partie 34: la lumiere filtre...

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_ C'est le plus beau jour de ma vie Bouba
_ A moi aussi princesse, t'avoir ici à mes cotes est le rêve de ma vie et t'en as fait une réalité. Je t'aime plus que tout Mme Sall !
_ Et moi donc Mr Sall !

La nouvelle mariée se réveilla doucement, en s'étirant nonchalamment. Elle s'arrêta nette, en apercevant ce corps magnifique dont elle ne pût détourner les yeux. Il n'avait noué qu'une serviette autour de ses reins et s'appliquait du lait sur le corps. Il sentit un regard insistant sur lui et se retourna, Saphia fit semblant de toujours dormir. Il dénoua la serviette qui tomba par terre et sa femme se cacha sous les couvertures non sans lui lançer :

_ Tchuip, aucune pudeur !
_ Je croyais que ma fleur dormait toujours ! Fit-il innocemment en enfilant son boxeur

Il alla la retrouver sur le lit et tira doucement sur le drap jusqu'à la hauteur de sa taille. Il lui caressa tendrement sur la joue et se baissa pour l'embrasser mais elle le repoussa :

_Non c'est dégoûtant, je ne me suis même pas brosser les dents
_je m'en fous, j'ai envie d'embrasser ma femme maintenant

Elle sourit béatement et lui répondit

_ Je ne me lasserai jamais de t'entendre m'appeler ta femme

Il sourit à son tour et l'embrassa fougueusement.

_ Moi non plus je ne me lasserai jamais de t'appeler ma femme, wife, mujer, frau, moglie, esposa, keha. Maintenant vas te préparer, j'ai déjà monté tes valises et j'ai rangé tes habits.
_Qu'est-ce que je serai sans toi ?
_ Je me le demande aussi !
_ Aucune modestie, dis, il est quelle heure ?
_ Juste 12h
_ Quoi il est déjà 12h, waouh, je n'ai jamais dormi autant
_ Oui parce que c'est la première fois que tu dors dans les bras musclés de ton mari
_ Oui ça doit être cela. Tu t'es levé à quelle heure ?
_ A 10h, suis allé courir un peu puis j'ai monté tes valises et je suis allé me laver. Au fait, je voulais qu'on sorte un peu mais ma mère dit que tu ne sortiras de la maison que dimanche prochain et que c'est la tradition. Et elle nous surveille de près parce que hier ta tante Maty lui a dit qu'on voulait s'enfuir. Je te jure cette vieille je ne l'aime pas du tout, elle a gâché ma surprise.
_ Pourtant elle est très gentille maintenant, elle s'est réconciliée avec mes parents et ça va maintenant. Et ne t'inquiètes pas, on aura d'autres occasions
_ Je ne sais pas pourquoi mais je ne la sens pas du tout. Enfin bref, petit déj au lit ça te dit ?
_ Tout ce que tu voudras mon Boubouh
_ C'est mieux que crème glacée mais tu dois vraiment mais absolument faire des efforts avec les surnoms que tu me donnes. Suis pas un vêtement moi. Fit-il avec une moue boudeuse

Elle sourit pour toute réponse et se leva en lui tendant les mains. Il se leva aussi et elle l'attira à elle et mit les mains de son mari sur ses hanches. Elle colla sa tête sur son torse et ferma les yeux.

Aucun d'eux n'osait briser le silence car elle était chargée de plus de mot que n'importe quelle phrase. Ils restèrent ainsi un bon moment avant qu'elle ne décolle la tête et l'embrasse tendrement.
Ce baiser dura si longtemps que quand il prit fin, ils étaient sur le lit, lui sur elle. Le souffle court, la voix rauque, il lui fit d'un ton triste

_ Je ne sais pas si je pourrai toujours me contrôler si tu continues à me provoquer sans cesse.

Elle eut soudain honte, de le provoquer et de le laisser sur sa faim. Elle voulait dépasser ce stade, essayer mais elle avait tellement peur que les choses se passent encore comme la dernière fois que son cerveau bloquait ses sensations. Elle voulait tant le satisfaire, remplir son devoir conjugal, faire plaisir à son mari mais à chaque fois ça se terminait avant même de commencer. Elle ne jouait pas avec lui en fait, elle essayait juste mais n'y arrive pas.

chronique de Saphia: entre cachotteries mensonges et joieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant