Un ultime baiser, ses mains fortes et protectrices posées sur ses reins, c'était leur dernier moment avant six longs mois. La jeune avocate se faisait bien du soucis, son Gabriel allait fatalement être amené à côtoyer des belles femmes et hautes sphères américaines, qu'était une petite avocate française issu du milieu ouvrier pour rivaliser ? Rien. Elle se doutait que ce séjour pouvait être fatal à leur histoire qui durait depuis déjà neuf belles années. Ils nageaient véritablement dans le bonheur , sur tous les plans, ils étaient épanouis et surtout, ils s'aimaient. Pourtant tout les opposait, Gabriel était un enfant de bonne famille, dont le père tenait une grosse entreprise côtée en bourse. Tout lui avait réussi dès le plus jeune âge, bel homme, il fut repéré par une agence de mannequinat très jeune, il suivit cette voix un certain temps sans jamais lâcher ses études qui furent brillantes malgré son faible travail. Il intégra ensuite une prestigieuse école de commerce suisse et en sorti dans les 10 premiers. Il fut immédiatement recruté par un cabinet de traders de la bourse parisienne et depuis aucune de ses mises ou stratégies ne résulta d'une perte d'argent.
Madeline était son exact opposé, son père était chemineau et sa mère femme au foyer, elle dû travailler dur pour intégrer et surtout réussir dans la fac de droit de Paris et ainsi intégrer un milieu où pour réussir être « fils de » était primordial. Elle réussit à intégrer un petit cabinet d'avocat et depuis elle enchaînait les procès, en étant commise d'office pour l'instant, mais elle s'efforçait de gravir les échelons et ne s'en sortait pas si mal.
Les hauts parleurs de l'aéroport interrompirent leur étreinte ; « Les passagers du vol 345 en direction de New York sont attendus sur le quai d'embarquement ». Alors il l'embrasse une dernière fois puis elle vit son long corps fin et sa tignasse brune disparaître dans la foule . Elle s'avança vers la baie vitrée d''où la piste de décollage était visible.
Les minutes passèrent et elle aperçu enfin l'avion 345 s'élancer.
Son cœur se serra.
Elle vit l'avion 345 décoller.
Son cœur se fêla.
Elle vit l'avion 345 quitter le sol et voler quelques mètres, faire un détour puis exploser en plein vol.
Alors son cœur se déchira.
NA: j'espère que le prologue vous plaît, merci de votre lecture et de vos avis/votes si vous en laissez, à bientôt
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Les Amants de Teruel
Romance« Si l'homme demeure immortel, quelle est sa raison d'être ? » Emmanuel Cocke Encore hantée par le souvenir du crash aérien impliquant la mort de son fiancé, Madeline Durand, jeune avocate, assiste à une scène des plus déroutantes : une apparitio...
