Différences

Chapitre 2: Sarah

Enchanté, moi c'est Sarah Terces. Et j'étudiais au lycée Fleurimm, avec elle.
J'étais dans ce lycée pendant trois ans. Autrefois ce lycée, ne comportait pas de club. Sauf peut-être celui des collés...
Jusqu'à l'arrivée de Christia (ma meilleure amie) et moi:
on a crée le club journal, pour les amateurs de ragots. Christia et moi étions les chefs de ce club.
On a poussé à développement le club d'arts-plastiques... Mais pendant longtemps ce club n'a pas eu de chef... ni même de membre.
On a imaginé le club de cuisine, mais le lycée n'avait pas assez d'argent pour mettre en œuvre le projet. En plus, c'était trop dangereux: une question de plaques de cuisson, ou même de la manipulation des couteaux de cuisine...
Du coup, il n'y a pas de club cuisine.
Et enfin, on a demandé un club sportif. Tout comme dans certain collège de Palaoss, le mien par exemple: il y avait plusieurs activités dans ce club: athlétisme, handball, football, gymnastique et... je ne sais plus.

Pour les incultes, Palaoss est le pays où nous sommes, où je vivais et où elle vit...

Finalement ce club a vu le jour... plus ou moins. En fait, tous les matériaux d'athlétisme, jeux de ballon et d'arts martiaux sont à la disposition des élèves et des professeurs de l'établissement.
Il suffit de se rendre dans le gymnase, de se diriger dans la réserve, prendre le matériel nécessaire à l'activité souhaitée et installer son atelier où on le désire... et bien sûr, à la fin, tout ranger.
Mais ce club n'est pas très utilisé. Déjà parce qu'il faut rester au lycée après les cours. Même si on a le droit de rester autant de temps que l'on souhaite pour exercer son sport du moment que l'on part à 18h du lycée...
Puis la deuxième raison c'est que les élèves dégradent et perdent le matériel après l'utilisation de celui-ci. Du coup, en voyant l'allure du matériel, tu rebrousses ton chemin en te répétant, traumatisé, que ce n'était que des objets et qu'ils ne te dévoreront pas ce soir parce que tu vas fermer ta porte de chambre à clé et mettre ton armoire devant...
Du moins, ça m'a fait cette impression là la première fois... J'en ai fait des cauchemars, pendant longtemps en plus...
Et puis, l'année qui allait suivre, quelques clubs sont apparus ou ont commencé à vraiment exister : un club de musique (très apprécié) est apparu ainsi qu'un club de théâtre. Et le club d'arts-plastiques avait enfin un chef et quelques membres présents en cours...

Personnellement, avec Christia, on s'est bien éclaté ! On cherchait tout ce qui pouvait être drôle, gênant, décevant, triste, frustrant, embarrassant... Tous les secrets des élèves. On trouvait ça drôle. Parfois, on mettait un ragot en première page de notre journal, histoire de bien énerver le lecteur concerné...
Mais, au fur et à mesure que le temps passait, les secrets ou histoires croquantes se faisaient rares, presque absentes. Tout le monde connaissait les secrets de tout le monde. Nous étions devenu des livres ouverts. Même moi, j'était dans ce cas là... À cause de Christia d'ailleurs...

Puis, vers le milieu d'année je dirais, elle est arrivée.

Elle était nouvelle, donc mystérieuse. Elle regorgeait alors sûrement de secrets et histoires gênantes ! Enfin de la chair fraîche !
Seulement, sa bouche restait scellée. Pas un mot ne sortait. Pas un tout petit son.
Même pas un soupir ! C'était clair, celle-là ne voulait pas se socialiser.
Je ne suis même pas sûre qu'elle respirait, tellement elle était silencieuse.
Son nom, personne ne le savait.