Chapitre 1: Daiky

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Une nuit de pleine lune, courait une jeune fille. Cheveux aux vents. Elle courait comme si elle était née pour cela, comme si rien n'avait commencé, comme si cela durait depuis la nuit des temps. Fuyait-elle quelques choses, quelqu'un ? Aucune idée. En tout cas elle courait. Son regard reflétant la lune était rempli de peur. Pourtant personne ne la suivait. Dans les herbes hautes, il n'y avait qu'elle, se retournant parfois, angoissée, la respiration lourde, mais continuant sans cesse de courir toujours et encore. Elle pénétra dans un bosquet. Marqua une courte pause, regardant autour d'elle, comme pour se repérer. Puis elle reprit sa course, s'enfonçant dans une forêt. Elle continua de courir, bravant les ronces qui lui griffaient les mollets, et trébuchant à chaque racine. Soudain, elle fut immobile. Son regard scrutait l'étendue d'eau, qui semblait être un lac. Les pieds nus dans l'eau, elle admirait le paysage sous ce clair de lune, appréciant la fraîcheur de l'eau sur ses pieds endoloris. Un énorme chêne se trouvait au bord de l'eau. Majestueux, il surplombait le rivage avec tant de grâce. Mais n'impressionnait pas que par sa grandeur, cet arbre intimidait par la façon dont il avait réussi à pousser. Le feuillu se trouvait sur un énorme rocher, sur lequel les racines s'agrippaient avant de s'enfoncer dans la terre ou de plonger dans l'eau du lac.

La jeune fille s'approcha de cette imposante manifestation de la nature. Elle commença son ascension en profitant des colossales racines. Celles-ci étant bien trop épaisses et glissantes pour cette escalade, elle se servit des petites aspérités dans la pierre pour s'accrocher. Lorsqu'elle fut arrivée au point culminant du rocher, elle s'installa contre le tronc du chêne entre deux racines. Les yeux fermés, la jeune fille s'endormit sous le centenaire. Son réveil fut doux, elle n'ouvrit pas les yeux tout de suite, laissant les rayons du soleil naissant caresser son visage, et les chants des oiseaux la bercer doucement. Elle semblait apaisée. La lumière l'éblouit, dès que ses yeux furent ouverts. Distinguant vaguement la forme d'une personne dans la confusion de l'éblouissement, la jeune fille plaqua son corps contre le tronc de l'arbre, fixant cette silhouette jusqu'à ce que sa vue revienne à la normale. C'était un homme. La première chose qu'elle vit, c'était son regard, d'un vert sans pareil, comme si dans ses yeux, se trouvait, deux billes de jade. Il avait une masse de cheveux bruns et bouclés, dont quelques mèches tombaient somptueusement sur son adorable visage. Son visage semblait être celui d'un elfe malgré cette barbe naissante. Il la fascinait et l'effrayait à la fois, la regardant de bas en haut, non l'admirant, la dévorant des yeux, observant le moindre de ses gestes, le moindre de ses mouvements. Le beau jeune homme était assis en tailleur, et semblait être intrigué, voir même émerveillé. Il ne disait mot, elle non plus. Ils restèrent ainsi longuement, s'examinant mutuellement. Cette charmante femme avait de beau cheveux d'or tombant sur ses épaules. Sur son visage,étaient éparpillées, des tâches de rousseur, sa peau légèrement bronzée était parsemée de petites griffures ou d'entailles, sur les bras, les jambes et le visage. Soudain, il prit la parole.

- Bonjour.

Elle resta muette devant sa spontanéité. Il fut surpris qu'elle ne lui réponde pas.

- T'ai-je fait peur?

Elle n'ouvrit pas la bouche.

- Comment t'appelles-tu?

Elle ne répondit pas encore une fois, hochant juste la tête et l'observant.

Il posa sa main sur son torse et dit:

- Moi. Daiky.

Puis il posa sa main sur la poitrine de l'inconnue.

- et toi?

Elle se mit à rougir fortement, repoussa sa main, et enfin lui adressa la parole :

- Je parle ta langue idiot...

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