Conte de France

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L'homme-coq

Il était une fois, un homme-coq. Il possédait des jambes et un corps d'être humain, mais avait une une tête de volatile, avec un bec au milieu, et des ailes à la place des bras. L'homme-coq vivait paisiblement, travaillait, et faisait même des économies.Si bien qu'il en arrivât à prêter une forte somme à un homme riche des environs. Une année passa ; comme l'homme-riche ne lui rendait toujours pas son argent, il décida d'aller lui réclama. Un matin, il se mit en route à travers la campagne. Àprès un temps de marche, il rencontra le renard.

-Bonjour, dit le renard. Tu as de la chance de te promener. J'aimerais bien en faire autant.

-Si cela te fais plaisir, répondit l'homme-coq, accompagne-moi, je t'emmène.

Il prit le renard sous son aile et continua son chemin. Un peu plus tard il rencontra le loup.

-Bonjour, dit le loup. J'aimerais bien me promener comme toi.

-Qu'a cela ne tienne, répondit l'homme-coq.

Le loup blotti sous l'autre aile, il repris sa marche, content de sa bonne action. Plus loin encore, il rencontra la rivière. Bien entendu, celle ci aussi voulut suivre l'homme coq, qui hésita un peu avant de donner son accord. Une rivière, c'est encombrant à transporter, assez lourd et tout mouillé... Mais l'homme-coq avait si bon cœur... Il l'emmena donc elle aussi. L'homme coq ne se plaignait pas , mais il était assez fatigué par sa charge en arrivant au château de l'homme-riche. Il frappa à la porte, un domestique vint lui ouvrir.

-Monsieur ne peut vous recevoir, dit ce dernier.

En effet, l'homme-riche était en train de festoyer, pas question de le déranger. L'homme-coq insista pourtant, si bien que le domestique fut obligé d'aller demander des instruction à son maitre. Celui-ci ce mit à rire avec méchanceté :

- Mène-le au poulailler, ordonna-t-il.

Le domestique obéit. Au poulailler, d'innombrables poules, affamées, par l'homme riche ... et avare, attaquèrent aussitôt l'homme-coq, cherchant à lui crever les yeux. Mais le renard sortit de sous son aile,  s'élance, et mis à mal toutes les belliqueuses volatiles. Le lendemain matin, le domestique vint aux nouvelles. Voyant l'homme-coq tranquillement endormit, et les poules hors de combat, il alla conter la chose à son maitre. Celui-ci en fut fort contrarié :

-Il n'est pas question que je le pays, dit-il, mène-le à la bergerie : les mputons vont l'étouffer.

Le domestique s'exécuta. Mais, dans la bergerie, lorsque les bêtes bélantes commencèrent à serrer l'homme-coq de près, le loup jaillit à son tour ; on se doute bien de ce qui arriva. Cette fois, l'homme-riche entra dans une vioolent colère en voyant son troupeau décimé. Criant vengeance, il ordonna à son domestique de jeter l'homme-coq au four.

-On verra bien s'il arrive encore à se sortir de cette situation !

Dans le four, l'homme-coq commenca à cuire et crut sa dernière heure venu. Mais la rivière qui dormait sous son aile se réveilla, grossi, enfla, déborda, inonda le four et éteignit le feu. Alors l'homme-riche, ne sachant plus quoi faire, se décida à payer sa dette. L'homme-coq n'en demander pas plus; il repris le chein de son village, tout heureux, accompagner du renard, du loup et de la rivière...



FIN


1_Recueils de contes.Where stories live. Discover now