18. L'enfer

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J'étais saoulée et désemparée.
La vie s'acharnait sur moi.
J'avais fait quoi pour mériter ça ?
Mon père, ma mère puis Sulivan, sans parler de toutes ces années d'harcèlement.
À croire que j'étais détestable.

Je ne voulais pas pleurer, a quoi ça servirait ?
J'ai pleurée des milliers de fois, et aucun changement n'est arrivé.
Ça ne sert donc a rien.

Je partis me changer car mes habits me collaient à la peau à cause de la pluie.
Puis je partis ensuite dans la chambre à Gabin, je voulais m'assurer qu'il allait bien.
J'ouvris la portée doucement, il avait les yeux rivés sur son téléphone, surtout sur les photos de lui et Emy.
Je l'entendis renifler, j'en déduisait donc qu'il pleurait.
Je le laissa car je ne pouvais rien faire, comment rendre une personne heureuse si on ne l'ai sois même pas ?
Je partis dans ma chambre car je n'avais aucune envie de croiser Sulivan.
J'étais étrangement fatiguée, je m'allongea sur mon lit.
Je voulue simplement me reposer quelques secondes mais le sommeil m'engloutit.

Je sentis quelque chose me bouger le bras alors j'ouvris un par un les yeux.
Quand je vis qui se tenait devant moi j'aurais préférée ne pas ouvrir les yeux.
Il me regardait avec un sourire diabolique.

-Prépare toi à vivre l'enfer chérie.

×××

On était dans la voiture pour partir en cours.
J'étais, j'avoue, un peu stressée à cause de la phrase de Sulivan.
Que voulait-il insinuer ?

Nous arrivâmes très vite à la fac.
Il y avait des flaques d'eaux de partout à cause des intempéries d'hier.
Je sortis de la voiture rapidement, je n'avais pas oubliée la conversation que j'avais eu avec Emy.

-Es-tu prête ? Dit une voix dans mon dos.

-Toujours Sulivan.

Je rentra dans l'établissement, je repéra vite Emy, collée à son casier.

-Je veux des explications, maintenant. Dis-je en arrivant derrière elle.

Elle sursauta quand elle entendit le son de ma voix.

-Putain Éva, j'ai fallit avoir un arrêt cardiaque.

-Ca serait bête, t'aurais pas pû répondre à ma question.

Elle mit quelques secondes pour répondre, elle trifouillée quelque chose dans son casier.

-C'est compliqué, tu vas pas non plus me forcer.

J'allais la forcer.

Ça sonna, alors elle partit rapidement, on en a pas fini Emy, crois moi.
Je pris à mon tour le chemin pour aller à mon premier cours de la matinée.
Mon corps partit sur le côté quand une personne me rentra dedans.
Cette personne ne se retourna pas ni s'excusa.
Je l'insulta de tous les noms dans ma tête quand une autre personne me heurte mais cette fois plus violemment, faisant tomber mes cahiers par terre.
Avant que je ne puisse les ramasser une troisième personnes me bouscula et cette fois mes jambes lâcha et je me retrouva par terre en 2 secondes de temps.
Ma tête tournait, ma vue était trouble et ma respiration était rapide.
J'entendis des moqueries, puis son rire.
Il était là, à se moquer de moi, parce-que j'étais dans un état de faiblesse.
Je reçus un coup dans le ventre puis dans le bassin, ça s'enchainait et les coups devenaient plus nombreux, je ne distinguais plus rien, mes oreilles bourdonnaient et je ne voyais que du noir, simplement du noir.
Je n'avais pas peur, je l'ai vécu tellement de fois que ça en devenait banal presque normal.
Je sentis mes yeux se fermer doucement, puis plus rien, le calme complet.

×××

Je me réveilla à cause du froid qui prenait possession de mes membres.
Il avait osé ?
Oui il avait osé ce batard.
Après m'avoir frappée il m'avait mis dehors.
J'étais allongée sur le goudron mouillé, je me releva difficilement mais la douleur était soutenable.
Tout ce que je souhaitais c'était de lui arracher les yeux ou même bien pire.

Je rentra dans l'établissement, je remarqua que c'était la pose de midi, j'avais ratée pas mal de cours.
Je partis dans dans le self, c'est là que je l'aperçu à une table, en train de rigoler avec ses toutous.
La haine que j'avais contre lui c'était agrandit, il n'y avait que le mot "monstre" pour le représenter.
Je me dirigea vers lui guidée par la colère, et je lui asséna une claque monumental et j'espérais qu'il allait garder la marque de ma main longtemps.

-Un enfer ? Si c'est ça pour toi l'enfer t'inquiète pas je l'ai déjà connu. Donc si tu crois une seule seconde que j'ai peur de toi parce que t'as demandé à des gens de me frapper pour te montrer intéressant, tu te fous mon pouce dans l'oeil connard.

Je m'attendais à le voir s'énerver, mais au lieu de ça il rigola.
Complètement taré ce gars.

-Je n'ai jamais dis que c'était terminé Éva. Dit-il après s'être calmé.

-C'est quoi ton but ? Dis-je en me retenant de ne pas le tuer sur place.

-Je crois te l'avoir déjà dis.

-Je suis déjà détruite.

-Alors je te re détruirait. Dit-il en me souriant.

Je partis du self sans prendre la peine de manger, j'entendais tout pleins d'insultes en mon égard et c'était insoutenable.
Gabin accourut presque quand il me vu sortir.

-Il s'est jamais pris à quelqu'un comme ça, j'crois qu'il a complètement déliré. Dit-il en s'asseyant sur un banc.

Je m'assis à côté de de lui. Je sentais mes larmes montées, j'essayais de les retenir mais c'était impossible, j'étais faible.
Il me rendait faible, et je le détestais pour ça.

-J'en peux plus. Dis-je en sentant les larmes roulées sur mes joues.

-Ca va s'arranger.

-Non, et tu le sais autant que moi, c'est impossible.

-Tout est possible. Dit-il en me souriant.

Je vis Sulivan sortir en trombe du self, il se dirigea vers moi Quand Gabin l'aperçu il partit directement, quel lâche.

-Faut qu'on s'explique.

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"je te déteste" Where stories live. Discover now