Chapitre 7

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Bon, ceci est l'avant dernier chapitre de Seconde Chance. Je remercie toutes les personnes qui ont lu cette histoire et qui ont voté pour, ça me rend extrêmement heureux ! J'espère que cette fin vous plaira !

*  *  *

6 décembre. Kuroo n'aimait pas voir cette date s'affichait sur l'écran de son téléphone. Cela signifiait qu'il ne restait plus qu'un jour avant la date à laquelle Sugawara s'était jeté du toit. Et même s'il n'y avait plus aucune raison pour que son petit ami - c'est ainsi qu'il le voyait - ne mette fin à ses jours, une angoisse terrible lui tordait le ventre. C'était comme si, malgré tous ses efforts, il savait que Sugawara lui serait arraché. Il espérait profondément se tromper. Il tapait du pied inlassablement, ce qui finit par agacer son père. Ce dernier releva la tête de son journal et lui demanda s'il se sentait bien. Kuroo aurait voulu lui crier que non, il avait peur, peur que celui qu'il aimait refasse une bêtise pour X raison mais son père n'aurait pas pu comprendre. Le seul à être au courant de la situation était son ami d'enfance. Alors sans un mot, il prit sa veste et partit chez les Kozume. Comme à son habitude, Madame Kozume l'accueillit chaleureusement cependant, Kuroo voyait bien que la femme semblait plus vieille que les semaines passées. Fini le maquillage, les belles coupes... Son visage était teinté de fatigue et désespoir. Elle qui avait toujours été proche de son fils, voilà qu'il rejetait toute tentative de contact avec lui. Kuroo la comprenait dans un sens. Pour lui aussi c'était dur de voir son petit frère de coeur aussi distant.

Madame Kozume le conduit jusqu'à la chambre de son ami et s'enfuit aussitôt. Quand il toqua à la porte, il fut surpris qu'on ne lui réponde pas. Curieux, il ouvrit discrètement la porte et tomba sur une scène qu'il ne pensait jamais voir dans cette chambre. Daishou était au-dessus de son ami, l'embrassant passionnément et Kenma poussait de petits gémissements semblables au miaulement d'un chaton. Avec un sourire narquois, Kuroo ouvrit la porte en grand et s'appuya contre le mur.

-Je vous dérange peut-être ?

Kenma poussa un petit cri - très féminin soi-disant passant - et poussa brutalement Daishou. Ce dernier tomba au sol avec disgrâce et Kuroo ne tint plus. Il éclata d'un rire tonitruant qui fit rougir Kenma.

-Kuroo ! Tu aurais pu frapper avant d'entrer !

-J'ai... J'ai frappé mais... Mais tu répondais pas ! Bouhahaha !

À présent, Kuroo roulait au sol, plié en deux. Il y avait un moment qu'il ne s'était pas pris un fou rire pareil. Daishou se redressa, chuchotant un vague "il est barge ton pote" à l'oreille de Kenma et le décoloré fixa son ami d'enfance avant de secouer la tête.

-Je ne connais pas ce fou.

Kuroo s'arrêta net de rire mais garda un rictus amusé au coin des lèvres. Il s'assit par terre, attendant que son ami s'explique par rapport à sa situation, mais le gamer semblait déterminer à garder sa bouche close. Kuroo décida de ne pas chercher à en savoir plus, la scène avait parlé d'elle-même. Il n'était pas sûr que cette relation soit une bonne chose, surtout quand cela ne faisait que cinq jours qu'ils se connaissaient, mais son histoire avec Sugawara étant elle aussi plutôt rapide, il préféra garder tout commentaire pour lui-même. Kenma, voyant que Kuroo ne lui poserait pas de question, soupira de soulagement. Il n'aurait pas supporté un interrogatoire du noiraud. Néanmoins, il sentait que la présence soudaine de son ami d'enfance n'était pas anodine. Il jeta un discret coup d'oeil à Daishou qui sembla immédiatement comprendre la demande silencieuse de Kenma.

-Je vais voir si ta mère n'a pas besoin d'aide en bas Kenma. Si tu as le moindre problème...

-Je t'appelle directement, je sais Daishou.

Seconde ChanceWhere stories live. Discover now