Chapitre Trente-Deux

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- Ecoute, je... je ne te demande pas de comprendre ce que je ressens, mais j'aime profondément ton frère et...
- T'as raison, m'interrompit-elle en se rapprochant de moi, je ne comprends pas. Quand on aime quelqu'un, on fait tout pour le protéger. Et toi, tu es entrain de l'emmener tout droit vers la mort.

Alors qu'elle commençait à continuer son chemin en ne manquant pas de me donner un violent coup d'épaule, je décidai de ne pas la laisser me rabaisser ainsi.

- Tu peux me détester si tu veux, mais sache que je ne laisserai jamais quoi que ce soit lui arriver.

Elle se mit à rire avec tout l'ironie du monde dans son expression et se retourna en me fusillant toujours autant du regard.

- T'as raison, Aliyah, je te déteste.

Elle s'en alla en me laissant seule avec ces mots blessants et plus que sincères. Être haïe à un tel point par la sœur de celui que j'aimais était bien difficile à accepter mais malheureusement, je n'avais pas le choix.

- N'écoute pas ce que te dit cette peste, elle est bien la seule à penser du mal de toi.

Je ne pus m'empêcher de sourire en reconnaissant cette voix rauque qui m'avait presque manquée durant ces deux derniers jours.

Quand je me retournai, je me retrouvai face à Caleb, souriant et lui aussi visiblement heureux de me voir.

- Ça me fait plaisir de voir que tu ne boudes plus dans ta chambre comme une gamine en pleine crise d'adolescence ! Me lança-t-il.

J'aurais pu être vexée par ses paroles mais ce ne fut pas le cas. Caleb n'était pas quelqu'un qui se montrait très tendre, bien au contraire, il osait toujours me dire ce qu'il pensait, que cela me plaise ou non. J'appréciais énormément ce trait de sa personnalité.

- Prête à te remettre au travail ?
- Prête, oui, lui répondis-je en souriant.

Il me fit signe de le suivre et ce fut sans surprise qu'il m'emmena jusqu'au terrain d'entraînement.

Caleb ne m'épargna pas, me faisant courir pendant un temps qui me parut interminable, m'ordonnant d'effectuer plusieurs séries d'abdominaux, de pompes et autres exercices dignes d'une formation militaire.

Essoufflée, je finis par m'appuyer contre un arbre et baisser la tête en espérant reprendre mon souffle.

- Je t'accorde une petite pause, bois un peu.

Je hochai la tête et m'assis sur le sol, le dos collé contre le tronc, vidant rapidement la petite bouteille d'eau que mon entraîneur sadique m'avait tendue.

- Tu veux me tuer ?
- Non, te rendre invulnérable.

Je fronçai les sourcils en essayant de comprendre pourquoi il mettait toute sa volonté dans cet entraînement.

- Tu es devenue une vraie cible, Aliyah. Et ça ne va pas aller en s'arrangeant.
- Et tu crois pouvoir faire de moi une machine de guerre en seulement quelques jours ? Ironisai-je.
- Plus tu t'entraîneras, mieux ça sera. On va dire que j'essaie de limiter les dégâts.

Il finit par s'assoir à côté de moi et je laissai ma tête retomber sur son épaule en espérant qu'il n'allait pas m'obliger à me relever tout de suite.

L'emprise de l'AlphaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant