4h - Impatience

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Qu'est-ce que je fous ? Qu'est-ce que j'ai fait ? J'ai réussi à briser un lien puissant entre moi et une inconnue en à peine quelques minutes. Chapeau !

L'amie d'H faisant partie du staff nous laisse entrer dans une petite salle servant de loge, juste avant les coulisses. Le dernier groupe de la soirée étant sur scène, il n'y a personne qui peut nous déranger et H me le fait bien comprendre en s'assaillant sur la table au centre en croisant les bras, l'air perdu.

Je refuse de m'assoir et me contente de m'appuyer contre le mur en face d'elle.

- S'il y a bien une chose dont je suis sûr, commence-t-elle en relevant ses yeux vers moi, c'est que je ne veux pas que tu partes. Je ne veux pas que tu me laisses seule.

- Je ne partirai pas alors... Mais j'ai besoin de savoir ce que tu as ressenti à ce moment-là. J'ai besoin de sav-

- Mais ferme-là V...

Je fronce les sourcils, énervé par sa réaction, et décide de jouer le tout pour le tout :

« Tu veux savoir ce que j'ai ressenti moi ? Je me suis dit que si je ne t'embrassais pas, je le regretterais toute ma vie. Pas par rapport à la mort, juste parce que savoir que je n'aurais jamais pu goûter aux lèvres d'une fille comme toi me serre le cœur. Putain H... Je ne sais pas ce que tu m'as fait mais je te trouve tellement craquante à osciller entre celle que tu es et celle que tu voudrais être, un mélange de deux personnalités qui appâte ma curiosité. Quand je t'ai embrassé, j'ai ressenti un frisson, j'ai senti que je n'étais plus seul, que je n'avais plus à me soucier du reste du monde. Que j'étais là, déterminé et en vie. »

H me regarde avec de gros yeux mais son manque de réaction me décide à quitter la pièce. Mais par la mauvaise porte puisque je me retrouve dans un couloir éclairé par des lumières bleues et violettes et que la musique résonne un peu plus à mes oreilles.

Je me retourne pour quitter les coulisses mais vois H se diriger vers moi d'un pas vif. Elle me pousse soudainement contre le mur et... plaque ses lèvres contre les miennes avant de se détacher de moi.

- T'es un gamin V. Tu me balances tout ça et après tu t'enfuis...

- Mais...

- Ouais, je sais. Je suis surement en train de faire la plus belle erreur de ma vie mais au moins j'ai le courage de le faire maintenant. Tu m'en as donné le courage avec tes simples mots « Si je ne le faire pas, je le regretterais toute ma vie ». Parce que oui, moi aussi je ne comprends pas ce que tu me fais, notre lien, tout ce bordel qui se passe en moi quand tu es proche de moi et que tu me permets d'être celle que je veux vraiment être. Et moi aussi j'ai ressenti un frisson.

Je repousse H contre l'autre mur pour mieux l'embrasser, elle et ses indécisions. Et j'ai enfin le plaisir de recevoir une vraie réponse venant de ses lèvres se mouvant contre les miennes, de sa langue se faufilant dans ma bouche et de ses mains autour de ma nuque.

J'aime ses lèvres.

« J'aime tes lèvres » me murmure-t-elle, la respiration haletante.


/!\ Scène mature /!\

Nous nous embrassons cette fois-ci avec plus de passion, mes mains toujours appuyées sur le mur au-dessus de sa tête et la musique du dernier groupe nous faisant presque trembler. Nos langues continuent de jouer ensemble jusqu'à ce qu'elle me mordille légèrement la lèvre.

Elle me provoque. Parfait.

Je quitte ses lèvres pour l'embrasser dans le cou et son petit soupir de satisfaction sonne comme un accord pour continuer à mes oreilles, ce dont je ne me prive pas. Sa peau caramel a bon goût sous ma bouche et je pourrai m'enivrer de son odeur toute une nuit.

Putain ça craint. J'ai envie d'elle. Maintenant. J'espère qu-

« C'est moi où tu... ? » murmure-t-elle entre deux soupirs.

J'hoche la tête pour confirmer ce qu'elle n'ose pas me demander, ne pouvant contrôler la bosse dans mon pantalon qu'elle sent déjà contre sa cuisse. Je m'écarte un instant d'elle pour tenter de deviner ses pensées, en vain. Ses yeux me fixent avec une lueur de désir mais j'ai besoin d'en avoir la confirmation :

- Je ferais ce que tu veux H. Je te mets déjà dans une situation inconfortable en t'embrassant alors si tu ne veux pas aller plus loin, je compr-

- Je veux ce que tu veux, m'interrompt-elle. Je ne veux pas regretter de ne pas avoir vécu cette aventure avec toi.

- Tu me dis « stop » et j'arrête tout.

- Je ne te le dirais pas.

- Putain ne dis pas ça... Tu me rends déjà f-

Elle m'interrompt en se jetant à mon cou et en l'embrassant avec avidité avant de revenir à mes lèvres. Je sens sa main se faufiler sous mon t-shirt et caresser mon torse alors que la mienne hésite à franchir cette barrière, sachant que les conséquences seront énormes pour elle.

« Je ne suis pas en verre, V. Ne me laisse pas seule. » me susurre-t-elle presque suppliante à l'oreille.

Ces mots me font craquer et glisser ma main sous son débardeur, jusqu'à son soutien-gorge que je ne détache pas mais dont mes doigts arrivent à se faufiler pour la titiller et lui faire pousser un nouveau soupir lascif entre mes dents.

C'est la première fois que je suis si impatient. La première fois que je fais ça dans un lieu public. Un coup d'un soir avec une inconnue... Non, ce n'est plus une inconnue, c'est H.

Je l'entends soupirer mon initial lorsque je détache le bouton de son jean avant de descendre la braguette et de caresser son ventre. Elle fait de même mais plus franchement avec ma ceinture et mon pantalon et caresse mon érection cachée par mon boxer de sa main libre, l'autre étant dans mes cheveux.

Je la veux. Maintenant.

« Je te veux, maintenant V. »

Je sors de la poche de ma chemise à carreaux le petit cadeau argenté de mon ami que je ne manquerais pas de remercier plus tard. Je déchire délicatement l'emballage et enfile le préservatif sur mon membre tendu avant de glisser un doigt dans sa culotte, geste la faisant pousser un petit cri de satisfaction qui accentue mon désir.

Qu'est-ce qui m'arrive ? Ça ne me ressemble pas... Je vais la prendre contre ce mur des coulisses d'une salle de concert alors que le dernier groupe joue ses derniers morceaux. On a de grandes chances d'être surpris... Et cette idée ne fait que m'exciter encore plus.

Je retire d'une main sa culotte et la pénètre d'un coup, lui faisant pousser un nouveau cri mais plus aigu. Ses bras s'enroulent autour de ma nuque comme ses jambes autour de ma taille, ce qui me permet de la soulever et d'y aller encore plus franchement.

Je continu de l'embrasser en même temps avant de revenir dans son cou et d'accélérer mes mouvements en entendant ses cris de plus en plus aigus, des cris heureusement étouffer par la musique du groupe et que seul moi peux entendre.

En sentant sa morsure dans mon cou et sa main s'accrocher à ma chemise en l'arrachant presque, je sens qu'elle est à deux doigts de venir alors je la pénètre encore plus profondément et plus rapidement jusqu'à ce que ce qu'elle crie mon initial et que je sois comme elle submergé par un puissant orgasme.

Ça fait du bien...

« Putain... ça fait du bien... » balbutie-t-elle la respiration haletante. 

Merci pour ce souvenirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant