Moi : Steuplait Ishâk, on attends quelques minutes. J'suis sûre elle va nous appeler.

J'essayais de le rassurer du mieux que je pouvais, et surtout parce que c'était ce que je souhaitais mais dans ma tête j'imaginais le pire.

Ishâk : Ok, j'attends mais si je vois que y a pas de nouvelle, je vais les chercher moi-même.

Moi : D'accord.

On s'assois à côté, il était archi dans le mal. Il me disait encore une fois qu'il avait un mauvais pressentiment et j'espère qu'il dit faux. Ses jambes elles tremblaient, il bougeait ses mains dans tout les sens. Ses sœurs c'est sa vie et là ça le faisait paniquer !

En même temps je le comprends, on a été séparé d'elles pendant neuf mois. C'est énorme! On nous annonce ensuite qu'après tout ce temps on a enfin la garde et voila qu'on nous annonce qu'elles sont introuvables. Voila de quoi péter le moral !

On a fait des dou'as parce que dans ce genre de moment, c'est ça qui nous réchauffe le cœur.

Plus le temps passait et plus il s'impatientait. Il appelait l'assistante sociale toutes les dix minutes pour savoir si elle n'avait pas de nouvelles et c'était toujours la même. Il pétait les plombs. Il prenait sa tête entre les mains, il faisait plein de dou'as. Enfin bref, il était en panique total.

Il a tenu quarante minutes et il voyait que c'était toujours la même chose ; aucune nouvelle de où elles pourraient être. Alors il s'est levé pour aller les chercher, je me suis levée pour le retenir mais je commence à avoir de forte contraction. Et voilà que soudain, je perd les eaux.

Moi : ISHÂK... J'crois que je vais accoucher.

Il s'est arrêté d'un coup de son élan, il n'était pas prêt à ce que j'accouche, ça se voyait et moi non plus d'ailleurs. J'étais tellement préoccupée par cette histoire que j'en avais complètement oublié que je pouvais accoucher à tout moment.

Il s'est approche de moi, m'a mis mon voile puis m'a aidé à marcher jusqu'à la voiture. Ensuite il est parti chercher quelques affaire à l'intérieur puis m'a rejoint, et a démarré.

J'avais des douleurs de malade, mon mal était vraiment atroce. Je poussais même des cris et Ishâk ça le faisait que paniquer. Il me rassurait du mieux qu'il pouvait. Il avait l'histoire de ses sœurs en tête et mon accouchement, ça ne doit pas être facile pour lui, comme pour moi.

Ishâk : Calme toi, on est bientôt arrivé ok ?

...

Ishâk : Steuplait Yûsra, arrête de crier. On va arriver dans pas longtemps.

Ces paroles je les entendait, mais j'avais tellement mal que je les prenait même pas en compte. Mon accouchement approchait et j'avais si peur, car c'était la première fois. Dans ma tête, je priais pour que tout se passe bien.

On arrive à l'hôpital, on me prends direct en charge. L'accouchement commence, j'ai souffert, j'avais mal, j'en pouvais plus. Ishâk était là et le pauvre sérieux, il me tenait la main et je l'a serrait comme une malade. Mais bon franchement c'est rien comparé à ce que moi j'ai vécu la.

J'vois mon bébé dans les bras de la sage femme. C'est mon bébé ! Ça me fait si bizarre, il sort de mes entrailles.

C'est à ce moment-là que je me dis qu'Allah est vraiment Grand. Toute femme peut porter un être pendant neuf mois dans son ventre, ce ventre qui s'agrandit de jour en jour. Une de Ses créatures qui est dans ce ventre. C'est magnifique soubh Allah, et c'est ça qui me touche d'autant plus enfaite. Et puis un jour ce bébé sort du ventre de sa mère, un bébé qui devient ensuite un adolescent, un adulte puis qui vieillit. La puissance d'Allah est énorme!

Un long chemin vers le repentir... Where stories live. Discover now