3- II

104 15 68
                                    

Bonjour tout le monde, comme je me suis un peu avancée je poste ce chapitre ( information inutile bonjour ! ).
Il est un peu court mais bon ( j'ai beaucoup d'éloquence aujourd'hui dites donc ! )
Bonne lecture !

Lyrna en était arrivée au point de se demander comment elle n'avait pas encore sombré dans la folie.
Un jour après le feu, ils avaient utilisé l'eau. Elle n'arrivait pas à se décider sur ce qui était le pire, la morsure du fer chauffé à blanc ou la sensation de se noyer plusieurs fois de suite.
Puis ensuite étaient venues les décharges électriques. Il y a encore quelques dizaines de minutes, elle se tordait de douleur sur sa pauvre chaise.
Évidemment, c'était Caleb son bourreau. Cela rajoutait une douleur psychologique, car à chaque fois qu'elle croisait le regard froid du jeune homme, son cœur était un peu plus meurtri.
S'enfuir était impossible. De toute façon, Lyrna n'était pas en état.
Non, sincèrement, elle n'avait aucune idée de ce qui l'empêchait de devenir complètement folle. L'espoir ? Celui qu'on viendrait la chercher ? Que Jude finirait bien par se sacrifier ? Quel ignoble espoir.
Elle sentit une larme s'échapper de ses yeux fermés et rouler le long de sa joue, pour finir de s'écraser sur sa jambe.
Oui, elle espérait qu'on vienne l'aider. N'importe qui ferait l'affaire, pourvu qu'elle n'ai plus à souffrir. La douleur ne semblait en rien s'apaiser, au contraire, il lui semblait qu'elle augmentait à chaque seconde.
Pour l'ignorer le mieux possible, son cerveau lui faisait penser aux plus de choses possibles.
Son père ne devait même pas savoir où elle était. S'en inquiétait-il ? Sûrement pas. Partir et risquer la mort, c'était son choix. Rien à redire.
Et Jude ? Pensait-il à venir l'aider ? Elle l'espérait du plus profond de son cœur.
Son royaume. Ses sujets...pensaient-ils parfois à ce qu'était devenue leur héritière ? Elle croupissait au fin fond d'une prison spécialisée dans la torture, voilà ce qu'elle était devenue ! Et même pas pour lui soutirer des informations.
Elle n'était pas une héroïne luttant courageusement, mais une victime pitoyable qui n'avait d'autre choix que de souffrir en silence.
Elle était à présent seule depuis plusieurs heures, et commençait à avoir soif. Elle pourrait peut-être appeler quelqu'un ? Bah, ils reviendraient tôt ou tard pour la torturer de nouveau. Autant ne pas précipiter son sort.
Soudainement, une alarme s'activa et résonna douloureusement aux oreilles de la captive. La lumière devint rouge et clignota, synonyme de danger. Que se passait-il ? On attaquait la prison ?
Lyrna regarda vers le couloir en entendant des bruits de pas, mais personne n'ouvrit la porte. Elle perçut des ordres criés, mais ne comprit rien à cause de l'alarme qui continuait de lui casser les oreilles.
Elle écarquilla les yeux en voyant de l'eau s'engouffrer par dessous la porte, de plus en plus violemment.

- Au secours ! Venez me libérer ! Hurla-t-elle, en vain car plus personne ne passait dans le couloir.

La terreur prit le dessus sur la panique alors que l'eau lui montait jusqu'aux genoux. Elle tenta de défaire ses liens, mais ils étaient bien trop serrés. Chaque mouvement la faisait souffrir à cause de ses blessures toutes récentes, rendant plus compliqué encore sa délivrance.
La porte finit par céder sous la pression de l'eau, et Lyrna vit que le couloir était presque englouti. Le liquide montait dans la pièce à une vitesse phénoménale. De l'eau jusqu'au menton, la prisonnière commença bel et bien à croire qu'elle allait mourir ici.
L'eau recouvrit bientôt tout son visage. Elle avait prit une grande inspiration en prévision de cela, mais ses poumons la brûlait de plus en plus. Ne pouvant plus lutter, sa vision s'obscurcit, et elle sombra dans un néant glacé.

~~~

Aurélie n'avait plus aucun ongle à ronger, alors elle cherchait autre chose sur quoi passer son stress.
L'opération pour sauver la princesse Lyrna avait débuté quelques heures plus tôt, et depuis elle n'avait aucune nouvelle. Restée au camp avec peu de personnes, tous ses amis étant partis, elle rongeait son frein du mieux qu'elle pouvait.
Des cris retentirent alors en dehors du camp. Elle se hâta de sortir de sa tente pour voir ce qu'il se passait.
L'équipe de sauvetage était revenue. Aurélie courut vers eux, voulant impérativement savoir si l'héritière était là, et en vie.
Elle joua des pieds et des mains avec une férocité dont elle ne se serait pas crue capable, et traversa la marée de soldats. Au milieu d'eux se tenaient Jude et Alizée. Le soldat tenait dans ses bras une Lyrna inconsciente et blanche comme un linge, qui respirait à peine.
Alizée marchait aussi vite que le jeune homme, un flot ininterrompu de paroles sortant de sa bouche.

La guerre des Trois Continents Où les histoires vivent. Découvrez maintenant