Heartbeat, Drumbeat | TenSimm

Complot d'enfants ┋⌜ Ƥrologue

Nous partirons seuls, loin

Pendant que nos parents dorment, nous prendrons le chemin

Nous prendrons notre enfance, un peu d'eau et de pain

Et beaucoup d'espérance.

— Complot d'enfants, Félix Leclerc

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— Pssst, Koschei !

La petite voix qui venait de s'exprimer avait semblé bien trop énergique pour une heure si tardive. Du moins, c'était l'avis du dénommé Koschei.  Pourtant, il avait également connaissance du fait que rien n'aurait servi de le faire remarquer à son ami, qui, depuis un bon moment déjà, ne faisait que se retourner nerveusement sur son matelas, à l'étage du lit superposé, probablement en cherchant la bonne manière de formuler ce qu'il avait en tête.

N'ayant reçu aucune réponse et un peu trop impatient pour attendre plus longtemps, ce dernier se pencha hors de sa couchette, de façon à ce que sa tête soit visible par son ami, s'il se décidait à l'écouter.

— T'es réveillé ?

— Si je réponds "non", tu me laisses dormir?

L'autre ricana, ce qui arracha au locataire du matelas du bas un petit sourire, bien malgré lui. Il faut dire que cet éclat de rire aurait probablement rempli de tendresse n'importe qui l'aurait entendu, et bien plus encore si, comme le garçon, cette personne était la cause de ce bonheur.

Ce dernier poussa un soupir et, remuant dans ses couvertures en grommelant, se redressa finalement.

— Donc... Qu'est-ce qui se passe, encore?

En voyant la tête de Koschei émerger des draps, l'autre ébaucha un petit sourire fier. Il savait bien que, malgré ses airs exaspérés, son compagnon de toujours prenait plaisir à ce genre de discussions nocturnes. Il était simplement bien improbable qu'il ne finisse par, un jour, l'avouer. Pourtant, le simple fait d'y participer témoignait tout de même de son appréciation de la chose.

Avant de répondre à cette dernière question, le garçon sembla hésiter un moment.

— Oh, rien de si spécial... Je ne trouve pas le sommeil, c'est tout.

L'autre roula des yeux, signe qu'il voyait bien derrière le jeu de son ami, puis rit légèrement

— N'essaie pas de faire comme s'il n'y avait pas autre chose que tu cherchais à me dire. Même si tu le voulais, je ne crois pas qu'il n'y ait toujours quelque chose que tu sois en mesure de me cacher.

Son interlocuteur soupira, n'appréciant nullement l'action de devoir admettre que son ami n'avait pas tout à fait tort. Il dût donc se résoudre à déballer dès l'instant une partie de son sac.

— Tu y penses, des fois, toi? À l'univers ?

Koschei poussa un faux soupir dégoûté, à la blague.

— Je crois qu'il serait préférable que tu retournes te coucher: chez toi; les questions philosophiques sont un signe très clair de manque de sommeil.

    L'autre fit mine de ne pas avoir entendu cette dernière remarque, et reprit.

— À ce qui pourrait bien se trouver, à des années-lumières d'ici ? Ça ne t'es jamais arrivé de rêver d'y aller, de parvenir à toucher les étoiles ?

Koschei ne répondit pas. Bien entendu, que lui aussi avait songé à ces possibilités. Mais il savait également qu'il devait bien y avoir une raison à l'existence du mot "rêve". Que cela décrivait des scénarios de fantaisie, généralement irréalisables...

C'est donc l'autre qui, une fois de plus, brisa ce silence nouvellement formé.

    — On pourrait partir, tu sais. Juste tous les deux. Je veux dire... ce serait faisable.

    Devinant à l'absence de réponse la perplexité qui devait habiter son ami, il entreprit de s'expliquer.

— Quitter l'Académie, et aller voyager ! J'ai vu tout plein d'endroits intéressants dans mes livres et ceux de la Grande Bibliothèque. Et puis, le monde est vaste, ce qui veut dire qu'on aurait aucune chance de nous ennuyer.

Koschei lâcha un petit rire.

— On est trop jeunes pour ça, Thete. Qu'on commence par finir nos études et puis, après... J'imagine que ce sera le temps d'y penser.

Le silence naquit dans le dortoir, et y resta un moment. Pas par malaise, mais plutôt par réflexion. Tous deux entretenaient depuis tout jeunes de semblables désirs d'aventure, bien que cela paraissait généralement bien plus chez Thete, [diminutif du surnom Theta Sigma], qui était bien déterminé à absolument, un jour ou l'autre, explorer chaque recoin de l'univers dans lequel il évoluait. C'était quelque chose que tous devinaient bien à son attitude.

— Donc... ce que tu dis, c'est qu'après, on partira ?

Cet ajout à la conversation eut pour principal effet d'amuser son ami. Décidément, l'autre était incorrigible, et il était inutile de tenter de le raisonner.

— J'imagine que ce serait possible, répondit donc Koschei avec petit sourire, comme nostalgique d'une période à venir. Te connaissant, on aura qu'à voler un vaisseau et filer au loin.

Il laissa échapper quelques nouveau éclats de rire, vite suivi par Thete, qui ne put tout de même s'empêcher de lui poser une nouvelle question.

— C'est une promesse ?

Il s'écoula un certain temps avant que l'autre ne se décide à, finalement, lui répondre.

— Ouais... J'imagine. Si c'est ce que tu veux entendre, eh bien... disons que je te le promets.

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Oui, il y a une introduction ET un prologue. Non, c'est pas bizarre, okay? x')

DONC, ce prologue se déroule dans la jeunesse de Koschei (Master) et Theta Sigma (Doctor) à l'Académie de Gallifrey [pardonnez-moi si ma version de l'académie n'est pas semblable à celle que d'autres peuvent imaginer.]

C'est un flashback et, à date, il n'y a pas d'autre chapitre de cette période de prévu, mais qui sait? J'ai aimé écrire ce chapitre-là, sur jeunes!Thoschei, donc... On ne sait jamais!