C'est lui
C'est lui qui me donnait
ma valeur,
seuls les fous d'eux
se la donnent seul.
Sa mort me laissa
en preuve de la sienne.C'est alors
que je me suis reproché,
de n'être que celui que j'étais.
C'est alors
que devant son anéant,
j'ai voulu être
plus que mon presque rien.Alors
que j'ai gravé dans le papier,
lancé dans le flux,
des mots
tracés autour de ce creux.
Silhouettes d'un qui.
De quoi ?Les silencieux
parlent avec leurs gestes.
Ce n'est ni danse,
ni son,
ni images,
des actes...
qui se perdent
dans le temps.Des maisons carrés,
élevés,
rangés de cubes s'effritants,
témoignent de ses mains,
sans empreintes.
Comme moi,
des machines pourrissantes
en buttes africaines,
de mes soins.
Les silencieux
partent avec leurs gestes.L'écrit flotte dessus
parfois,
par foi,
plus long temps
que nos objets.Je refuse sa mort,
nos morts.
Et j'écris contre cela,
pour nous porter
au-delà.
Car je me sens
ce presque rien,
commun de tous.Lorsque j'écris,
je crie
contre notre perte,
avec vous,
en vous,
si vous
voulez.Seul,
j'écris de plumes
et bec.
VOUS LISEZ
Mes "malgré moi" jetés au grés de vous.
RandomQuelques notes sans amuse, muse et musique.