CHAPITRE 6

47 5 0
                                    

Point de vue de Jade

Une heure avant la coupure.

Je me suis un peu éloignée depuis la discussion avec Marley, je me sens mal mais je n'ai pas envie de pleurer devant tout le monde. Ils sont tellement concentrés sur Mahlia que personne ne remarque la larme qui coule le long de ma joue. Faë se tourne dans ma direction et je lui adresse un faux sourire, heureusement l'obscurité l'empêche de détailler mon visage. Je lève ma tête pour observer les étoiles, délicatement, une main caresse ma joue et essuie ma larme, je me rend vite compte que c'est celle de Marley.
-Viens avec moi. Il me prend la main et m'entraine dans la maison.
Nous montons l'escalier, il ne lache ma main qu'une fois arrivé dans sa chambre.
-Marley...
-Attends moi je reviens.
Il part, me laissant seule dans la chambre ne sachant quoi penser ou quoi faire, je n'ose pas bouger. Marley revient, les bras chargés de nourriture, qu'il pose sur le bureau.
-Je suis désolé de m'être énervé tout à l'heure Jade. Ça me rend fou que tu n'ai pas confiance en moi, je sais que ça ne justifie pas mon comportement de tout à l'heure mais excuses-moi.
Je ne sais pas quoi lui répondre, il s'approche lentement de moi et prend mes mains dans les siennes.
-S'il te plait bébé réponds-moi. Me dit-il en me regardant dans les yeux.
-Excuses-moi...
Il soupire et va s'assoir sur le lit.
-Franchement Jade, là je fais des efforts, mais il faut que tu me dise clairement ce qu'on fait. J'ai merdé en couchant avec cette fille, j'en suis sincèrement désolé, je suis désolé de te blesser tout le temps, mais écoutes, fais moi confiance, j'arrête mes conneries, c'est toi que je veux et personne d'autre. C'est à toi de choisir, si tu pense qu'on peut passer au-dessus de tout ça, s'il te plais dis moi ce que tu penses.
Qu'est-ce que je peux lui dire ? Il est vrai que Marley a changé depuis le début de notre "relation", il fait des efforts, il n'a aucun problème à venir vers moi et je suis certaine qu'il serait heureux de s'afficher avec moi, mais j'ai vraiment des problèmes de confiance. Comment pourrais-je lui promettre de lui faire confiance si je ne sais même pas si j'en suis capable ?
-Marley... Je vois les efforts que tu fais, j'aime être avec toi mais je ne peux pas te promettre de te faire confiance, il y a longtemps que mon cerveau a oublié comment faire. En revanche je veux bien te promettre de faire des efforts de mon coté, je serais moins impulsive et plus attentive.
Il a l'air triste mais ne proteste pas. Il fait un pas en avant et me prend dans ses bras.
-Je tiens beaucoup à toi Jade et je pense qu'on pourra surmonter ça.
-Je tiens beaucoup à toi aussi Marley. Lui confiais-je en le serrant un peu plus contre moi.
-Bon je meurs de faim ! Ça te dis qu'on mange ? J'ai ramené plein de truc.
Marley est comme sa soeur, ils ont tout le temps faim !
-Oui, d'accord.
Je me dirige vers le lit de Marley quand d'un coup nous sommes plongés dans le noir, je me prend quelque chose dans le pied et ne peut m'empêcher de hurler de douleur.
-Oh putain ! Il se passe quoi ? Jade t'es où ?
-Là ! Je me suis cogné le pied dans un truc, ça fait mal.
Marley m'aveugle avec le flash de son téléphone puis le pose sur le lit afin d'éclairer toute la pièce.
-Assiez-toi bébé, je vais m'occuper de toi. Il prononce ses mots avec un sourire en coin.
Je m'assied puis il s'approche et commence à me masser délicatement. Son téléphone s'éteint, plongeant la pièce dans le noir complet.
-Merde ! Je n'ai plus de batterie. S'exclame-t-il.
-Bon, on fait quoi du coup ?
Un silence s'installe.
-Jade... J'ai envie de t'embrasser.
Il attend quelques secondes comme si il demandait ma permission. Je ne sais pas quoi dire, bien que j'ai horriblement envie de l'embrasser. Voyant que je ne réponds pas il s'approche. Je ne vois rien dans l'obscurité mais je sens sa présence, je sens son poids sur le lit et son souffle sur ma peau. Il n'est plus qu'à quelques centimètres de moi quand il s'arrête.
-Tu en as envie ?
-Oui. Dis-je le souffle coupé.
La tension dans la pièce devient palpable.
Les lèvres de Marley se plaquent sur les miennes, il m'embrasse passionnément en passant son bras autour de ma taille puis me fais basculer sur le lit. Il se place au-dessus de moi sans briser le lien de nos lèvres. Mon corps bouillonne de désir, la chaleur est insoutenable.
-Marley...  Soufflais-je
Comme si il avait deviné, il se lève et ferme la porte à clefs. En se recouchant sur moi il appuie son entre-jambe contre le bas de mon ventre. Putain ! Ça devient de plus en plus intense. Il passe sa main sous mon tee-shirt et là fait glisser jusqu'à mon soutien, je retiens ma respiration.
-Bébé si tu trouves que ça va trop vite je peux m'arrêter. Me chuchote-t-il à l'oreille.
-Non va s'y. Je ne suis actuellement plus maître ni de mon corps ni de mes émotions.
D'une main il cambre mon dos et de l'autre dégrafe mon soutien. Il le fait avec une facilité déconcertante, ce qui en temps normal m'aurait dérangé mais je suis loin d'être dans mon état normal. J'ai envie de Marley et je suis incapable de résister. Il fait ensuite passer mon tee-shirt au dessus de ma tête, ne me laissant que mon short.
-Putain, tu es tellement belle. Me dit-il en empoignant mes seins.
