Chapitre 6

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Je n'en revenais pas. Je voulais partagé ça avec quelqu'un, et cette personne c'était Mathias. Je pensais alors lui en parler au dîner qui se déroulait le lendemain soir. Je ne me suis jamais rendue compte à quel point j'étais seule jusqu'à présent. Tout au long de mes études j'ai vécu seule, sans avoir mes parents pour m'épauler, sans trouver l'amour ou même l'amitié. Je me rendis compte à quel point Mathias m'avait tellement manqué, et que c'était hors de question pour moi de le laisser partir. J'avais besoin de lui dans ma vie, il faisait parti de moi.

Après ce long moment de réflexion je décidai d'aller me coucher, la fatigue était présente. Je m'endormis instantanément après avoir fermé mes yeux.

La douce lumière du soleil me réveilla tranquillement. Un coup d'œil sur mon réveil, il était déjà dix heures passé. J'avais besoin de cette bonne nuit de sommeil bien profond. Ce jour là, je n'avais rien à faire. Nous étions samedi, et il commençait à neiger. Je décidai de rester confortablement en pyjama dans mon lit, à me mater des séries toute la journée avec un bon café au lait. Rien de telle, je vous assure.

Vers dix-sept heures, je commençai à m'inquiéter de ma tenue. « Habilles toi chic », qu'est-ce qu'il entendait par chic ? Je restai planté devant mon armoire, indécise, pendant au moins une bonne vingtaines de minutes. Mon choix se tourna pour une robe longue, qui moulait mais sans trop mouler. J'accompagnait cette robe d'une paire d'escarpin noire, un classique.
Je me faufilai sous la douche bien chaude. Une fois sortie, je décidai de m'attaquer à mon visage.
Un peu d'eye liner et de mascara, avec un beau rouge à lèvre bien rouge et le tour était joué. En ce qui concernait mes cheveux, j'avais pris soin de les boucler.

Je n'avais pas l'habitude de me voir comme ça, aussi féminine. J'enfilai ma robe ainsi que mes talons, Mathias n'allait pas tarder à arriver. Justement, j'entendis quelqu'un toquer à ma porte, ça ne pouvait qu'être que lui.

-Tu es splendide.

-Tu n'es pas mal non plus.

-Bon, je t'emmène dîner ?

-Avec grand plaisir.

On arriva dans un superbe restaurant ultra chic. Et franchement, en vingt-deux ans d'existence, jamais je n'aurais penser mettre les pieds dans ce genre d'endroit. Une femme nous indiqua notre table, qui se trouvait près des grandes baies vitrées.

-J'ai décroché, fin plutôt mon patron, m'a décroché un entretien dans une maison d'édition, j'ai rendez-vous lundi.

-Mais c'est génial, je suis content pour toi.

-Il dit que je n'avais pas ma place dans un journal, que je devrais rester chez moi à écrire. Il veut que je vois l'envers du décor, à quoi ça ressemble.

-Tu as toujours été doué pour écrire, Ambre.

-Les derniers choses que tu as lu venant de moi remonte à mon année de première.

-Mais je m'en souviens.

Je ne su quoi répondre. Ça me touchais qu'il s'en souvienne. Une question me trotta dans la tête depuis qu'il m'avait quitté. Je n'ai jamais eu de réponse concrète et je sentis que ce fut le moment de la poser.

-Pourquoi tu ne m'as jamais rappelé ?

-On en a déjà parlé Ambre.

-Non Mathias, je sentis les larmes me montrer aux yeux. J'ai juste eu l'impression que t'en avais rien à foutre. Et là, je te croise dans Central Park et comme par hasard, tu m'aimes toujours. Alors s'il te plaît, explique moi.

-Je n'en avait pas rien à foutre, c'est juste que...

-Que quoi ? Dis moi.

-Écoutes, il y a un tas de chose que tu ne sais pas. Que ça soit maintenant ou à l'époque où j'étais prof dans ton lycée.

-Comment ça ?

-Je vais tout t'expliquer, mais s'il te plaît, ne m'interromps pas, contentes toi de juste écouter pour le moment.

J'acquiesçai avec la tête, et il débuta ses longues explications.

Braver l'interdit. TOME IIWhere stories live. Discover now