Just our Secret ...

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* Cette vidéo est la parfaite illustration de mon histoire* 

"Tu es mon Andromède, Hermione"

Cette déclaration résonnera à jamais dans mes limbes les plus enfouies, il faudrait me jeter un sort pour pouvoir oublier la signification de cette phrase si particulière. Cela faisait maintenant deux longues années que la scène du couloir s'était déroulée comme dans un de ces films moldus. Lors de nos entrevus brèves, je ne pouvais m'empêcher de lui demander, à chaque fin de conversation si cela était vrai, réelle et qu'il ne me mentait pas, et il me répondait toujours par cette phrase si logique et indéfendable : 

" Crois-tu vraiment que pendant ces deux ans, j'aurais fait semblant ? Hermione, il n'y pas un moment où je me demande si c'est réel aussi et crois-moi, si ça avait été une humiliation de ma part, tu en serais la première au courant. "

Pendant plus de deux ans, nous suivions les mêmes cours, nous fréquentions les mêmes couloirs et lors des matchs de Quidditch, ce n'était pas Harry et Ron que je regardais gagner la partie mais Drago, dans toute sa puissance et sa rage de vaincre. Nous nous octroyions quelques instants ensembles, à l'abri des regards, nous ne voulions pas que les fils de mangemorts nous repèrent, ils pourraient le rapporter à leurs parents et informer ceux de Drago de notre relation plus qu'abjecte pour leur lignée de sang pur. 

L'année dernière, j'avais surpris Lucius Malefoy, combattant pour Voldemort lors de notre intrusion au Ministère, Drago n'avait osé me dire, qu'il était, également un fils de mangemorts mais m'avait convaincu avec beaucoup de mal, qu'il n'était plus aux bottes de son père et qu'il comptait ne pas devenir un homme aussi lâche, sans valeurs et sans coeur comme l'était apparemment son père. Il m'avait persuadé qu'il avait réellement changé en m'observant pendant nos quatre premières années à Poudlard et qu'il trouvait notre mission et notre devoir à moi, Harry et Ron, très louable. 

Néanmoins, je ne pouvais m'empêcher de me méfier de lui, comme lui avec moi. Il avait peur, j'étais effrayée et nous savions l'ampleur que notre relation, révélée au grand jour, prendrait. Cela était inconcevable et nous le savions, alors nous nous arrêtions à quelques tête-à-tête dans une partie bien spécifique du château. 

Cette année, les préfets seraient désignés et je priais Merlin pour ne pas être désignée, j'avais beaucoup trop de travail pour m'occuper en plus de la garde de nuit des dortoirs de toutes maisons confondues.  Nous étions dans le train avec Harry et Ron, bien sûr je ne faisais que de penser à Drago, je ne l'avais pas vu pendant plus de deux mois et l'attente avait été longue. Je prétextais à mes deux meilleurs amis que je désirais aller au toilette alors qu'en vérité, j'espérais juste que Drago me voit dans le couloir des wagons pour me rejoindre. 

Je me dirigeais donc vers les toilettes pour dames qui se trouvaient adjacentes à celles des hommes, je marchais donc lentement et fis semblant d'avoir du mal à ouvrir la porte pour que quelqu'un m'aide afin de bien me montrer à la fenêtre de la porte séparant le wagon de Drago du mien. Je le vis discuter avec cette pouffe de Pansy et Blaise Zabini, l'air grave. Il jeta un œil à la fenêtre de la porte et je le fis signe de me suivre aux toilettes, troublé par cette idée saugrenue, il baissa la tête pour regarder la table et contrôla malgré lui son sourire. 

Je rentrais donc dans les toilettes et m'enfermai à clé dans la pièce prévu à cet effet. J'attendis dix minutes, un quart d'heure mais personne ne vint. Déçue, je déverrouillais la porte et actionna la poignée quand j'entendis une personne toquée à la fenêtre floutée des toilettes. Une ombre noire qui me fit penser tout à d'abord à des Détraqueurs mais le corps était svelte et la tête polaire, un sourire esquissa mes lèvres et j'ouvris en hâte à mon amant secret. 

Il ne prit même pas le temps de descendre de l'encadrement de la fenêtre qu'il m'embrassait déjà, intensément, longuement, langoureusement. Mon souffle fut saccadé et reprenait peu à peu une allure régulière quand il eut finit de m'embrasser. 

- Tu m'as manqué, Hermione. 

- Et toi, énormément, déclarai-je encore éprouvée par ce baiser. 

Il se décida enfin à descendre de la fenêtre et me serra fort dans ses bras. 

Nous discutâmes de nos vacances respectives, qu'elles avaient été mornes, et nous avions conclu que c'était peut-être parce que, autant chez l'un que chez l'autre, il nous manquait quelqu'un pour combler le bonheur de nos vacances. 

- J'y ai pensé pendant toute les vacances, Drago, émis-je. 

- Quoi donc ?s'inquiéta-t-il. 

- De notre relation, je me disais parfois, qu'il fallait que nous nous arrêtions à ce stade. 

Il se leva d'un coup et et me fixa avec des yeux ronds. 

- Notre amour impossible ne rime à rien, se cacher, c'est toxique dans une relation amoureuse et tu le sais, je le sais que ça te fait souffrir. 

Il se rassit comme pour m'affirmer que je l'avais convaincu de mon raisonnement. 

- Tu as peur de ton père, Drago. Tu as peur qu'il te renie et que tu n'ais plus aucune place dans la famille Malefoy par ma faute, et je le comprends ! Tu n'es pas obligée de prendre des risques pour moi, je ne veux pas que tu souffres à cause de moi. 

- Tu n'as décidément rien compris, Mione, déclara-t-il. 

- Comment ça ? 

- Que je vive avec toi ou avec une autre, je souffrirais toujours et d'avantage si c'était une autre. Je n'ai pas peur de mon père pour une question d'héritage ou de lignée. J'ai peur qu'un jour mon père découvre tout ceci, qu'il t'embarque et qu'il te fasse du mal, qu'il te dénonce à Tu-Sais-Qui et que tu ne reviennes jamais. J'ai peur pour toi, Hermione. Tu vois à quel point j'ai changé ? Auparavant j'aurais privatisé ma vie avant tout, mais, lorsque que quelqu'un rentre dans la votre pour de bon, c'est autre chose, on ne pense qu'à la sienne et qu'importe si toi tu perds ta vie. 

Je ne savais que dire, il m'avait tu, pour un moment du moins. 

- Es-tu effrayé, Hermione ? 

- Non, dis-je les larmes aux yeux, je suis terrifiée. Terrifiée qu'un jour ce moment arrive, que je te perde à jamais, je préférerais que tu fasses ta vie avec une autre plutôt que tu dois mourir sous mes yeux pour seul motif de s'aimer. 

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Chapitre un peu court mais là, on rentre dans le cadre de l'incertitude de la part des deux, ils ne savent pas vraiment si ils peuvent se faire confiance vu que Drago a pour père un mangemort et que Drago a peur que Hermione l'abandonne pour sa mission d'aider l'élu et par la même occasion de l'ignorer à jamais sous prétexte qu'il est le fils d'un mangemort. 

Klervia, kisses ♥

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⏰ Last updated: Jan 15, 2018 ⏰

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Scared - DRAMIONEWhere stories live. Discover now