— Je t'en prie, je vais bien, approche ne t'en fait pas. Fini-je par articuler en ayant retrouvée l'usage de la parole. Cet homme est ma force, c'est certain, à tel point qu'il pourrait bien être mon point faible également.

— Oh mon ange, souffle t'il en me prenant dans ses bras avant de déposer un baiser sur le front.

Tant mieux, avec tout ce temps, tu dois avoir une haleine de chacal. Cette réflexion me fait poser une question primordiale.

— Depuis quand suis-je à l'hôpital ?

— Tu as disparue depuis ton rendez-vous, il y a 6 jours. Tu es à l'hôpital depuis 3 jours. Nous étions tellement inquiets. Une enquête est ouverte pour trouver ceux qui t'on fait ça. Ils vont le payer.

— Je me souviens de tout, soufflai-je encore toute chamboulée.

J'ai honte de moi-même, j'ai l'impression d'être sale et complètement impure en me rappelant les mots et les gestes de mes agresseurs. Je souhaiterai tant savoir pourquoi moi ? Qu'ai-je fais pour mériter ça ? J'ai besoin de prendre une douche.

—Je sais que ça peut être trop tôt, mais les inspecteurs vont passer pour t'interroger certainement. Ils viennent assez souvent demander des nouvelles sur ton état de santé. Et puis, l'entrée des couloirs est sécurisée. M'informe Arielle en me sortant de mes pensées.

—Je ne crois pas que je me sens prête. Dis-je en me rappelant l'enfer dans lequel j'ai été enfermée. Surtout, le cauchemar que j'ai failli vivre. Le dégoût des mains de Thar me revienne en tête d'avantage. Je crois que je reviens de loin.

—Nous voulons bien te croire, prends ton temps ne t'en fait pas. Nous souhaitons seulement agir rapidement afin que ces malades ne refassent plus de mal à personnes. Ajoute Owen.

Il semble tellement terrifié et en colère en même temps. Mon bel ange, si seulement j'arrivai à oublier et effacer les images qui doivent certainement défiler dans ta tête. J'aimerai tant te dire que tout va bien et pourtant, tout va mal. Je me sens ignoble. Je me sens trahi par ses hommes, par ce monstre qui a tenté d'abuser de moi et mon corps. J'aimerai te dire que j'ai été forte, que j'allais bien, mais je promets que si j'avais pu mourir sur le champ durant ce calvaire, mon choix n'aurait pas été long. Je n'ai jamais souhaité autant quelque chose que de mourir avant tout cela et que cet enlèvement n'ai jamais eu lieu. Mes pensées sont tellement égoïstes, tu dois me penser comme quelqu'un de faible mais je suis sûre que si tu m'entendais, tu me comprendrais. Je ne sais même pas, si j'aurai la confirmation un jour de toute cela, parce-que je ne suis sûre qu'un jour, tu apprennes ces pensées. Malgré ça, je réponds :

—Je te le promets, je vais tout faire pour qu'on les retrouve je vais bien.

On frappe à ma porte et une autre infirmière arrive accompagnée d'une jeune femme vêtue d'un tailleur gris, haute couture et sans un faux pli.

—Bonjour mademoiselle Lewis, bon retour parmi nous, je suis Mila l'infirmière de garde, je viens seulement voir si vous allez bien ? Avez-vous besoin de quelque chose ? Dit-elle tout en analysant les sondes et les perfusions de mon bras. Regardez-moi ordonne-t-elle en m'aveuglant avec une lampe torche. Les infirmières sont censées sauvé les patients et non pas leur retirer la vue. Tout à l'air d'aller. Je suis accompagnée par Docteur Susan, l'une de nos psychologues de l'établissement, si vous avez besoin d'aide ou pour parler, n'hésitez pas, nous sommes là.

—C'est gentil, merci, je n'ai besoin de rien pour le moment, sauf peut-être une douche.

—Bien évidemment, je vais vous appelez une de mes confrères pour qu'elle vous aide à vous laver.

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