Au poste d'observation | Partie 3

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D'un geste vif et maladroit, Zoro se précipita vers Robin. Il lui attrapa délicatement le visage et caressa sa joue avec son pouce. La jeune femme laissa tomber la couverture à ses pieds et se releva lentement. Elle enroula ses bras autour de la taille de son nakama et resserra imperceptiblement son étreinte. Zoro sentait la poitrine de Robin contre son torse, son souffle chaud contre son visage. Ils restèrent ainsi quelques minutes, profitant d'un instant d'accalmie où ils pouvaient se retrouver et se découvrir. Zoro se pencha lentement jusqu'au moment où ses lèvres rencontrèrent celles de la jeune femme. Elles étaient douces et parfumées. Ils s'embrassèrent longuement et langoureusement. Ils ne savaient plus vraiment ce qu'ils faisaient – perchés dans la vigie du navire – mais c'était, sans conteste, une chose blâmable... mais Zoro et Robin se fichaient éperdument des convenances. Ils ne pouvaient plus mentir et la nuit étoilée qui couvrait le ciel deviendrait le témoin d'un amour qui n'hésitait plus à éclore.

Robin se laissa tomber sur la couverture qui jonchait la sol mais huit mains – sorties du plancher de la vigie – rattrapèrent la jeune femme puis déposèrent délicatement son corps sur le sol. Ses huit mains s'aggripèrent au corps blessé du bretteur et l'amenèrent lentement vers la jeune femme. Emmitouflés dans la couverture et légèrement éclairés par la lueur pâle de la lune, les deux jeunes nakamas apprirent à se découvrir. La main puissante de l'épéiste caressa le visage de Robin et descendait lentement vers son décolleté. Elle portait une simple chemise de nuit couvrant –à peine – son corps voluptueux qui faisait monter le désir chez Zoro. Les mains de l'archéologue ne pouvaient s'empêcher de caresser le torse musclé qui s'agitait devant elles. Robin caressa délicatement les bandages qui recouvraient son corps et remonta jusqu'au visage du jeune épéiste. Elle s'approcha lentement pour déposer une nuée de baisers sur le corps meurtri mais toujours aussi attirant du jeune homme : son torse blessé, ses épaules carrées, son cou, son menton, ses joues et ses lèvres charnues. Ils échangèrent un long baiser langoureux, laissant leurs étreintes devenir plus pressantes. L'impatience mutuelle était palpable mais chacun prenait plaisir à faire traîner les choses pour profiter davantage de la chaleur, de la douceur et du parfum de l'autre.

Peut-être l'âge jouait un rôle dans cette affaire puisque Robin –plus âgée, plus expérimentée et plus sage – mena la danse. Elle déboucla la ceinture de son amant et laissa glisser son pantalon jusqu'aux chevilles. À l'aide d'une énième main apparaissant aléatoirement, elle laissa glisser les bretelles de sa chemise de nuit jusqu'aux épaules, laissant découvrir sa poitrine généreuse.Quelques instants plus tard, Zoro s'était débarrassé de son pantalon et Robin avait laissé tomber sa chemise de nuit. Ces deux corps s'entrelaçaient dans une chorégraphie lente et romantique.Les caresses se firent plus pressantes, plus entreprenantes,explorant des endroits inconnus qui provoquaient – chez les deux amants – une avalanche de sensations nouvelles et exquises. Robin semblait découvrir des plaisirs insoupçonnés, révélés par les mains expertes du bretteur. Après un long moment, les deux nakamas se débarrassèrent des derniers morceaux de tissu qui cachaient leur intimité respective. D'un coup délicat mais passionné, Zoro et Robin unirent leurs corps.

À travers la fenêtre du poste d'observation, la lune fut l'unique témoin d'un amour naissant s'exprimant sur le plancher de la vigie,enlacé entre la couverture et les étreintes passionnés des deux amants. Zoro et Robin restèrent longuement enlacés mais dès le réveil de l'aube, ils se séparent à contrecœur. Le jeune homme redescendit à l'infirmerie sans croiser le moindre membre de l'équipage et Robin se dirigea vers la cuisine pour prendre un café après cette nuit de garde... très mouvementée.

Personne n'a soupçonné cette folle nuit. Quelques heures plus tard,le Thousand Sunny avait accosté sur les rives de l'Archipel Shabondy et dès l'apparition du crépuscule, l'équipage fut dissout par Bartholomew Kuma. Zoro fut envoyé sur l'Île de Kuraigana où il s'entraîna pendant deux années avec le meilleur sabreur du monde. Robin fut envoyée à Tequila Wolf où elle fut libérée par les Révolutionnaires qu'elle accompagna durant deux ans.

***

Les retrouvailles des anciens amants se firent attendre mais aujourd'hui, à nouveau sur le plancher du poste d'observation baigné sous un ciel étoilé, Zoro et Robin se retrouvaient.

« Quelques instants entre... » | Zoro & RobinWhere stories live. Discover now