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Le souffle de Chris, tout contre mon cou, me troublait. Sa main, qu'il posa sur mes seins, aussi. Le frôlement de ses doigts, tandis qu'il déboutonnait mon chemisier.

Loïc passa la main sur ma tête, entrant dans mes cheveux. Puis il poussa pour pénétrer de son sexe l'espace entre mes lèvres, avec lenteur. Profondément, aussi, mais comme il s'y prenait doucement, ça passa. Je le laissai faire, du coup. Le jeu auquel on s'adonnait était intense mais, contrairement à la première fois, Loïc gérait. Quand il se mit à faire des va-et-vient, ce fut fort mais pas insupportable, et putain d'excitant... Je gardai les yeux relevés vers les siens . Et je cherchai de la main le sexe de Chris, le caressant quand je l'eus en paume, ce qui lui arracha un soupir qui résonna comme un souffle brulant dans mon oreille.

Chris attisa mes mamelons et j'eus du mal à ne pas me tendre trop vivement, l'envie m'électrisant. Et quand l'une de ses mains descendit pour plonger entre mes cuisses, je perçus avec violence, plus encore que je ne le savais déjà, à quel point j'étais humide. J'oscillais entre désir de reprendre mon souffle, même juste un peu, et besoin de plus, de la main de Chris dans ma culotte, de son corps dans le mien. Ça finit par arriver. Je pus sentir ses doigts forcer la résistance de mon jean, bien qu'il l'ait déboutonné depuis longtemps, et entrer dans ma culotte, trouver mon sexe, glisser contre ma chair tant elle était humide.

Je posai la main sur le ventre de Loïc mais il ne retira pas sa queue de ma bouche.

– Elle est vraiment trempée, souffla Chris d'une voix chaude.

Encore un échange entre eux... Encore un « elle », pour moi.

Ça restait si bizarre.

Quand Chris fourra ses doigts en moi, je me raidis parce que c'était trop. Trop fort pour moi, trop de sensations, trop vives, et je fus sur le point de réclamer une pause, mais Loïc se mit à ce moment-là à respirer plus vivement, et à me tenir la tête en gémissant, et les longs va-et-vient qu'il fit furent intenses, mais enfin il éclata. Il jouit en fourrant profondément sa queue dans ma bouche et en resserrant ses doigts sur ma tête en une curieuse caresse.

J'étais si saoule d'excitation et de trouble que, quand il me relâcha et que Chris retira ses doigts de ma culotte, je tombais de côté sur le canapé.

– Tu te déshabilles ? me lança Chris.

La tête me tournait mais je n'hésitai pas sur la réponse :

– Oui.

Sa queue était toujours tendue, en attente de délivrance. Et lui toujours habillé. Je voulais qu'il se dévête. Je voulais qu'il enfonce son sexe en moi. Immédiatement.

– Toi aussi ? lui demandais-je.

Je me sentais plus à l'aise avec Chris. Peut-être parce que Loïc était celui qui menait la danse et que ça nous mettait plus ou moins sur un niveau parallèle, tous deux, mais c'était difficile à définir. Ce que je vivais avec ces deux mecs restait curieux, vraiment. Chris était aussi doux que Loïc se montrait brute, et pourtant les choses étaient claire, entre nous. Je me donnais à eux, et eux se donnaient aussi ; à mes fantasmes. Rien de plus simple. C'était comme si on s'était retrouvés dans une scène, mais qu'aucun de nous ne maîtrisait réellement : par laquelle on se laissait tous emporter, au gré d'un script changeant et toujours inattendu, si ce n'était sa finalité.

J'enlevai mes vêtements avec peine et observai, toujours allongée sur le canapé, Chris se dessaper.

Loïc, de son côté, se rhabilla. J'en fusinterloquée mais bien moins que lorsque, après avoir enfilé son t-shirt, il prit son téléphone portable pour passer un appel.

– Ouais, dit-ilune fois que son interlocuteur eut décroché, en guise de présentation, et il s'éloigna.

Je n'entendis guère la suite, sinon qu'il appelait quelqu'un d'assez proche pour s'adresser à lui avec familiarité. Il passa rapidement une veste, puis franchit la porte-fenêtre menant à la terrasse de son appartement. Et il la repoussa derrière lui.

– Ça va ? me demanda Chris en attirant mon attention vers lui.

Mes battements de cœur s'étaient intensifiés. Je finis d'ôter mes derniers habits.

– Oui, dis-je.

Il me sembla que Chris savait ce qui allait se produire. Ou... en tout cas, je me mis à le penser. Parce que j'étais stressée mais que lui ne le semblait pas. Il avait l'air beaucoup plus à l'aise que moi par rapport à la situation, en tout cas.

Il me surplomba et m'embrassa. Lui comme Loïc exigeaient décidément beaucoup de baisers. Je ne les rejetais plus. Ils étaient les amorces qui amenaient à cette « autre chose » que je désirais : cette suite à laquelle était ouvert mon corps, qui l'aidaient à s'échauffer et à se préparer à tout ce qui s'ensuivrait. Et j'accueillis avec une envie douloureuse les doigts que Chris enfonça de nouveau en moi. Il pressa avec force, comme me saisissant par-là, me sondant, tandis que je me peinais à conserver mon souffle.

Ainsi sombre la chairOù les histoires vivent. Découvrez maintenant