20. Rêve

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Le paysage défila rapidement derrière la vitre.

-Je ne veux plus jamais te voir avec lui. Dit-il contrarié.

-Tu te prends pour mon père maintenant ?

-Je suis sérieux, ce gars n'est pas quelqu'un de bien pour toi.

-Parce que tu crois que toi t'es quelqu'un de bien pour moi ?

-On parle pas de moi là !

Je ne répondis pas.
Il se gara dans la cour puis je sortis de la voiture suivit de Sulivan.

Il réveilla Gabin et le soutena tout en avançant.
Il me lança les clés et j'ouvris la porte d'entrée.

Je partis directement dans ma chambre sans aucun mot.
Cette soirée m'avait épuisée.
Je pris juste toute la force qui me restait pour me changer, puis je m'écroula sur le lit.

J'étais enfermée dans une pièce, je criais en tapant sur la porte fermée à double tour.
Je tremblais, mes larmes coulaient à flot sur mes joues.
Je recula de plusieurs pas quand je vis la serrure bouger, la porte s'ouvrit dans un couinement glauque
Mon père se tenait devant l'encadrement de la porte, il affichait un sourire sadique, il tenait dans sa main un couteau, un liquide rouge dégoulinait de celui-ci.

-A ton tour chérie.

Je recula une seconde fois jusqu'à ce que mon dos tapa contre le mur en béton.
Je sentais mes jambes trembler au fur et à mesure qu'il avançait dans ma direction.
Il était juste devant moi, son sourire n'avait pas changé, ce qui me fis froid dans le dos.

-Ne fais pas ça. Dis-je tremblante.

Je cria quand le métal froid rencontra ma peau.

Je me réveilla en sueur, mes membres tremblaient et mes yeux étaient inondés d'eau.
Ce n'était qu'un rêve.

Je me leva toujours tremblante, je marcha jusqu'à la cuisine.
Je me servis un verre d'eau et je le bu d'une traite.
Je reposa le verre et souffla un bon coup.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Je lâcha un cris en entendant sa voix.
Je me retourna pour lui faire face.

-Je te retourne la question. Dis-je en me frottant les yeux.

-Insomnie, j'ai beaucoup trop de chose à penser.

-Comme?

-Ça, ça ne regarde que moi ma belle. Dit-il dans un sourire au coin.
Tu n'as toujours pas répondu à ma question.

-C'était quoi déjà ? Dis-je souriante.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

-J'avais besoin de me rafraîchir.

-Ça n'explique pas tes yeux rouges.

-J'ai aucune envie d'en parler. Dis-je plus froidement.

-Pas de problème, je t'y force pas.

Je partis m'asseoir sur le canapé, il fit de même.

-Excuse moi d'avoir réagi comme ça. Dis-je en regardant le sol.

-Ne t'excuse pas, je comprends totalement. Dit-il en mettant sa main sur la mienne.

Les battements de mon coeur s'accéléra.
C'était énervant de voir à quel point ses faits et gestes avaient des impacts sur mon corps, à chaque fois qu'il était assez proche de moi le sang me montait à la tête et mon cœur s'emballait.

Je le savais, j'étais amoureuse de lui.

-Eh oh, tu m'écoutes ? Dit-il en bougeant sa main devant moi.

-Euh, oui oui. Dis-je en sortant de ma rêverie.

-T'es incorrigible Éva.

Il se mit à rire et je fis de même.

Nous continuons de parler jusqu'à pas d'heure, puis le sommeil me pris et je tomba dans les bras de Morphée.

-Putain de merde. Fis une voix qui me coupa de mon sommeil.

J'ouvris les yeux, je vis Gabin, assis sur une chaise, se tenant la tête, mais aucune trace de Sulivan.

-Gueule de bois? Dis-je en me levant du canapé.

-J'ai envie de m'arracher la tête. Dit-il en prenant un aspirine.

Je rigola suite à sa réflexion.

-Tu sais où est Sulivan ? Demandais-je soudainement.

Comme par enchantement la porte d'entrée s'ouvrit sur lui.

-Là. Dit Gabin en rigolant.

Après avoir salué son meilleur pote il repartit dans sa chambre, avec la boîte d'aspirine.

-Bien dormis? Demanda Sulivan en prenant une cannette de coca dans le frigo.

-Très bien, et toi ?

-Bien, mise à part le fait qu'une baleine était échouée sur moi. Dit-il en rigolant.

-Je... J'étais sur toi ? Je devais sûrement être aussi rouge qu'une tomate.

-Totalement, ouais. Dit-il en rigolant de plus bel.
Sois pas gênée, c'était mignon.

Il me plaqua contre son torse en m'ébouriffant les cheveux, puis il passa ses bras autour de ma taille, mon cerveau se déconnecta.

Je lui tapa légèrement le torse pour qu'il me lâche, mais il renforça encore plus sa prise.

Il me poussa pour que je me retrouve le dos plaqué contre le mur.

Il passa ses bras juste à côté de ma tête pour m'empêcher de partir.
Il affichait un grand sourire.
Son visage n'était qu'à quelques centimètres du mien.
Ses yeux passait de mes yeux à mes lèvres.
Il se rapprocha doucement, au moment où ses lèvres effleura les miennes, il se recula brusquement puis partit de la maison sans un mot, me laissant contre le mur, complètement déboussolée.

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Bonjour bonjour, j'ai mis un moment à publier car j'ai recommencé pleins de fois ce chapitre, à chaque fois je n'aimais pas le déroulement. Alors j'espère que ça t'a plu (:

"je te déteste" Where stories live. Discover now