Ça te va si bien au teint

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Je suis en train de préparer mon prochain coup. Il sera bien plus méchant que le premier bien évidement, sinon je ne serai pas là, dans ce supermarché à choisir mon arme du crime dans le rayon parapharmaceutique. Il y a trop de choix dans les marques et je m'y connais trop peu pour savoir à laquelle faire confiance. J'ai demandé à Ethan de m'accompagner pour me conseiller mais il est encore plus perdu que moi. Je finis par choisir la moins chère, après tout, vu comment elle va finir ce serait dommage de gaspiller trop d'argent. Je me dirige à la caisse et montre mon unique article à la vendeuse qui réagit à peine et paye pour partir.

« Tu es sûre que tu as besoin de ça ? Me demande Ethan.

— Voyons, je t'ai déjà expliqué tout mon plan ! Bien sûr que j'en ai besoin !

— Ce que je veux dire c'est est-ce que tu as réellement besoin d'en rajouter ? Le bal de promotion est dans deux semaines, tu penses vraiment que ça va suffire à vous démarquer ? S'interroge-t-il. Je t'ai déjà dit, tu n'as pas besoin de ce titre pour être aimé !

— Je le veux c'est tout ! Et oui deux semaines c'est largement suffisant ! » Dis-je en entrant dans le bus.

Ethan me suit, nous allons dans la même direction. Je vois que pendant le trajet, il est ailleurs, pensif et que de temps en temps il me jette des petits coups d'œil indescriptibles. Regretterait-il d'être mon ami ? J'ai l'impression qu'il est déçu de ma façon d'agir, de ce que je suis.

« Ça va Ethan ? M'inquiété-je.

— Ah, euh oui, répond-il pris au dépourvu.

— Tu es sûr ? Je te trouve assez absent depuis qu'on a quitté le centre commercial.

— Je réfléchissais juste à est-ce que c'est moral ce qu'on fait.

— Pourquoi ne le serait-ce pas ? Demandé-je.

— Et pourquoi le serait-ce ? Toutes les deux vous essayez de vous écraser l'une et l'autre, ne serait-il pas mieux de faire la paix et de collaborer ?

— Si tu trouves cela immoral, tu n'es pas prêt pour affronter la vie ! Ce qu'il se passe là, ce ne sont que des histoires d'enfants dont on rira plus tard.

— Si ce ne sont que des histoires d'enfants, pourquoi autant d'engouement ? Relève-t-il.

— Parce que pour l'instant c'est la seule chose que j'aie et dont j'ai besoin, avoué-je. Et savoir que j'ai quelque chose, aussi superficiel soit-il, me rassure.

— Mais tu m'as moi, se vexe-t-il.

— Et tu es la chose la plus précieuse que j'ai. Mais j'aimerais que tu comprennes que j'ai besoin de plus.

— Je vais essayer. » Compatit-il avant que nos chemins se séparent.

Le lendemain, lorsque j'arrive au lycée, je suis contente de voir que malgré tout Ethan me rejoint même s'il ne me parle pas beaucoup. Juste avant d'aller en cours, je décide d'aller mettre en place mon plan pour piéger Blanche. J'arrive à convaincre Ethan de me suivre, lui promettant qu'on va passer un bon moment malgré tout. Je me place en haut des escaliers menant du rez-de-chaussée au premier étage où je m'assois et pose mon sac devant moi. J'en sors mon matériel de torture c'est-à-dire, un petit sachet en plastique et un tube de crème. Bien entendu, le petit sachet en plastique n'est pas vide et il ne s'agit pas de n'importe quel crème mais si je vous révélais tous ces éléments, où passerait la surprise ?

« Je ne suis pas sûr de trouver cela très drôle, me confie mon ami.

— Mais si ! Tu vas voir ! Insisté-je.

— Tu trouves vraiment que ruiner la réputation de quelqu'un c'est drôle ?

— Non, ça ne l'est pas, avoué-je. Ce qui va être drôle c'est sa réaction. »

Qui est la plus belle ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant