La petite déesse | Percy Jackson (TERMINÉE)

Chapitre 8 : Jalousie

Laissez-moi vous dire à quel point j'étais heureuse de pouvoir passer du temps avec mon grand frère vautour. Nous passions notre temps à raconter nos aventures, nos souvenirs heureux et des anecdotes de quand nous étions plus jeunes... Juste à rattraper tout ce qu'on se serait dit si nous n'avions pas été séparés. 

Lorsque vint le temps du dîner, je vins m'asseoir à sa table, bien que cela nous soit interdit. Je lançai un regard vers Chiron et il me sourit, me laissant simplement  à la table des Hadès.

 Les journées passaient vites, je m'entraînais d'ailleurs avec Percy, Annabeth et Nico. Ils m'apprenaient le jeu de jambes, les parades, les attaques et je me débrouillais assez bien. Je commençais finalement à me ressentir chez moi, à la colonie. 

Je me foutais bien d'avoir plus de sang olympien dans les veines, car c'était tout ce qui me rapprochait d'être une 2/3 déesse. 

Je n'avais pas plus de pouvoirs ou de force, j'étais une sang-mêlés. Je me sentais tout comme, en tout cas. Personne, pour le moment, ne m'avait fait sentir autrement, et je m'épanouissais dans ma nouvelle famille.

Tandis qu'aujourd'hui je pratiquais mon jeu de jambes avec Nico dans l'arène, Clarisse laissa dans mon dos d'une voix hargne :

-Tiens tiens, la nouvelle essaie de se battre.

Je l'ignorai et continuai à me pratiquer avec Nico. C'est lorsque je finis par tomber au sol -après une jambette de mon grand-frère- elle continua sur sa lancée.

-Tu veux peut-être appeler ton papounet chéri pour qu'il vienne t'aider à gagner ?

Je me relevai et lançai à l'intention de Clarisse :

-Qu'est-ce que tu me veux ? Je ne t'aie jamais rien fait. Je ne t'aie même pas adressé la parole depuis mon arrivée !

Ma très chère nouvelle amie répondit très vite en me lançant un regard noir.

-J'en ai assez que tout le monde parle de toi dans la colonie alors que tu n'as jamais rien fait ! Tu n'as jamais fait tes preuves, et ton papounet viens te voir en plus ?

Elle avait dit sa dernière phrase avec colère, et je compris pourquoi. Elle était jalouse. Son parent n'avait jamais dû décider d'aller la voir, au contraire de moi. Merde.

J'eus un instant de peine pour elle. J'avais entendu ses aventures, sa participation à la guerre contre Chronos. Je comprenais pourquoi elle était jalouse. Après tout, ses propos étaient vrais. Je n'avais pas sauver le monde ou tuer qui que ce soit. Du moins, pas encore.

Il était vrai que je n'avais rien fait jusqu'à présent. 

Mon aventure la plus trépidante était le fait de m'être enfuie dans la forêt et d'avoir frappé Nico. Cependant, ma pitié pour elle disparue lorsqu'elle tentait - sans préavis - de me blesser avec sa lame. 

-Clarisse ! La réprimanda Nico avec un regard surpris.

Comme contre-attaque je tentai moi aussi de la blessée, mais elle para mon attaque et nous nous lança dans un duel. J'étais encore débutante, niveau combat, mais j'étais déterminée à gagner ce duel.

Nico ébahi, nous regardait faire un peu plus loin. Clarisse m'asséna un coup à la hanche et je l'évitai de justesse. Je lui lançai un regard noir et tentai de lui faire une jambette. 

Nous continuâmes pendant quelques minutes jusqu'à temps qu'elle réussisse à me blesser au genou. Je sautillai sur place mais n'arrêtai pas mes attaques pour autant. Un instant, elle fut déconcentrée par quelque chose et je réussis à la couper à l'arrière de sa jambe. Je lui fis une jambette -quelque chose que je maîtrisais grâce à Nico- et elle se retrouva au sol.

-J'ai gagné. Dis-je, essoufflée.  

-C'était pas un coup juste. Me dit-elle avec un regard noir.

-Tous les coups sont permis lorsque l'on avertit pas qu'on va attaquer. Lui fis-je remarquer.

-Regarde ton genou. Dit-elle sur un ton autoritaire. 

Je baissai les yeux vers ma blessure et aperçu du sang dorée sortir de la blessure. Génial.

-Ta place n'est pas ici, Davenport. Fit-elle. Tu n'es ni une sang-mêlée, ni une déesse. Il serait temps que tu trouves ta vraie place.

Hum. Peut-être vrai, mais bon. Nico était ici, alors je restait ici.

Je lui tournai le dos sans ajouter quoique ce soit et boitai jusqu'à mon grand-frère qui fixait mon genou.

-Je ne l'aime vraiment pas. Fis-je simplement en me dirigeant vers l'infirmerie avec lui.

Je baissai une nouvelle fois mes yeux vers ma blessure et soupirai. Une nouvelle question à poser à mes super-parents-qui-reviendront-peut-être-un-jour-me-voir.