Le Fils de l'Ursari - Critique aux fraises #1

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"Quand on est le fils d'un montreur d'ours, d'un Ursari, comme on dit chez les Roms, on sait qu'on ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Harcelés par la police, chassés par des habitants, Ciprian et sa famille ont fini par relâcher leur ours et sont partis se réfugier à Paris où, paraît-il, il y a du travail et plein d'argent à gagner.

Dès l'arrivée dans le bidonville, chacun se découvre un nouveau métier. Daddu, le montreur d'ours, devient ferrailleur, M'man et Vera sont mendiantes professionnelles, Dimetriu, le grand frère, est « emprunteur » de portefeuilles et Ciprian, son apprenti.

Un soir, Ciprian ne rapporte rien de sa « journée de travail ». C'est qu'il a découvert le paradis, le « jardin du Lusquenbour », où il observe en cachette des joueurs de « tchèquématte ». Le garçon ne connaît rien aux échecs mais s'aperçoit vite qu'il est capable de rejouer chaque partie dans sa tête.

C'est le début d'une nouvelle vie pour le fils de l'Ursari..."

Premier livre traité dans mes critiques aux fraises, et pas des moindres s'il vous plaît: Le Fils de L'Ursari. Alors vous l'aurez sûrement remarqué, ce livre respire le fun et la joie de vivre, et c'est pour ça que je m'en vais de ce pas vous expliquer de ce pas ce qui m'a plut ou non dans ce livre fantasmabulique (décidément j'aime beaucoup ce mot).

1ère étape: La couverture:

Je ne peux absolument pas vous dire si l'analyse de la couverture sera un élément récurant de mes chroniques mais je pense qu'il est important que je m'arrête sur celle-ci pour cette fois, regardez-moi ça:

Ce qu'on remarque au prime abord c'est bien entendu la caravane qui se trouve au premier plan, sur celle-ci sont accroché des vêtements que l'on devine à sécher. Premier point fort donc puisque cela représente très bien l'ambiance du livre puisque comme vous avez sûrement dû le constater, l'histoire tourne beaucoup autour de la misère de la famille de Ciprian, et quoi de mieux pour représenter ça sachant qu'ils vivent eux-même dans cette caravane? Eh oui pas grand chose en effet.

Deuxième détail que vous n'aurez sûrement pas manqué de remarquer, c'est bien entendu le fait que OH MON DIEU MAIS ELLE VOLE. En effet je suppose que c'est une référence au fait que les montreurs d'ours se considèrent eux-même comme les fis du vent et c'est... Euh non c'est tout en fait, il n'y a pas de détails foisonnants, c'est sobre mais sans trop l'être, ça reste simple et efficace, chapeau bas.

2ème étape: L'histoire:

Bien le bonjour chers amis ayant sauté l'analyse de la couverture et cessons donc ces mondanités insupportables pour nous plonger en plein coeur du sujet: L'histoire.

Celle-ci quant à elle est vraiment très bien ficelée, on retrouve une patte d'originalité qui manque souvent dans les livres jeunesses de nos jours, (En effet je ne respecte pas les fans de Cherub) de plus, le livre pousse vraiment à la réflection puisque il permet à tous ses lecteurs de se faire une autre image de l'immigration que celle qu'on nous sert généralement, non, les immigrés ne viennent pas tous du moyen-Orient, mais d'un peu partout en fait (De l'Europe de l'Est dans le cas présent) oui y'en a beaucoup qui se retrouvent à la rue malgré eux, plongés dans une misère sur laquelle on a l'habitude de fermer les yeux, confrontés à la violence et aux dettes même pour les plus jeunes.

Et c'est là la véritable force du livre, car entre nous, il a beau être bien écris et avoir une histoire intéressante, si c'était encore un de ces livres avec le cliché du héros de 14-16 ans qui sait trop bien se battre tavu, j'en aurais jamais parlé dans cette première critique (Je ne respecte vraiment pas les fans de Cherub, déso pas déso), mais cette ambiance, cet attachement qu'on éprouve pour cette famille qui ne demande qu'à s'en sortir, et cette sensation de vide béant quand j'ai finis ce livre sans m'en rendre compte ainsi que des dizaines de petits détails comme ceux-ci m'ont poussé à le mettre à l'honneur pour le premier épisode de ces critiques aux fraises.

Dernière partie: La conclusion:

Attendez quoi?! Vous voulez vraiment une conclusion après toute les éloges que j'ai sorti sur le fils de l'Ursari? Mais vous êtes gonflés ma parole! (Boudihou tiens!)

Bon, disons que dans mon immense bonté j'accepte de vous offrir une conclusion fantasmabulique pour ce livre qui l'est tout autant:

Lisez-le, genre, lisez-le quoi. Ou au moins faites le lire à vos proches, à vos enfants ou même à votre chien j'en sais rien! Mais le dépaysement qu'il apporte et la réflexion qu'il amène en nous faisant voyager dans les rues sales et insalubres des Bidonvilles de Paris vaut vraiment le coup de se le procurer, donc si vous avez vraiment rien à lire et que vous avez l'occasion, foncez, je vous promets (et j'espère ne pas me tromper) que vous ne le regretterez pas. Car c'est aussi ça la lecture, un voyage qui nous fait découvrir et réfléchir.


Bon j'avoue c'est un peu de l'arnaque, le premier épisode est juste une réédition sur le collectif BrainsStorming du premier numéro qui était déjà sur mon compte, mais comme le reste y sera aussi, je pense que c'est une meilleure idée de tout poster là. Au final, cette série, c'est un peu le début et le deuxième début de l'aventure BrainsStorming et OH MON DIEU CE QUE JE SUIS EN TRAIN DE DIRE EST BEAUCOUP TROP KITSCH J'ARRETE TOUT DE SUITE! 

Les Critiques aux FraisesWhere stories live. Discover now