15/07/18

29 12 5
                                    

Depuis que je fixe plus le sol quand je marche, je porte plus d'attention aux visages que je croise. C'est comme ça que je me suis rendu compte qu'il y avait des gens que je croisais souvent au quotidien. Un an que je suis là et c'est seulement maintenant que j'le vois...

Y'a autre chose que je peux voir aussi, c'est les regards vides d'espoir, de joie, de vie? On dirait des automates qui ne font que ce qu'on veut d'eux, qui suivent le mouvement, une masse de robots qui n'attend que de s'éteindre un jour, à cours de batterie.

Eh p'tit carnet, est-ce que moi aussi j'étais comme ça? Vide de sens, à marcher d'un endroit à l'autre, à attendre la mort? Merci, merci de m'avoir réveillé avant qu'il ne soit trop tard.

Enfin, je veux pas faire passer le monde pour plus noir qu'il ne l'est déjà. J'ai rencontré des gens qui avaient une lueur différente dans les yeux, dans le cœur je crois plutôt. Quand tu les voies regarder n'importe quoi, un arbre, un bout de papier, j'ai l'impression que le sujet de leur intérêt rayonne soudain d'une importance toute particulière.

Cette personne laisse un espèce de sillage de joie derrière elle, quelque chose de rafraîchissant. J'espère qu'un jour je serai comme elle et que quelqu'un croisera mon chemin et pensera

"j'espère qu'un jour je serai comme lui."

Le Journal De Celui Qui Voulait VivreWhere stories live. Discover now