Chapitre 5

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      Est-il possible de nouer des liens forts en amitié, en à peine quelques jours ? Je vais vous répondre que oui. Je côtoie Antoine depuis une semaine seulement, et j'arrive déjà à me confier à lui sans problème. Cela doit être magnétique. Bien sûr je garde bien enfoui certains de mes secrets. Tout le monde a des secrets. Mais c'est sans hésitation que je lui raconte mon état d'esprit, mes pensées, mes passions, mes rêves. Pas que j'ai un cancer et qu'il n'est pas parti. je n'ai pas voulu le révéler à Rachelle et Maxime alors je ne le révélerais pas non plus à Antoine. Il n'a pas à savoir.

Bien sur, il me doit de vous dire ce qu'il s'est passé avec Rachelle et Maxime. Dans l'après midi de la rentrée, lors de l'intercours mes « anciens amis » m'avaient prise à part, dans un coin de la cour. Rachelle avait prit la parole la première :

"- Je veux, pour commencer te dire que nous sommes très sincèrement désolé. Ce que l'on a fait est impardonnable mais nous avions nos raisons. Je t'assure.

- Vos raisons ? Vous aviez peur d'attraper le cancer ? Dis je d'un ton sarcastique. Viens en aux faits s'il te plaît. Dis je en m'adoucissant.
Je savais que j'y allais un peu fort, mais je ne pouvais m'en empêcher. Ma réponse l'avait surprise mais elle ne se laissa pas abattre:

- Et bien contrairement a ce que tu penses et bien ce n'est pas la peur de tomber malade,mais plutôt ta mère...

Que faisait ma mère dans cette histoire ?

- Quand les médecins t'ont diagnostiqué au stade trois et bien ta mère est venu nous voir chez nous. Elle était arrivé en pleurs. Elle s'était arrêté, ses yeux brillaient d'une lueur triste.  Elle venait nous annoncer la nouvelle pendant que tu étais à l'hôpital. Enfin si on appelle cela une nouvelle.

Je ne voyais toujours pas où elle voulait en venir. A quel moment l'annonce de l'avancement de la maladie entraînait un éloignement de leur part.

Elle continua son récit :

- Elle avait fini par prononcé les paroles suivantes :" Je ne vous en voudrez pas si vous arrêtiez de venir la voir pour ne pas souffrir. " mais au lieu de te soutenir, on a obéis à ce que ta mère nous a dit.

- Pourquoi avoir exécuté au pied de la lettre ce que ma mère vous à raconté ? Pourquoi être parti ? Pourquoi n'avez vous pas eu l'idée,que je puisse survivre ? Regardez moi ! Je suis vivante et en bonne santé, vous me voyez, m'emportai-je.
J'avais raconté ce demi mensonge sans réfléchir, ne pensant pas aux conséquences futurs de mes actes.

- Et bien si je te dis que j'en ai autant souffert que toi tu me crois ? Car perdre sa meilleure amie à quinze ans c'est horrible. Y as-tu déjà songé ? Elle avait hurler ces paroles que je refusais d'entendre.

- Non peut être que je ne me suis pas mise à ta place, mais l'as-tu toi même fait pour ma part ? As-tu été seule une fois dans ta vie, dans un moment comme celui là ? Non je ne crois pas. Alors oui je veux bien te croire quand tu me dis que perdre une amie c'est dur. Mais rogner quelqu'un de cette manière, c'est mal. Prendre des nouvelles c'est compliqué ? Je veux bien te pardonner pour cette fois mais je pense que notre amitié à pris une nouvelle tournure et la confiance que j'ai eu en toi, je l'ai en quelque sorte perdue.

Le silence avait suivi cette dispute. Maxime n'avait pas dit un seul mot depuis le début et je commençais à fumer de l'intérieur.

- Et toi Max tu ne dis rien ?

A ces paroles il avait jeté un coup d'œil vers moi pendant seulement quelques secondes. Il se cachait ? Me fuyait ? Il avait commencé à ouvrir la bouche puis avait fini par se résigner à garder le silence. Il avait simplement réaliser un pas en avant. Puis il m'avait attiré contre lui, me serrant fort contre son torse. J'avais été surprise. Jamais Maxime n'avait montré de tels gestes de tendresse avec moi.

Un coeur pour deuxOnde as histórias ganham vida. Descobre agora