— Oh, tu as raison. Attends je vais essayer de l'enlever.

Tandis que je bouillonne intérieurement d'avoir dit une chose aussi débile, Todoroki semble se battre avec sa petite tâche pour essayer de l'enlever. C'est alors que je remarque le petit regard amusé que Ochako me lance. Je fais mine de n'avoir rien vu mais elle continue de me fixer avec un étrange sourire au coin des lèvres.

Une dizaine de minutes plus tard, je me dirige vers la poubelle pour y déposer mon plateau. C'est alors que je sens Ochako se jeter sur moi.

— Deku-kun, toi et moi devons avoir une sérieuse discussion.

— Qu-Quoi ? Mais pourquoi ?

— Tu sais très bien pourquoi, fais pas l'idiot.

Elle me jette un regard lourd de sens. Je me contente de soupirer et me dirige vers le couloir. Nous nous dirigeons vers l'extérieur, restant tout de même assez loin du reste des élèves.

— Alors, qu'est-ce qui se passe entre Todoroki et toi ?

Mais avant que je n'ai le temps de nier quoi que se soit, elle prend un air sérieux, voir presque flippant.

— Pas la peine de me mentir, je te connais Deku-kun.

Je soupire, me résignant à lui cacher ce que je ne veux pas m'avouer à moi-même.

— Je ne sais pas moi-même...

— Tu aimerais qu'il se passe quelque chose c'est ça ?

— Non ! Enfin... c'est un garçon...

— Et alors ? Deux garçons peuvent très bien s'aimer tout comme deux filles le peuvent aussi.

Je plaque violemment ma main sur sa bouche.

— Pas si fort ! Quelqu'un pourrait nous entendre...

— Moi je pense que tu devrais aller lui parler, dit-elle en dégageant ma main, ça ne servira à rien de ruminer dans ton coin. Et d'ailleurs, qu'est-ce qui te dis que tu n'as pas tes chances ?

Je me fige à l'entente de cette phrase. La réponse me paraît pourtant évidente.

— Parce que Todoroki ne ressentira jamais ce que je ressens, il n'est pas comme moi.

Il n'est pas comme moi. C'est ce que je n'arrête pas de me répéter depuis des mois. Aimer un garçon n'est pas commun même si ce n'est pas interdit. Alors les chances qu'il ressente la même chose que moi sont quasiment nulles. Et puis je ne pourrais pas prendre le risque de gâcher notre amitié. Un amour à sens unique est bien plus destructeur qu'il n'y parait...

Je vois Ochako qui me regarde tristement et je m'éclipse avant qu'elle n'ait le temps de dire quoi que se soit. Je ressens comme un pincement désagréable à la poitrine. Brusquement, j'ai l'impression d'être seul et abandonné. Ochako ne peut pas comprendre ce que je ressens pour lui, surtout lorsque l'on sait que notre amour ne pourra jamais s'épanouir. Mes yeux me brûlent, j'ai envie de pleurer. Putain de sale journée.

Mais alors que j'essaye de retenir mes larmes, je croise le regard vairon de Todoroki. Un air inquiet se peint sur son visage lorsqu'il comprend que je me retiens de pleurer. Il s'approche de moi tandis que je suis incapable de bouger. J'ai envie qu'il vienne me voir, qu'il me demande pourquoi je suis dans un tel état, mais en même temps je suis pétrifié à cette idée. Pétrifié qu'il ne découvre le fond de ma pensée et qu'il ne pose plus jamais le regard sur moi.

Heureusement pour moi, notre professeur suivit de All Might se présentent devant nous, accompagnés d'un bus qui vient juste de se garer devant U.A.

— Bon les mômes, vous allez tous rentrer dans ce bus sans faire d'histoires et sans chahuter. Placez-vous comme ça vous chante mais je ne veux pas un bruit.

Suite à cela, Aizawa-sensei rentre paresseusement dans le bus, suivit par All Might qui nous regarde tous d'un air désolé. Rapidement, notre classe se dirige vers la porte du bus le plus silencieusement possible. Mais Todoroki reste en face de moi, plongeant son regard dans le mien. Puis, résigné, il baisse la tête et se dirige à son tour vers la porte. Je le suis, gardant tout de même une certaine distance. Une boule se forme dans ma gorge. J'aurais aimé qu'il se dirige vers moi pour me parler, pas qu'il baisse la tête sans rien dire...

Je m'assois deux rangs derrière les profs, comme ça je suis sûr d'être tranquille. Qui voudrait se mettre à deux rangs des professeurs qui exigent discipline et silence ? De toute façon, je pense que la classe est trop fatiguée pour faire le bazar dans le bus.

Lorsque le bus démarre, mon portable se met à vibrer dans ma poche. C'est un message de Todoroki.

Je ne sais pas pourquoi tes yeux brillaient comme ça, mais je te ferai cracher le morceau, coûte que coûte.

Je ne peux m'empêcher de sourire face à ce message. Malgré tout, je range mon cellulaire dans ma poche sans lui répondre. Pas que je ne veuille pas, mais je suis trop fatigué pour avoir la force de lui répondre. Mes paupières se ferment doucement tandis que le calme règne sur l'étroite cabine du bus qui nous emmène vers un endroit encore inconnu.

Sans le savoir, je me dirigeais vers ce qui allait se révéler être une vraie chasse à l'homme.

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Bon bah voilà, ma premire fic sur le Tododeku ! A la base je ne devais faire que des OS car j'ai du mal à terminer mes fics quand je les commence ^^"... Mais j'ai eu cette idée donc voilà ce que ça donne pour ce premier chapitre ! Bon certes il ne se passe pas grand chose mais ça va venir, ne vous inquiétez pas. D'ailleurs, ce ne sera pas une fic très longue. Je pense qu'il y aura 6 ou 7 chapitres voir 8 grand max.

Sur ce, n'hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, je suis preneuse de toute sorte de commentaires !

A bientôt !

La chasse à l'homme (Tododeku)Kde žijí příběhy. Začni objevovat