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"Ça ne doit pas être si difficile que ça de mourir parce que finalement tout le monde y arrive."

- André Gide

25 août 2011 8h13 : Je me sens faible. J'essaie de bouger mais je n'y arrive pas. Le pire c'est que j'essaie d'ouvrir les yeux et je n'y parviens pas. C'est horrible cette sensation. Le fait de ne pas parvenir à utiliser ses sens ne devrait pas être humain. Pourtant, je pense avec compassion aux victimes de la vie pour ce genre de maladie. Les personnes sourdes, les personnes aveugles, les muets qui combattent chaque jour pour survirent. Nous, nous vivons, eux essayent de survivre convenablement. Quelle tristesse ! Je sens des mouvements autour de moi. Il y a quelqu'un, je le sens mais je suis incapable de parvenir à identifier qui.

— Docteur ! Elle bouge ! C'est tout ce que je parviens à distinguer. C'est une voix féminine.

Puis, je sens des mains sur mes poignets. Ce contact me brûle. Je suis donc dans un hôpital. Que m'est-il arrivée ? Des centaines d'images me parviennent en force dans mon esprit : une voiture, un coffre, de coups, un sourire diabolique et Thar... Je suis en vie, on m'a sauvée. Pourtant, sans savoir pourquoi, j'ai la sensation de ne pas être au bout de mes surprises. Je suis en vie. Je respire. Je ne peux pas me réveiller mais je me sens bouger. Je respire mais je ne me sens pas complète pour autant. D'autres souvenirs arrivent avec le visage d'une femme, elle me ressemble, elle sent bon. Il y a des notes de pianos. Et puis, il y a... Kate ! Oui, c'est elle. Je me souviens. Est-elle encore là ? J'ai besoin de l'a revoir.

—Hannah ! Hannah, s'il te plait, réveille-toi. On a besoin de toi. Tu nous as tellement manqué. Tu nous as fait tant fait peur. Je t'en supplie, ma petite Nanou.

Je tente toujours d'ouvrir les paupières et quand celles-ci s'ouvrent enfin, tout est flou. Je suis dans un premier temps aveuglé par la luminosité. Mais, peu à peu, ma vision se forme. Je vois devant moi et pourtant mes yeux sont fixes, je ne parviens pas à bouger la tête. Tout est blanc dans cette chambre. La propreté est à des années lumières de la salle dans laquelle j'étais enfermée. Je ne sais pas depuis combien de temps je suis ici. Il me faut un effort surhumain pour tenter d'articuler quelque chose.

—K....Kate ? Prononçais-je dans un souffle.

Kate ? Tu n'es pas sérieuse ? Tu reviens de loin, il y a sans doute tous tes proches dans la salle et toi, la première personne que tu appelles, c'est celle que tu ne connais pas ? Je n'y crois pas, je suis à moitié morte et madame conscience sors déjà ses griffes.

-Hé princesse. On est là, c'est Arielle. Réveille-toi doucement. Tu ne dois pas trop bouger.

Tout s'éclaircit, bien sûr, ça ne pouvait qu'être ma meilleure amie qui soit près de moi. Encore une preuve que ce soit elle la meilleure. Ma vue se dissipe et je vois clairement m'a précieuse amie au-dessus de moi. Elle a l'air rayonnante. Pourtant, elle n'est pas maquillée ! Elle qui sors de la maison sans au minimum sans un trait d'eye-liner, une poudre de blush et un rouge à lèvre voyant, bref complètement maquiller. C'est une première. Je distingue aussi que derrière elle, il y a quelqu'un, je tente de bouger la tête et j'aperçois Owen. Mon dieu ! Son visage me donne envie de pleurer. Il a l'air fatigué, ses yeux sont rouges et il a d'énormes poches bleues en-dessous. Mon regard inquiet va d'Ariel à l'homme que j'aime en guise de questionnement. Il a l'air dévasté.

— Owen, elle t'a remarqué, ne te cache plus. Prononce Arielle en se mettant de côté.

— Hello ma douce, dit-il timidement. Il me parle et s'approche comme si j'étais une poupée en porcelaine et qu'au moindre faux-pas on pouvait me casser.

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