Chapitre 6

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Tout d'abord, désolée pour le retard, je ne vous fait pas plus attendre ^^.

Bonne lecture !

Suite à cet acte atroce, il y eut un grand silence. Pesant, dévastateur, cataclysmique. Il semblait durer, ne jamais vouloir cesser. Mais en réalité, ce ne fut qu'après deux petites secondes qu'un cri des plus horrifiants fut entendu par les deux hommes qui avaient tourné le dos à cette scène épouvantable pour partir.

Le cri de Marinette.

Adrien aussi l'avait parfaitement entendu, avant de ne plus rien entendre.

Ses larmes coulaient. Il s'en voulait.

Il aurait voulu avoir une vie avec elle. S'amuser ensemble à courir sur les toits de Paris. L'attraper en plein vol pour l'embrasser. Emménager tous les deux pour la voir dès qu'il le pouvait. L'épouser. Fonder une famille. Mais non. Il avait fait son choix.

Il ne savait pas s'il allait le regretter. En revanche, il s'en voulait. Il s'en voulait terriblement. Ce qu'il venait de faire était pire que monstrueux. Aucun d'eux n'allait s'en remettre, et surtout pas elle d'ailleurs.

Mais aucun autre choix ne lui était permis, il y avait beaucoup trop de risque. Il se devait de mettre un terme à cela, et rapidement.

C'était elle ou lui. Alors ce serait lui.

Il sentait ses cheveux bouger alors qu'il balayait l'air dû à la pesanteur. Il tombait. Pire, il se sentait tomber. S'il y avait bien quelque chose qu'il avait détesté durant sa vie de héros, c'était se sentir tomber. Qu'il soit capable de se rattraper ou non, il n'avait jamais aimé cela.

Mais laisser Marinette endurer cela ? Jamais.

La jeune femme n'avait quant à elle pas bougé. Sa chute aura été bien plus courte que celle d'Adrien. Il l'avait poussée en arrière, parallèlement au gouffre.

Elle s'était rattrapée sur les mains, par pur réflexe, et ne s'était donc pas fait mal. Mais désormais, sa seule envie était de se fracasser le crâne contre le sol et ne pas voir, ou du moins ne pas savoir, qu'Adrien s'était suicidé pour elle.

Les larmes quittaient ses yeux comme le sang sort d'une artère tranchée. Pourtant, elle ne bougeait plus. Aucun soubresaut, aucun hoquet de stupeur, rien. Ses yeux fixaient le vide. Sa voix ne sortait plus. Son cri avait été coupé sèchement. Son corps était attiré par ce vide.

Ce vide qui lui permettrait de détruire chaque os de son corps dans un bruit strident et sec, tandis que sa chair se déchiquetterait sauvagement. Mais qu'était cette souffrance comparée à celle d'avoir perdu Adrien ? Un pincement, rien de plus.

Le visage décomposé, sans aucune émotion, Marinette se leva en vacillant plusieurs fois. Quand elle crut comprendre que son équilibre était revenu, ou du moins en partie, elle fit un pas, puis un autre. Elle avançait doucement. Vers la mort ? Non, vers celui qui la faisait vivre.

Deux pas. Elle avait déjà assez souffert comme cela. Elle ne demandait plus que la paix, et elle savait où la trouver.

Plus qu'un pas. Hors de question de s'arrêter. Elle était déterminée, on ne recule pas devant son destin.

Mais avait-elle imaginé que son destin était de marcher sur une vitre ? Suite à sa réaction, qui fut composée d'un regard sur ses pieds avant qu'elle ne tombe à nouveau au sol, on pouvait dire que non, elle ne s'attendait pas à cela. Quand est-ce que ces dieux égyptiens allaient lui laisser décider de ce qu'il allait advenir d'elle ?

En effet, la surface du gouffre avait été recouverte par une vitre si fine et transparente que Marinette, les yeux enveloppés de larmes, n'avait même pas vue. Elle ne pouvait plus tomber. L'idée de casser la vitre avait traversé son esprit, mais elle n'avait plus de force, elle était faible.

L'AlystoryWhere stories live. Discover now