Link (BotW) X Reader

I - Sanctuaire de la renaissance

J'ouvris difficilement les yeux. En me redressant dans un grognement, je grattai l'arrière de ma tête qui me faisait affreusement mal.
Il me semblait pourtant avoir péri face à ce gardien. Je me souvenais parfaitement du moment où le laser bleu s'était rapproché de moi à une vitesse incroyable.
Pourtant, je sentais tous mes muscles de mon corps tendus par l'incompréhension et la peur, et je ne pensais pas être dans un rêve puisque tous les objets autours de moi avaient l'air réel.
J'observai les éléments de la pièce close où je me trouvais : au centre, un jeune homme semblait dormir et sur la gauche, la tablette sheikah de la princesse était posée sur un piédestal. Je voyais à peine devant moi et la seule lumière provenait de l'étrange chose au-dessus du bassin. L'air est assez étouffant comme si cela faisait des années que personne n'avait aéré cette endroit.

Je me levai entièrement et je marchai doucement jusqu'au garçon. Mes jambes étaient engourdies, on aurait pu croire que c'était la première fois que je marchais car ma démarche était très maladroite. En regardant ce jeune homme un peu plus, je constatai que c'était le prodige Link. Comme il était uniquement en caleçon, je sentis mes joues chauffées mais je maintiens mon regard sur ses nombreuses cicatrices qui m'impressionnaient. Ses cheveux blonds bougeaient lentement dans le liquide bleuté.
Je m'inquiétais pendant un bref instant, était il vivant ? Je plongea ma main dans l'eau pour toucher son torse. Je sentis son pouls ainsi que sa respiration. Je poussai un soupir de soulagement et je me retirai immédiatement, ne comprenant pas pourquoi je faisais ça alors que je savais très bien qu'il dormait.

Je finis par me diriger vers la tablette et je tentai de la prendre. Je sentis uniquement le contact de la pierre froide en dessous de ma main. J'écarquillai les yeux quand je vis la couleur de ma main.
Je poussai un hurlement en m'élevant dans les airs, ce qui me fit encore plus peur. Tremblante, j'observai mon corps bleuté entouré de petites flammes bleues. Je portais une longue robe bleue où le seau d'Hyrule était placé. Les manches étaient larges sur la fin et les coutures étaient faites d'un fil doré. En bas à droite, le signe des sheikah était cousue en blanc. Je ne savais pas d'où venait cette tenue digne d'une princesse. Mais ce n'est pas ce qui me dérangeait le plus...
J'étais donc bien morte...
Mais pourquoi ne suis je tout simplement pas délivrée de cette apparence ?
Je suis devenue une âme ?
Je devais peut être accomplir une chose avant de vraiment mourir ?
Et si oui, pourquoi moi ?
Il y a quelque chose qui doit m'échapper...

Alors que je continuais à me poser des millions de questions, une voix venant de je-ne-sais-où interrompit mes pensées :

- Ouvre les yeux... Réveille toi... Réveille toi. Ouvre les yeux, Link...

Pendant qu'elle avait parlé, l'eau dans laquelle baignait Link s'était retirée.
Je me cachai dans un coin de la pièce sans bouger. Je n'avais franchement confiance en personne même si il s'agissait un des cinq prodiges.
Le blond semblait aussi perdu que moi. Il se releva en se grattant l'arrière de la tête, décidément, on avait tous les mêmes réflexes à notre réveil. Il tourna son regard de gauche à droite. Il sortit de sa couchette en laissant derrière lui quelques traces d'eau.
Toujours à l'écoute de l'esprit, il se dirigea vers la tablette.

- Prends cette tablette sheikah... Elle te montrera la voie après ton long sommeil...

Plutôt harmonieuse, cette voix parvenait à diriger Link assez facilement à mon goût. Mais je ne comprenais pas ce que signifiait "son long sommeil." Encore une fois, beaucoup de théories viennent me brouiller mon cerveau, me faisant oublier de rejoindre Link pour essayer d'en apprendre un peu plus.

Après avoir pris la tablette, la porte s'ouvrit. Il sortit de la première salle et il ouvrit deux coffres contenant des vêtements. Dans le premier, il trouva un vieux pantalon beige avec un ceinture. Et dans le deuxième, un tee-shirt dont les manches étaient assez petites. Il s'habilla doucement, comme rouillé par l'eau.