Chapitre 11

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Jacob revint seul tandis que le médecin donnait à Lizbeth quelques médicaments pour son mal de tête. Ensuite, elle retourna avec Jacob dans leur chambre. Ils traversèrent plusieurs corridors, montèrent des escaliers, tournèrent a gauche ou à droite, puis arrivèrent dans le penthouse de Jacob.

-          Mon père est le directeur, expliqua-t-il en voyant le mine surprise de la jeune fille lorsqu'il ouvrit la porte.

-          Et pourquoi on habite ensemble ? Demanda-t-elle.

-          Il n'y avait plus de place dans les dortoirs.

-          Ah bon. Et depuis combien de temps est-ce que je vis ici ?

-          Un petit bout. L'an prochain, les plus vieux vont graduer alors il va y avoir de la place dans les dortoirs. Pour l'instant, profites-en.

Elle se jeta sur l'immense lit.

-          Ce n'est pas tout à fait ce que je voulais dire, reprit-il avec un sourire en coin.

-          Ça l'air chouette comme endroit. Et en plus tu as une piscine !

Elle garda le silence quelques secondes en observa la piscine.

-          Tu ne sais pas nager, lui annonça Jacob. T'en souvenais-tu ?

-          Non, mais tout d'un coup, je me suis sentie bizarre en regardant l'eau. Ça a du sens dans ce cas.

-          Je devais t'apprendre à nager demain, dit Jacob. Mais à cause de l'incident, il va falloir reporter.

-          Bonne idée, ma tête me fait encore mal. Et j'ai faim.

-          Dans ce cas, on va se préparer quelque chose. De quoi as-tu envie ? De la salade ? Des fruits ?

-          J'ai envie d'un hamburger, dit-elle après réflexion.

-          Un hamburger ? Mais tu es végétarienne !

-          Plus maintenant. Je veux un hamburger.

-          Très bien. J'ai des pains au congélateur.

Ils se mirent en action et, quelques instants plus tard, ils mordaient à pleine dents dans leur burger.

-          Mmm, fit Lizbeth, c'est vraiment bon.

Jacob acquiesça.

-          Depuis quand on se connaît ? demanda-t-elle tout à coup. Tu as l'air de bien me connaître.

-          Assez longtemps pour savoir que quand quelque chose ne faisait pas ton affaire, tu pouvais devenir un vrai cauchemar.

-          Tant que ça ?

-          En fait, non, je blaguais. Que veux-tu faire ce soir? Des devoirs ?

-          Pas vraiment.

-          Viens, dit-il en l'entraînant vers le salon. J'ai une petite idée de ce qu'on pourrait faire.

Qu'avait-il en tête ?

En entrant dans la pièce adjacente, Lizbeth y découvrit un petit studio de musique. Il y avait des guitares, des caisses de son et micro, une batterie et un clavier.

-          Wow, tu es musicien ! S'exclama-t-elle.

-          C'est plus comme un loisir.

-          Et que veux-tu qu'on fasse ?

-          Nous devons créer une chanson ensemble, pour le cours de musique, lui dit-il.

-          Mais je ne joue pas d'instrument, répliqua-t-elle.

-          Tu jouais du piano, mais j'aurais aimé que tu m'accompagnes en chantant. On ferait un duo.

-          Chanter ? Je suppose que si je chantais avant, ça ne s'oublie pas vraiment.

-          Effectivement.

-          Alors, quel style de musique veux-tu qu'on crée ?

-          Quelque chose d'unique.

Lizbeth resta pensive pendant un moment.

-          Quelque chose qui parle d'amour ? Suggéra-t-elle.

Jacob fit une grimace.

-          N'oublie pas qu'on va chanter devant seulement des garçons. Je ne voudrais pas me faire huer.

-          Pfff, tu dis n'importe quoi. Les chansons d'amour, surtout celles des cœurs brisés, sont celles qui sont les pus poignantes.

-          Peut-être pour les filles, mais les garçons trouvent que ce sont des histoires pour les gens pleurnichards.

-          Alors tu suggères quoi ?

-          Et si on parlait de la haine entre deux personnes...et plus elles se connaissent, plus leur haine se transforme en amitié.

-          J'aime bien ton idée.

Ils commencèrent donc à composer les paroles et une fois terminé, Jacob sortit sa guitare et ils essayèrent de trouver une mélodie. Aux petites heures du matin, Lizbeth proposa qu'ils aillent se coucher. Elle enfila son pyjama et se glissa dans le lit pendant que Jacob était sous la douche. Lorsqu'il en sortit, il la trouva endormie...dans son lit. Elle était dans le milieu et prenait toute la place. Il essaya de la pousser, mais elle ne bougea pas du tout.

Il décida alors de tirer les couvertures en bas du lit et Lizbeth avec.

-          Aie ! Mais ça va pas la tête ! s'écria-t-elle en se relevant.

-          Tu dors toujours sur le canapé, lui expliqua-t-il en se couchant dans son lit.

-          Très charmant, bougonna-t-elle en se rendant au canapé.

Elle prit quelques temps à se rendormir, le canapé étant beaucoup moins confortable que le lit. Elle trouvait que quelque chose clochait dans toute cette histoire, mais n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Elle ne se sentait pas chez elle.
Elle s'endormit sur cette pensée.

Lizbeth ouvrit les yeux lorsqu'elle sentit le soleil à travers ses paupières. Il n'y avait pas de rideaux dans les fenêtres donc elle se sentit éblouie avant même d'ouvrir les yeux. Elle mit quelques minutes afin de se situer. Jacob dormait encore à poing fermé donc elle en profita pour aller se doucher.

Puisque le penthouse n'avait aucune porte, elle préféra utiliser la salle de bain puisqu'elle savait Jacob couché. Elle se dépêcha afin de terminer avant qu'il ne se réveille. Cet endroit était conçu soit pour une personne seule, soit pour un couple. On ne pouvait avoir aucune intimité !

Elle se sentait fraîche et dispose lorsqu'elle sortit de la salle de bain.

Lizbeth s'approcha du lit de Jacob. Il avait remué, mais semblait dormir encore. Elle voulut déplacer une de ses mèches de cheveux afin de mieux pouvoir observer son visage mais, au même moment, il lui prit les mains et la tira. Elle se retrouva à l'autre bout du lit sous lui.

-          Qu'est-ce que tu fais ? S'exclama-t-elle, encore sous le choc.

-          Et toi ? Répliqua-t-il. Essayais-tu de m'asphyxier ?

-          Bien sûre que non. Je voulais m'assurer que tu n'étais pas mort. Tu fais toujours la grasse matinée ?

Il jeta un coup d'œil sur son cadran.

-          Il n'est que 6h30, commenta-t-il. Et en plus, c'est dimanche.

-          Comment voulais-tu que je le sache ?

-          Tu es encore plus bizarre qu'avant de te cogner la tête.

-          J'ai une bonne raison au moins. Et euh...vas-tu rester sur moi encore longtemps ?

Il eut un petit sourire malicieux.

-          Ça dépend...répondit-il.

Lizbeth : L'appel à l'amour (TERMINÉ)Where stories live. Discover now