FMA : Les Cicatrices Du Mensonge

Adieu Winry...ou pas ?

Trois jours après, fut célébré l'enterrement de Winry Rockbell. Ce jour-là furent réunis tous les amis et les proches de celle-ci sous une fine pluie, ainsi qu'une partie de l'armée. Le ciel semblait compatir à la mort de cette enfant, il semblait lui aussi pleurer cette perte. Les gens présents se cachaient sous des parapluies, le mouchoir à la main. Des fois, des crises de pleurs s'élevaient, redoublant l'accablement d'Edward.

Même le nouveau Fürer avait tenu à être présent et il avait prononcé un très beau discourt en mémoire de la jeune fille décédée. Pinako restait à l'écart, les yeux humides de chagrin.

Edward se rendit une dernière fois après du corps de Winry. Elle avait été déposée sur un lit de pétales rouges, faisant ressortir ses cheveux dorés. Noyée dans une telle couleur vive, sa peau pâle n'en n'était que plus ressortie. Un rayon de lumière perça un instant ces nuages gris, plongeant droit sur le cercueil, baignant la jeune fille de sa douce chaleur. Auréolée d'une lumière d'or, on aurait dit un ange assoupit. Ses mains reposaient contre son ventre, sur le voile fin de sa robe d'un blanc immaculé, rappelant les ailes d'un ange, ou bien rappelant sa pureté.

On avait placé entre ses mains un bouquet d'œillets provenant du jardin de la vieille Pinako. C'étaient les fleurs préférées de Winry. Edward glissa une rose blanche parmi le bouquet coloré en lui soufflant un dernier « Adieu», remplit d'une immense tristesse.

On referma le cercueil et on commença à l'enterrer, accompagné d'une musique d'hommage militaire. Edward garda ses yeux baissés durant toute la cérémonie. Il avait le visage crispé par la douleur du deuil. Les poings serrés, il maudissait cette vie si injuste qui lui avait arraché la fille qu'il aimait, en plus de ses parents. Pourquoi elle ? Elle qui était si gentille et qui rêvait de devenir la meilleur mécanicienne d'automails qui soit. Tous ces rêves évaporés sur un simple coup de tête. A cause de la volonté de sauver un simple alchimiste.

Quand la triste cérémonie prit fin, la pluie avait cessée et les gens se dispersèrent. Les cloches sonnèrent pendant que le cimetière se vidait. Seul restait Edward, qui ressassait encore et encore de sombres pensées. Il était transit, ses vêtements mouillés lui collaient à la peau, mais il s'en fichait. Tout ce qui pouvait arriver autour de lui lui importait peu.

Pinako s'en alla à son tour. En passant à côté d'Edward, elle lui tapota le bras. Dans son geste se cachait tout l'amour qu'elle lui portait, à celui qu'elle considérait comme son petit-fils.

- Ne t'en veux pas mon enfant. Winry t'a sauvé la vie en connaissance de cause. Elle a toujours voulut t'aider, toi qui fonçait toujours tête baissée dans les problèmes, sans jamais te confier à elle. Elle n'aurait jamais supporté de te perdre. Alors on peut dire qu'elle est morte heureuse...

Des larmes roulèrent de ses yeux rougis alors qu'elle lui murmurait cela. Elle s'en alla ensuite, se mouchant bruyamment dans un mouchoir.
Le cœur d'Edward se serra une nouvelle fois. Il n'avait pas pleuré alors qu'il souffrait tellement.

Des pas se firent entendre derrière lui, signalant l'arrivée du Fürer et de ses hommes. Il était accompagné entre d'autres, d'Alex Louis Amstrong, dont les yeux n'avaient pas arrêtés de couler.

- Allez viens, rentrons, fit doucement Mustang en posant sa main sur l'épaule du jeune garçon.

- Arrête de jouer les gentil avec moi, ça ne prend pas, dit Edward d'une voix éteinte tout en retirant la main du Fürer de son épaule. Allez vous en, tous, et laissez moi tranquille.

- Arrête de faire le gamin !, s'exclama Mustang en retournant Edward. Tu as le droit d'être triste toi aussi !

Il attrapa l'enfant dans ses bras. Très vite, le corps du jeune homme fut prit de tremblements, trahissant ses sanglots silencieux. Mustang et son assistante échangèrent un regard triste et compatissant. Il déposa maladroitement sa large main sur la tête du blondinet pour le réconforter...