'évidence.

— Mais si c'est le fait que je ne fasse pas le strip-tease qui vous plombe tant le moral, c'est pas grave. J'peux le faire, même si mon équipe a gagné. Disons que ça sera une récompense plutôt qu'un gage.

Alors que Rachel soupire en ayant visiblement marre de son ami, le jeune homme commence à remuer et à défaire le bouton de sa chemise.

— Non Charles, c'est inutile, souffle Léandre.

Mais l'étudiant se dirige déjà vers la seule personne encore assise sur le canapé pour se hisser sur ses genoux.

Pour le coup, Anaïs qui était dans les nuages, revient sur terre de façon plutôt brutale puisqu'à peine a-t-elle relevé la tête qu'elle se retrouve face à un regard gris et des cheveux rouges. Et quand ses yeux glissent sur le torse déjà découvert de son ancien élève, ses mains viennent s'écraser contre celui-ci sans plus réfléchir. La force de son rejet propulse le pauvre Charles qui tombe à la renverse et ne tarde pas à grimacer. Dans sa chute, il vient de se prendre l'angle de la table basse dans le dos.

— Pardon ! hurle Anaïs, paniquée.

Plus personne ne parle subitement dans la salle et on peut se demander si c'est à cause de la gamelle de leur ami ou bien de la violence de la deuxième.

— Je suis désolée Charles. Je suis vraiment désolée, pleure-t-elle pratiquement tandis que le jeune homme tente de se redresser.

Un coup de main maladroit dans son dos et il découvre qu'il s'est égratigné la peau. Celle-ci est désormais recouverte d'un liquide rouge et chaud.

— Putain, tu ne rejettes pas les gens à moitié toi hein, lance Rachel en s'abaissant pour demander à Charles s'il a besoin d'aide.

On dirait bien que la soirée est fichue.

— J'ai de la glace et de l'arnica, annonce Léandre qui part aussitôt dans sa chambre à la recherche de sa potion magique.

— Toi, t'as de l'arnica ? s'étonne Grégoire.

— Ta gueule l'asticot ! réplique le concerné à l'autre bout de l'appartement.

— Asticot toi-même tiens !

Anaïs se relève et se gratte l'arrière de la tête. Tous ses amis sont autour de Charles qui d'après ses grimaces, ne passe pas un quart d'heure des plus joyeux.

— Ça va allez, souffle-t-il au bout de quelques secondes.

Léandre vient de réapparaître, les mains chargées.

— Je n'aurais pas dû être aussi brute, je lui ai fait peur.

Si la jeune Dumas se sentait déjà mal, voilà qu'elle a désormais envie de se cacher sous terre. Alors qu'elle est la seule fautive, la victime du soir plaide en sa faveur...

Le syndrome des Dumas 1 - Anaïs et l'aimant à ennuis (Terminée)Where stories live. Discover now