THE TRACKERS [Pause]

~ 8.1 🗡

PARTIE I

  J'ai décidé qu'une petite balade devait s'imposer, rien que Darkno et moi. Après ce qui m'est arrivée la veille, je voulais mettre de l'ordre dans ma vie. Bien que ça paraisse bizarre, je sens toujours cette tension entre nous deux. Mais je passe au-dessus, je la mets de côté pour ce soir. Dans un couple, il y a bien des jours sans et des jours avec, non ?

− Tu ne travailles pas au Billy's ce soir ? demande Darkno.

Je lui fais un signe négatif et lui souris, le chef m'a accordé un jour de congé. J'ai même pu passer à l'entraînement de boxe plus tôt, ce qui m'a permis de me mettre en valeur ce soir. Byron était tendu aujourd'hui, il s'est dépêché de sortir à la fin de notre cours. Je n'ai pas compris et n'ai pourtant rien fait de travers aujourd'hui...

Ça me fait du bien de passer un peu de temps avec lui, malgré tout ce qu'il se passe ces derniers temps. Un frisson traverse mon cou, la fraicheur de la nuit fait son apparition. Mon copain me colle davantage à lui et sa main vient rejoindre la mienne.

Nous passons devant le Boxing&Hitting, nous avons marché énormément et mes pieds commencent à me lancer. Le silence n'est pas pesant entre nous deux, bien au contraire. Nous n'avons pas besoin de parler pour nous dire ce que nous ressentons, il vaut bien mieux ça que des mots ou de simples paroles sans intérêt.

− Je n'ai jamais compris pourquoi...

Il n'a pas le temps de finir sa phrase que je suis bousculée et je me sens être projetée en avant. Une main attrape mes hanches et je loupe de justesse le sol. Darkno me redresse et je saisis mon poignet. Mon... Mon poignet est vide ! Non !

− Ils... Ils ont volé ton bracelet ! haleté-je.

Il me l'a offert pour la Saint Valentin, l'année dernière. Ce bijou compte énormément pour moi, comme pour lui. C'est un genre de ruban violet, entouré de petits diamants. Nos initiales sont inscrites sur deux d'entre eux, marqués au rouge.

− Attends-moi, je reviens vite !

Darkno court dans la même direction que les voleurs, sans que je puisse faire le moindre mouvement. Il n'est quand même pas sérieux ?

− Non ! Reviens, non ! m'écrié-je.

Je mets quelques secondes à mettre mon cerveau en marche, mes jambes se mettent instinctivement à le suivre. Je cours, de plus en plus rapide en ne perdant pas les ombres devant moi. Ils tournent tous au niveau d'un angle et disparaissent de ma vision. Je hurle, à m'en arracher les poumons pour alerter le voisinage. Personne ne sort, les lumières restent éteintes et personne ne nous aide. A quel genre de monde fais-je face ? Cruel et sans pitié, ça me répugne !

Quand j'arrive au recoin, j'aperçois mon homme à terre. Il se gratte le nez où quelques gouttes de sang coulent le long de ses lèvres. Le voleur est juste en face de lui, une barre de fer dans ses mains. Il est malade ?!