- Tu pourrais me faire sortir d'ici ? Je crois avoir passé assez de temps dans cette foutue boite, demanda-t-elle en se relevant.

J'acquiesçai et lui tendit ma main gauche. Elle sembla hésiter quelques instants à s'aider de celle-ci mais elle du se rendre à l'évidence : elle ne pourrais pas sortir sans elle. La saisissant, elle se hissa sur la terre ferme puis la lâcha aussitôt comme si elle risquait d'attraper une maladie grave au simple contact de ma paume. J'haussai un sourcil en souriant narquoisement. On ne sait jamais ! ricanai-je intérieurement. C'est vrai que, maintenant qu'elle était à mon niveau, elle paraissait beaucoup plus petite que le plupart des blocards. C'est à peine si elle dépassait un mètre soixante. Pas étonnant qu'elle n'avait pas pu remonter toute seule en dehors de sa « prison ». Elle s'épousseta frénétiquement les bras puis se tourna face à moi.

- Newt, c'est ça ? demanda-t-elle avec un naturel déconcertant.

Je la regardai, incrédule. Comment avait-elle pu deviner ? Je lui avais strictement rien dit !

- T'inquiète je ne lis pas dans tes pensées. J'ai seulement entendu un autre gars t'appeler ainsi, déclara Evy répondant à mes interrogations muettes. Je ne me suis pas trompée ?

- Non, non. Je m'appelle bien Newt. Mais... Rien. C'est pas grave. Allez, bouge-toi on va pas rester ici toute la nuit non plus.

Encore troublé, je n'arrivais toujours pas à croire la présence de cette fille. Ça semblait presque irréel après ces trois années d'isolation complète. Je n'en voyais pourtant pas l'intérêt. Pourquoi les créateurs avaient décidé cela ? Était-ce un nouveau moyen de nous déstabiliser ? Observer nos réactions ? À quoi s'attendaient-ils ? Pff... parfois je me demandait vraiment à quoi on servait. Enfermer une trentaine d'adolescents dans un Labyrinthe géant, pour ensuite les faire tous crever un à un. Mais quel était leur but, putain ?! Bon quoi qu'il en fût Evy faisait maintenant partie des nôtres. Tant qu'elle se comportait comme un blocard ordinaire et qu'elle respectait les règles, rien ne lui arriverait.

Je l'emmenai donc à travers le Bloc sous le regard insistant des autres. En même temps ce n'était pas tous les jours qu'une fille débarquait chez nous. Enfin on arriva devant la Tour de bois qui s'élevait au dessus de nous et étalait contre le sol son ombre filiforme. Je commençai mon ascension supposant que la Bleue me suivrait, et continuai à tordre mon esprit dans tout les sens pour comprendre les intérêts de ceux qui nous faisaient subir tout ça.

Je finis par arriver en haut avec un beau mal de crâne, et, m'extirpant par la trappe de la Tour, je me hissai sur la plate-forme. Evy me rejoint peu de temps après, me rappelant sa présence que j'avais presque eu le temps d'oublier. On s'accouda ensuite contre la barrière improvisée, à une distance plus que raisonnable et je commençai à lui expliquer machinalement le fonctionnement du Bloc. Elle écoutait embrassant le Labyrinthe du regard, ses cheveux se mouvant sans cesse, venant fouetter ses joues de porcelaine teintées de rose. Je me tu finalement ne sachant plus quoi dire. Ou plutôt, je n'avais peut-être plus rien à dire? Mes pensées se mirent alors à dériver vers l'horizon inexistant. Cet endroit, cette tour me déprimait plus qu'autre chose. Il confirmait ce qui était déjà évident : on était impuissants, prisonniers et ignorants. On ne verrait peut-être jamais un vrai coucher de soleil. On ne redécouvrirait pas le monde et ses merveilles. À quoi ressemble la mer ? Les oiseaux ? Une salle de bowling ? On ne le saura jamais.

- Newt ? interpella Evy, me tirant de mes rêveries.

- Hmm ?

- Je... je me souviens d'un truc.

Je me retournai brusquement vers elle, n'étant pas sûr d'avoir bien saisi le sens de son affirmation mais je vis à ses trais qu'elle ne rigolait pas. Comment cela pourrait-il être possible ? Personne ne se souvenait jamais de quoi que ce soit ! Pourquoi disait-elle une chose pareille ? Était-elle sérieuse ?

- Quoi ?!

- Et bien... Lorsque je me suis réveillée j'ai senti un truc dans ma poche, bredouilla-t-elle toute assurance envolée. Un bout de papier.

Je la fixai, l'incitant à continuer son récit.

- Et ?

Un voile de tristesse vint recouvrir son visage alors qu'elle ses rembrunissait. 

- Alby va mourir.


---------------------------------------------------------------

Ce chapitre est un peu court mais j'espère qu'il vous aura plu! ^^

Et enfin je vais sortir de l'histoire initiale! Oui, oui la suite va être sadique et sans pitié pour mes pauvres protagonistes qui vont en voir de toute les couleurs!! Niark, niark, niark... *se frotte les main en souriant*

En tout cas, dites moi si ce genre de paratexte vous dérange ou non. Ils ne sont pas nécéssaire mais je me sens obligée d'en faire par-ce que sinon je trouve que cela fait un peu trop sérieux  Mais si jamais ça pause prôbleme j'arreterai il n'y a pas de soucis. :3

Allez je vous souhaite "Tout le bonheur du Moooooonnnnnde, comme aujourd'hui comme pour demaiiinnnn!" et à... Ben quand j'aurai fini de taper

Une folle qui compte envahir le monde (accompagnée de sa conscience)

Exit [Newt]Donde viven las historias. Descúbrelo ahora