Depuis la nuit des temps, une très ancienne prophétie est racontée aux étudiants de l'académie Winterfield. Celle-ci dit qu'une jeune fille possédant un grand pouvoir de régénération détruira leur monde pour le remodeler ensuite. Cela doit, soit dis...
Aramis est revenue vers nous avec l'air d'être... en paix avec elle-même.
- Avant que vous posiez la question, j'ai simplement renoué avec mon enfance. D'une manière que je ne m'y attendais pas du tout au fait.
- Tout c'est bien passé ?
- Oui, ne vous inquiétez pas. Je vais bien.
Danalieth fut projeté au sol.
- Bon, fit-il en se relevant, à plus tard.
- Ne fait pas de bêtise, lui recommandai-je.
- Allons, tu me connais. Tout va bien aller. Et puis, je ne compte pas te laisser réaliser la prophétie sans moi.
*PDV EXCEPTION*
Danalieth
Je me retrouvai dans ma forêt natale. J'étais chez moi, dans ma hutte avec ma petite sœur, Caliawen.
- Hé, grand frère, tout va bien ?
- Oui, pourquoi ?
- En es-tu sûr ?
- Puisque je te le dis.
- Oh, je suis si heureuse que tu ailles mieux ! s'écria-t-elle en me sautant dans les bras.
Mieux ? Je vais mieux ? Qu'est-ce qui se passe ici ? En quelle année suis-je ?
- Caliawen, quel jour sommes-nous ?
- C'est étrange, je te l'ai demandé tout à l'heure et tu m'as répondu... Nous sommes le 17 juillet 3053.
- Quoi ?!
J'étais trois ans plus tard que je ne devais l'être ?! Comment était-ce possible ?! Du calme, Danalieth, du calme.
- Tu es sûre que tu te sens...
- Oui, ne t'inquiètes pas. Dis, où sont les autres ?
- Cela dépend de qui tu veux parler...
- Disons, Noah.
- Il est dans la hutte voisine. Tu lui a donné la permission de s'installer aussi près de nous qu'il aurait souhaité, avec Aramis.
Donné la permission ?!
- D'accord, je vais aller le voir.
Je me levai de mon bureau et me dirigeai vers la porte. En passant devant le miroir, je fis le saut. Je reculai d'un pas et m'observai comme il faut. Je restai stupéfait.
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J'avais revêtu l'armure que l'on réservait habituellement aux personnages importants.
- Je vais me changer avant.
- Pourquoi ? Tu n'aimes pas ce que les serviteurs t'ont choisis ?
M'ont choisis ?!
- Pourtant, tu prenais très bien ton rôle de roi depuis que papa à prit sa retraite.
Quoi ?!
- Il est de l'autre côté du village, avant que tu ne me le demandes. Bon, je te laisse, je vais rejoindre mon fiancé. À plus.
Elle sortit en murmurant:
- Je me demande quelle mouche l'a piqué. Il est vraiment bizarre, aujourd'hui...
Je me glissai hors de chez moi, quelques minutes après elle. Alors que je me rendais chez les deux tourtereaux, les gens s'arrêtaient sur mon passage et se penchèrent bien bas. Je leur répondis par politesse et continuai mon chemin. Le futur était vraiment étrange...
Je cognai à la porte et ce fut Aramis qui me répondit, le ventre bien rond.
- Oh, Dan. Entre, je t'en prie.
Je la suivit jusqu'à sa cuisine.
- Comment vas-tu ?
- Bien, et toi ?
- Mon ventre me fatigue un peu, mais je m'y habitue, me répondit-elle en souriant. Noah est parti cueillir quelques légumes dans notre potager, plus bas. Il devrait revenir bientôt.
OK, autre information que je pris en note : si nous sommes trois ans plus tard, cela signifiait que nous avions tous les trois 19 ans. Alessa en aurait 18, pour sa part.
- Caliawen s'entend toujours bien avec Daeron ?
- Oui. Ils filent toujours le parfait amour.
Du moins, j'imagine.
La porte de derrière s'ouvrit alors sur Noah. Lorsqu'il me vit, il devint tout sourire.
- Misa, tu aurais dû me dire que l'on avait de la visite.
- Tu revenais très bientôt. Je ne pensais pas que tu aurais été si déçu que ça... fit-elle avec un air amusée.
Voilà au moins une chose qui n'a pas changé : ils s'entendent toujours aussi bien. Leur complicité, si elle serait visible à l'œil nu, pourrait éclairer la maison toute entière.
- Quel heure est-il, mon chéri ?
- Il est presque 18 heures. Ça explique également pourquoi j'ai l'estomac dans les talons. Oh, tiens, je t'ai rapporté ça.
- Merci. J'aurai de quoi nous faire une délicieuse salade pour le souper. Dis Danalieth, souhaites-tu manger avec nous ? C'est moi qui invite.
- Pourquoi pas ? Après tout, ça nous permettra de discuter.
- Parfait. Après, nous pourrions aller porter nos fleurs à Alessa.
Hein ?! Je crois bien que j'ai raté un épisode. Bah, cela doit être une coutume humaine. Il faut dire que je ne m'y connais pas trop...
Comme l'avait dit Aramis, le repas était savoureux. Dans mes souvenirs, elle n'était pas une aussi bonne cuisinière pourtant... Elle avait dû acquérir ses recettes au fil des ans. Il faut dire que je suis bien trois ans plus tard, après tout.
- As-tu tout ce qu'il nous faut ?
- Oui, tiens, voilà ta cape. Je ne veux pas que tu attrapes froid. Ça ne serait pas bon pour notre petit bout de femme, pas vrai ? continue-t-il en posant sa main sur le ventre de sa bien-aimée.
- C'est bon, on a compris. Préférerais-tu que l'on passe chez toi avant d'y aller ? me demanda-t-elle.
- Non, merci. Ça ira.
Nous traversions la clôture de la cour d'Alessa. Sa maison était restée comme tel. Je nous revoyais encore en train de faire du Tai-Chi. Je sentie mon cœur cessé de battre quand je vis la masse grise pâle et ovale près du sol. Noah s'agenouilla et y posa les fleurs devant. Ma vie s'écroula et je senti une larme, suivit de plusieurs autres glissées sur mes joues. Lorsqu'ils s'écartèrent, je pus y lire :