Je bafouille un « merci » sans pouvoir en dire plus car sa langue rencontre mon téton qu'il se met à lécher et à mordiller. Je me tortille sous lui, agrippant ce qui me passe sous la main. Il se redresse et me fait signe de passer au dessus et je décide d'en profiter pour lui enlever son tee-shirt. Je me mord la lèvre en palpant son torse nu devant moi.
-Tu apprécies ?
J'acquiesce en hochant la tête, oubliant qu'il fait noir.
-Oui beaucoup.
Je caresse lentement ses bras, ses épaules et son torse, détaillant chaque veine, chaque muscle -putain Marley est gaulé comme un dieu-. Il pose ses mains sur mes hanches et exerce une légère pression pour me faire basculer en avant et continuer notre baiser. Soudain il empoigne mes fesses, me faisant sursauter et décoller mes lèvres une micro-seconde. Il profite de ce moment pour s'attaquer à la braguette de mon short. Je panique intérieurement, ça fait tellement longtemps que je n'ai pas été nu devant lui... L'excitation prend le dessus et je le laisse faire.
Une décharge électrique parcourt mon corps lorsqu'il glisse sa main à l'intérieur de mon short. De son autre main il tire dessus de façon à le desserrer. Je décide de l'aider et soulève mes cuisses pour le retirer, je ne vois rien mais je devine qu'il sourit, content de mon initiative, je souris à mon tour. Sa main continue son chemin vers mon entre jambe et je sens mon corps s'embraser de plus en plus, je suis en même temps paniquée et excitée. Arrivé au dessus de mon sexe il tire ma culotte sur le côté et me pénètre de son doigt. Je sursaute, mais il pose sa main sur ma hanche en la caressant, comme pour me rassurer. Il insère un deuxième doigt et je suis bientôt enivrée par la sensation que ses vas et viens me procurent. Voyant que je perds mes forces il retire sa main, se redresse, me serre dans ses bras et nous retourne. Je me sens si légère dans ses bras, je pourrais y passer tout mon temps. Soudain, le lit se relève et je comprend que Marley n'est plus là, il s'est levé. Je me met à stresser, pensant qu'il va me laisser là, nu dans le noir, seule.
-Marley ? Dis-je en écarquillant les yeux, essayant de percer l'obscurité.
-Je suis là ne t'inquiète pas, je cherche quelque chose. Me répond-t'il à quelques mètres du lit.
-D'accord. Soupirais-je de soulagement.
Il cherche quelque chose ? Mais quoi ?! Malgré mon excitation très présente je ne me sens pas prête à coucher avec lui dans l'immédiat, après la dispute que nous avons eu je trouverais cela trop facile.
Enfin, le lit s'affaisse, Marley pose ses mains sur mes genoux et me dit de me glisser un peu plus haut vers la tête de lit.
J'obéis et me retrouve presque adossée à celle-ci. Il se place au dessus de moi, et m'embrasse, ses lèvres sont glacées mais ce n'est pas désagréable, sa tête descend dans mon cou, qu'il embrasse, suce et mordille. J'espère qu'il ne laissera pas de marques car je serais un peu gênée de devoir expliquer cela aux autres si tôt, j'ai encore besoin de temps pour officialiser notre « relation ». Il glisse en peu plus bas et passe sa langue entre mes seins, brusquement je sens quelque chose de glacé se poser sur mon téton droit. Je me contracte, comprenant que c'est un glaçon. Marley le fait glisser de long de mon corps avec sa bouche, accompagné de sa langue, la sensation est en même temps étrange et si...exquise. Le contraste entre la chaleur de mon corps à ce moment précis et le glaçon donne un parfait mélange. Lorsque le glaçon se pose enfin sur mon sexe j'ai un mouvement de recule, c'est un peu plus sensible et donc plus douloureux, mais la langue de Marley me fait très vite oublier cette gène. Il me fait un cunni parfait, je m'agrippe aux draps et parfois à ses cheveux, je tremble et balance mon bassin d'avant en arrière comme pour lui en demander plus. J'ai l'impression que mon âme quitte mon corps. Lorsque j'atteins l'orgasme, tout mon corps se contracte, je me cambre et Marley accélère les mouvement de sa langue si douce. Je retombe sur le lit, vidée de toute force vitale. Marley s'allonge à côté de moi et me prend dans ses bras. Je fais un dernier effort pour poser ma tête sur son torse et ferme les yeux.
Pendant un court instant je me blottis contre lui.
-Hum tu veux que je fasse quelque chose pour toi ?
Je lui demande exténuée, au même moment le courant revient.
-Non ne t'inquiète pas. Il dépose un baiser sur mon front.
Nous restons allongés un moment et je lui fais des papouilles sur le torse. Il se lève sans dire un mot.
-Où vas-tu ?
-Je vais me branler.
En voyant mon air choqué il ajoute :
-Je rigole, je vais te chercher une serviette. Il me fait un clin d'œil. Me rappelant soudainement que je suis nu je me couvre le corps de mes mains provoquant le rire de Marley. Il revient avec la serviette, attrape de la nourriture au passage et dépose le tout sur le lit.
-Qu'est ce que tu penses que les autres font ?
-Ils regardent un film d'horreur dans le salon, je les ai entendu.
-Ah d'accord, je n'ai pas envie de descendre, je suis bien ici. Lui confiais-je.
-Moi aussi, on descendra demain matin si tu veux. Il m'embrasse.
Nous mangeons tout en regardant un film sur son ordinateur, j'aime quand il est comme ça.

Odd daysOpowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz