Chapitre 6 : Ian

30 4 0
                                    

Tout se passait bien, franchement je ne peux pas dire le contraire. J'ai évité de dire des conneries, je me suis comporté bien en évitant quand même de faire le canard et il a suffi que cette fille arrive et hop elle était à nouveau odieuse. Elle m'a laissé planté la comme un con, un fish and chips dans chaque main et mon égo au plus bas.

Quand la porte s'ouvre sur elle, je dois dire qu'un poids immense quitte mes épaules. Je me suis inquiété comme un fou. Elle était là, puis la seconde d'après elle avait disparu, la femme qui l'avait interpellée est venue vers moi en me laissant sa carte, et en me disant que si j'avais besoin de m'amuser un peu, elle était disponible. Mais la seule chose qui m'importait était ou pouvait être mon inconnue. J'avais même craqué et fini par appelé d'anciens contacts chez les pompiers pour être certain qu'elle n'avait pas fait de nouvelle tentative...

Maintenant qu'elle est là devant moi saine et sauve, je pourrais presque être capable d'oublier cette fin d'après-midi catastrophique.

- Bah alors Superman, toujours pas de slip par-dessus le pantalon?

Et dire qu'elle pense être drôle, je fais la première et surtout seule chose qui me passe par la tête, je fais un pas en avant et je la prends dans mes bras en la soulevant légèrement. Mon nez dans ses cheveux, je respire à plein poumons son parfum, un mélange de fleurs et d'épices, doux et piquant à la fois comme elle. Bon sang, qu'est-ce que ça fait du bien.
Je ne sais pas trop combien de temps je reste à la tenir comme ça. C'est sa voix étouffée contre moi qui me fait réagir.

- Si tu ne veux pas devoir me réanimer, laisse-moi respirer Ian.

Je la relâche instantanément mais à regrets, mon corps ressent déjà le manque du sien. Elle sourit et me fait signe d'entrer. Son "hangar" comme m'avais dit Zeck était réellement un hangar, de style révolution industrielle sur les bord de la Tamise, les murs de briques rouge donnant un côté rétro à l'ensemble.
Devant moi s'ouvre un grand salon cuisine, avec ce qui semble être un méli-mélo de meubles récupérés ici ou là. Tous les styles, toutes les époques sont représentés et pourtant tout s'harmonise parfaitement. Sur tout un mur, une immense bibliothèque, remplie à craquer d'ouvrages, plus loin un escalier laissant à penser que la visite continue plus haut.
Je vois Zeck perché sur un tabouret et visiblement trop occupé à dévorer son repas pour nous prêter attention.

Elle referme la porte et se dirige vers la cuisine, je la suis, hors de question qu'elle m'échappe encore.

Zeck lève enfin les yeux de son assiette pour me regarder et me faire un clin d'œil, j'ai toujours du mal à saisir la relation qu'il entretien avec Kat.

- Sers toi ! Me dit-il la bouche pleine de nouilles sautées.

Pendant un instant, j'ai envie de le prendre au mot, de jeter Kat sur mon épaule et de partir avec, mais je ne suis pas certain que la note d'humour soit perceptible. Au lieu de ça, je m'installe en face de lui sur un tabouret libre et Kat sur un autre. Je n'ai pas vraiment faim en fait là, je repense encore au départ de Kat et à l'inquiétude qui a suivie, la colère aussi, elle a le pouvoir de m'exaspérer en un millième de seconde et je ne suis pas fan de ça.

- Pourquoi tu es partie ?

Simple, direct, je dois savoir, je dois comprendre. Ma demande a lancé un froid, Zeck est en suspens la bouche pleine, son regard passe de Kat à moi, de moi à Kat. Cette dernière fixe la table comme si la réponse à ma question pouvait être écrite dessus.

- Écoute Kat si j'ai fait un truc de mal, dis le moi, je veux comprendre, on passait un moment sympa. Tu m'en veux pour quelque chose ?

Même silence pesant, Zeck finit par avaler sa bouchée et commence à ranger ses affaires.

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Feb 19 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Mon inconnue (EN COURS...)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant