Stigma - I

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Je l'ai caché, je vais te dire quelque chose

Uniquement pour que tu le gardes pour toi

Car je n'arrive plus à le supporter

Pourquoi n'ai-je pas pu te le dire ce jour-là ?

Toujours est-il que j'en souffre

Je n'arrive vraiment plus à le supporter



Assis au comptoir de ce bar, loin de mon quotidien, je m'enfilais bon nombre de verres. Ce verre rond qui avait des odeurs de Whisky me donnait envie de plonger littéralement dedans. L'alcool me semblait bien doux et fait pour les jours que je vivais... Je buvais tous les soirs... Dans ce bar, dans un autre, peu m'importait.


Ce liquide aux couleurs brunes m'arracha la gorge en le buvant d'un trait et j'en recommandai un. Ce jour-là c'était Whisky. Ça me changeait de la Vodka et du Gin de la semaine d'avant. Mais en fait, peu importait l'alcool du moment qu'il fasse ce pour quoi il était conçu, non ? Je devais oublier. Je devais m'oublier. Voilà tout ce qui m'importait.


Je regardais ce nouveau verre de Whisky qui ressemblait tant aux quatre autres que j'avais déjà bu. Je souriais bêtement à ce verre qui me semblait si sympathique. Ce verre qui allait continuer ma descente aux enfers de ce soir.


Et puis, il y eut cette fille. Sans me demander l'autorisation de me tenir compagnie, elle s'assit à mes côtés. Elle portait une de ces robes trop courtes, trop voyantes, trop décolletées. Cette robe rouge pailletée qui arrivait à la limite de ses parties génitales, montrait le début d'un soutien-gorge noir en dentelles et moulait parfaitement ses formes sulfureuses. Elle me sourit et me baratina en touchant continuellement ses longs cheveux bouclés. Je savais où menait ce petit jeu si bien orchestré.


Elle me parla de choses dont je m'en foutais. Je ne l'écoutais pas. Pourquoi faire ? Ce n'était pas ce qui m'intéressait chez elle. Je lui offris un verre du même alcool que je buvais. Je me foutais aussi de ses goûts, du moment qu'elle s'enivre aussi. Je voulais que la partie soit plus intéressante.


Un sourire de ma part et je l'avais conquise. Ce genre de femme n'avait besoin que d'un nom célèbre et d'un sourire pour finir dans mon lit. Je pensais que les femmes étaient bien faciles dans ce genre d'endroits. Et ça m'allait. C'est ce que je cherchais. Un simple coup d'un soir. De quoi me prouver que j'étais un homme. Un homme qui plaisait aux femmes.


« On devrait aller dans un endroit moins fréquenté. » Elle lisait dans mes pensées. Je n'avais pas eu besoin de lever le petit doigt avec celle-là. Ça devenait de plus en plus facile, moins excitant. Je lui souris, signe de mon approbation et payai nos consommations. Je me levai et l'entrainai vers la sortie avec une incroyable adresse vu ce que je venais d'ingurgiter. J'appelai un taxi qui nous emmena dans un hôtel au nord de la ville. Un hôtel qui m'avait reçu de nombreuses fois cette semaine. La fille en rouge fut déçue que je ne l'emmène pas dans un grand hôtel. Mais je n'avais pas besoin d'un grand hôtel pour faire ce que j'avais prévu.


Dans l'ascenseur qui nous conduisait au huitième étage, j'entrepris de commencer les préliminaires. Je n'avais pas de temps à perdre. Je plaquais la demoiselle au mur, l'embrassant goulument. Elle ne refusa pas ma langue dans sa bouche, bien au contraire. Ses mains devinrent baladeuses, se glissant sous ma chemise. Elle haletait avant même que je n'ai enlevé mon pantalon. Je me surpris à penser qu'elle était bonne comédienne et qu'elle devait simuler à la perfection. Mais c'était le jeu. Sachant qui j'étais chaque fille devait me faire croire que ma performance était unique, remarquable...

Stigma - VMinWhere stories live. Discover now