"L'accident"

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Pdv Lukka :

Je me réveillais, ficelé à une chaise, à côté d'Emie, ligotée elle-aussi. Je la regardai, puis regardai mes liens.

- Qu'est-ce que...

- Enfin réveillé. Pas trop tôt. Ta petite copine par contre, elle est beaucoup plus faible que toi hin hin hin.

- Ferme la. Elle n'est pas faible. Elle est juste un peu moins résistante et c'est normal. Mais t'as pas à savoir pourquoi.

- Tu fais le fier mais tu le feras moins quand je t'aurais démonté ta face. À moins que tu ne te soumets à moi et que tu affirme devant toutes et tous que je suis le plus fort.

- Alors d'abord on dit "soumette" et ensuite, je préfère prendre des coups que de perdre ma dignité. Sachant qu'en plus Thomas a parfaitement raison.

- Raison de quoi ?

- Que si ta bite est proportionnelle à ton cerveau, il faudrait prendre un microscope pour la voir.

- Tu vas regretter d'avoir dit ça.

Il me mit un énorme coup de poing dans la tête, ce qui me fit cracher du sang.

- Alors ? On ne dit plus rien maintenant ?

Je ne relevai pas la tête.

- Répond fils de chien !

Il agrippa mes cheveux et colla mon visage en face du sien.

- T'as perdu tes couilles ?

- Tu me le paieras connard... répondis-je en lui crachant mon sang à la figure, tu ne m'es en aucun cas supérieur.

Il me prit par le col, me souleva du sol avec la chaise et me balança par terre. Il s'essuya ensuite le visage.

- Sale chien... Tu ne veux pas être docile ? Très bien, voyons si celle-là est mieux éduquée que toi, fit Maxime en montrant d'un mouvement de tête Emie.

- Non... Emie... Urgh... soufflai-je.

Il s'approcha d'elle et commença à lui caresser le visage.

- Tu es très jolie tu sais, tu es douée pour faire plaisir aux hommes ?

Il avança son visage encore plus près du sien en tenant sa tête dans ses mains. La colère montait de plus en plus en moi. Je bouillonnai de rage.

- LAISSE MA PETITE AMIE TRANQUILLE !!!

J'arrachai les liens qui qui me retenaient à ma chaise et bondit sur Maxime. Je lui assénai un énorme coup au visage, puis au ventre avant de le jeter plus loin. Je me précipitai sur Emie qui tremblait.

- Tu... m'as appelé ta... petite amie...?

- C-c'était pour qu'il arrête, c-c'est tout... rougissai-je.

Elle me sourit avant de se lever.

- Haaaa...! s'étira-t-elle, libération des liens, quel bonheur !

- Il faut partir maintenant. Et vite.

La porte de derrière s'ouvrit. Maxime s'était relevé et Andromède venait d'arriver. Son t-shirt était parsemé de tâches de sang et son regard était vide et sombre.

Maxime se tourna vers elle.

- J-je...

- Je suis fier de toi.

- Hein...?

- Je suis fier de toi Andromède.

Elle détourna le regard, légèrement rouge, et baissa la tête.

- M-merc...

- Bon, fit Maxime en lui coupant la parole, tu vas pouvoir m'aider à me venger de l'autre bâtard.

- Qu-quoi...?!

- T'as trop peur ? Pitoyable. Voilà pourquoi je ne sortirais jamais avec toi. Tu vaux pas son niveau à elle.

- Tu n'as pas à lui parler sur ce ton. C'est ton amie et tu dois la respecter autant que tu souhaite qu'elle te respecte.

- Ferme la.

Il courut sur moi et un combat à mains nues commença. Il me faisait reculer de plus en plus vers le mur, mais je me défendais bien, l'attaquant quelques fois pour le faire reculer lui aussi.

Agacé, je l'envoyai contre le mur, près de la grande armoire. J'étais assez fatigué mais content de moi.

- Bravo Lulu ! sautillait de joie mon amie.

Elle commença à venir vers moi quand, je ne sais pourquoi, je remarquai le regard d'Andromède. Elle était apeurée et semblait regarder derrière moi.

- Lukka ! A-attention derrière toi ! me hurla-t-elle.

Je me retournai et vit Maxime faire basculer l'énorme armoire. Emie se précipita sur moi, me prit dans ses bras et l'armoire nous tomba dessus.

Ce fut le noir complet.

Crazy's Game : Do you want to play ? [EN RÉÉCRITURE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant