Prologue

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Cette nuit magique fut le début d'une histoire, qui est rapidement devenus un cauchemar torride. Aucune de nous ne sais réellement la cause de ce changement soudain. Notre solitude et nos blessures en sont sans doute les uniques raisons.

Je détestais sortir depuis plus d'un an. Restant enfermer chez moi, mon quotidien partagé entre sport, série, maigre repas et long sommeil. Les rares fois où je sortais de chez moi, c'était pour assister à mes cours de psychologie où aller m'acheter quelques bricoles. Ma meilleure amie, Lia, en eu marre un beau soir d'été. Après être rentré de ces deux semaines de vacances avec sa copine, elle déboula chez moi sans prévenir, et me sortis du lit avec toute la force que pouvais lui fournir son frêle corps. Lia m'a trainé jusqu'à la salle de bain, et sous mes gestes brusques, elle alluma l'eau froide. Mon t-shirt blanc devint alors complètement transparent, venant laisser apparaitre mon piercing accroché à mon téton gauche. Au travers de mes cheveux humides, collant sur mon visage pâle, je lançais un regard noir à mon amie.

« Tu vas venir avec nous ce soir. Tu ne peux pas rester dans cet état toute ta vie. Regarde toi, tu as dut perdre plus cinq kilos en l'espace de deux semaines. M'a-t-elle dit en venant retirer mes vêtements.

- Que je vienne avec vous ? Si le « vous » en question c'est toi et Jess', tu peux t'en aller. De toute façon je n'ai pas envie de sortir.

- Tu n'as jamais envie de sortir. Je ne te laisse pas le choix. »

Sa voix était autoritaire, alors qu'elle frottait mon dos de façon énergétique afin de faire mousser au plus le savon. Je collais ma tête au mur de la douche, dans un soupire qui laissait imaginer mon envie face à l'obligation dont j'étais victime. Lia vint me sécher les cheveux avec la plus grande des douceurs. Elle me souriait tout en tenant les pants de la serviette logé sur mon crâne.

« T'es adorable. Elle a lancé. Alors ne te meurt pas dans ton coin. »

Je lui ai sourie en retour avant de me lever et de la suivre dans ma chambre. Là, elle a fouillé mes étagères durant de longues minutes afin de trouver la tenue idéale. Je n'ai pas perdue de temps pour aller me blottir dans ma couette. Mais Lia avait attrapé mes pieds pour me tirer hors de ma cachette. Elle m'a tendue une pile d'affaire que j'ai mise sans entrain. Lia est un amour. Petite boule d'énergie d'1m60, de longs cheveux blond ondulé et des yeux noisettes profond. Notre relation a toujours était spéciale. Nous avons toujours était extrêmement proche, et c'est grâce à elle que je vis encore aujourd'hui. Si six mois en amont elle ne m'avait pas retrouvé à temps, étendue sur le sol de mon appartement suite à une crise cardiaque, je ne serais plus là. Puis chaque jour elle prend soin de moi comme si j'étais sa fille. Je pense même que c'est à cause de moi qu'elle a abandonné son rêve d'avoir des enfants. On sait que notre vie sans l'autre n'aurait pas de sens, et depuis qu'elle connait mes problèmes de santé, elle a peur de me perdre. Lia a longuement hésité avant de s'octroyer ses vacances, je l'ai donc forcé, mais vus la joie qui illumine son visage, je ne regrette pas. Après avoir enfilé un jean taille haute, et un sweat-shirt manche longue, ma casquette et mes basket, je m'étais hissé sur le dos de ma meilleure amie pour sortir de l'appartement. Lia vint m'attacher à l'arrière de sa voiture.

« Salut Aly. » Me lançât Jessica avec un large sourire.

Je lui rendais son élan de joie en l'étreignant à travers le siège, puis je vins fixer, sans but précis, le paysage citadin qui défilait par la fenêtre. La route me parus longue pour atteindre une petite maison de campagne, où nous fûmes accueillis par des amies a Lia et Jess'. J'eu envie de tuer ma meilleure amie. Elle savait que j'étais asociale et elle m'a quand même trainé dans une maison infestée d'étrangers. Elle m'a, néanmoins, pris la main pour avancer jusqu'à une vaste terrasse surplombant quelques peu une piscine aux couleurs turquoise. Et c'était à ce moment que nos regards se croisèrent pour la première fois. De longs cheveux bruns, une peau légèrement moins pâle que moi, un maillot de bain noir complexe, des yeux vert émeraude et un regard de braise. J'ai aussitôt sentis mes joues s'empourprer. Elle sortait de l'eau et se dirigeât vers deux garçons. Mon cœur se serrât, puis les deux garçons se sont embrassés, me donnant alors de nouveau l'espoir.

Au fur et à mesure que la soirée avançait, et surtout que l'alcool coulait de plus en plus dans mes veines, je tenais peu en place sur mon siège. Jessica avait beau me parler, je ne pouvais décrocher mon regard de cette sublime personne. Elle non plus d'ailleurs. Jess' finis par aller danser aux cotés de Lia, me laissant seule face à mon verre de téquila. J'ai fermé les yeux durant un temps, enfonçant mon pouce et mon index dans mes orbites endoloris par la fatigue. Je les ai de nouveau ouverts lorsqu'une masse s'est effondrée à côtés de moi. J'ai tourné la tête pour faire face à la Belle Brune.

« Salut. Elle m'a souris béatement.

- Holà. J'ai répliqué, hypnotisé par la profondeur de ses yeux.

- Je m'appelle Karla. J'allais me resservir, tu as l'air à sec aussi... Je te sers à boire ?

- Je ne dis pas non. » J'ai souris de plus bel alors qu'elle vint se mordre la lèvre inférieur.

On s'est levé à la recherche de boisson fraiche, mais étant déjà bien entamer par l'alcool, on a simplement kidnappé une bouteille de rhum qu'on a bus dans un coin éloigné des autres. Installé dans les escaliers qui menaient à la cave, le frais nous faisant un bien fou, j'ai fini affalé dans ses bras. Nous avons parlé durant de longues heures. De nos vies. De nos peines. Comme si on se connaissait depuis longtemps. Son bras autour de mes épaules me donnait une sensation de protection. Sa main caresser mes clavicules, mais parfois ne demandais qu'à flatter ma poitrine. Elle a sortis un marqueur de sa poche, m'expliquant qu'elle avait aidé à marquer nos gobelets. Puis la Belle Brune à saisie mon poigné, venant écrire son prénom sur mes veines. En dessous une série de chiffre qui fut son numéro de téléphone. Elle m'a demandé de l'a rappelé avant de se pencher sur moi, effleurant mes lèvres des siennes. Karla s'est levé, sans même satisfaire le feu brûlant de nos bouches. Puis elle a disparus. Enfin les vapeurs de l'alcool l'on fais disparaitre de ma mémoire.

On s'est revus quelques jours plus tard, et on àcoucher ensemble. Une fois. Deux fois. Puis un nombre devenus trop grand pourêtre compté. Les règles étaient simples : pas d'attaches, qu'une relationphysique et amicale. Nous étions comme des meilleures amies qui couchentensemble régulièrement. Par envie, pour étouffer une peine, faire taire nosdépressions respectives... C'est ainsi que nous sommes devenus« sex-friends » si on peut dire ainsi. Ce jeu est dangereux. On lesais. Mais on ne peut s'en empêcher. Je sais que les mêmes questions taraudentses lèvres. Mais une persiste et nous fais peur. Finirons-nous par nousachever ? Ou par tomber amoureuse ?

My One Where stories live. Discover now