Lettre 4

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Tilio,
Tu me manques... Tu me manques à un point inimaginable... Je ne veux pas trop verser dans l'émotionnel, mais je me dois de te dire les choses franchement, alors c'est parti.
Quand on ne parle pas, j'attends. J'attends que tu reviennes, j'attends que tu répondes, j'attends que tu sois là. J'attends d'enfin voir le petit 'lu par Tilio' en dessous de mon message. J'attends ta présence, j'attends nos conversations à venir, j'attends ton avis sur mes questions, ou encore tes questions à toi.
Quand on ne parle pas, j'ai du mal à sourire. À sourire vraiment je veux dire... Je souris quand même, mais ce n'est pas le réel sourire de la vraie Sonia. C'est le sourire forcé, le sourire dessiné au marqueur indélébile sur le masque qui colle encore et toujours à ma peau.
Quand on ne parle pas, je me sens moins joyeuse. Enfin... ce serait plutôt l'inverse... Je me sens plus joyeuse quand on parle. C'est quand on parle que j'arrive à sourire vraiment, que je suis vraiment heureuse, que je suis la vraie Sonia.
En fait, quand on ne parle pas, je me sens presque vide.
Quand on ne parle pas, tu me manques.
Quand on ne parle pas j'ai envie que l'on parle.
Quand on ne parle pas, j'ai envie de te voir, de te serrer contre moi, de pouvoir enfin sentir tes bras autour de moi.
Mais ceci, j'en ai envie même quand on parle. J'ai tout le temps envie de te voir. J'ai tout le temps envie de te serrer contre moi. J'ai tout le temps envie de sentir tes bras autour de moi.
Je vais m'arrêter là parce que ça vire dans la déclaration... Et je crois que je ne veux pas que tu l'apprennes ainsi. Je ne veux pas que ce soit Bastien qui te le lise pendant que tu es dans le coma. Je lui suis reconnaissante de ce qu'il fait, et le remercie énormément, mais j'aurais préféré te le dire en face.
Alors je te promets que je le ferais, mais s'il te plaît, donnes moi cette chance. Je t'en supplie... Réveille-toi, Tilio... !
J'ai besoin de toi, moi... ! J'ai besoin de nos discussions, ou devrais-je de nos débats, pour continuer à vivre vraiment.
Depuis que tu es dans le coma, mon corps mon corps avance seul, obéissant aux ordres, tandis que mon cerveau tourne à toute allure et que mon coeur s'arrête.
Je tombe amoureuse d'un homme inaccessible, d'un homme entre la vie et la mort.
Bien à toi,
Une Sonia qui attends ton retour impatiemment 💋

Réveille-toi, Tilio... !Where stories live. Discover now