Un long chemin vers le repentir...

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Le surveillant: Ta famille a fait un accident et ils sont tous morts, toutes mes condoléances Yûsra.

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Lorsque j'entends ces paroles, je n'ose pas y croire, je ne veux même pas penser que cela puisse être possible. J'espère au plus profond de moi que ce qu'il vient de me dire est faux, oui je l'espère fortement mais en voyant son visage si triste, son visage qui exprime de la pitié à mon égard, je sais que ce qu'il dit est vrai.

Mes parents sont morts, ma petite soeur est morte. Pourquoi m'arrive t-il cela à moi ? Pourquoi faut-il qu'ils soient morts tout les trois ?! Je me dis que c'est de ma faute, j'aurais dû tout faire pour les empêcher de partir, j'aurais dû les retenir, j'aurais dû les garder auprès de moi. Si j'avais fait cela, ils seraient tout les trois encore la avec moi. J'avais qu'une hâte c'était de les retrouver et pouvoir leur raconter ma journée et voilà qu'on m'annonce qu'ils ne sont plus de ce monde.

Ça marche comme ça la vie alors, tu vie pour ensuite mourir. Je ne pourrais plus les voir, plus les toucher, maintenant je devrais seulement avancer avec les souvenirs, c'est tout ! Je suis abattue, anéantie. On ne pourrait pas plus m'achever puisque je le suis déjà. Ils sont morts et plus jamais je les reverrai...

J'en veux à cette putain de vie de m'enlever mes proches, ils étaient pas très âgé. Ils ne méritaient même pas de s'en aller maintenant. Ma petite soeur n'avait que 15 ans, elle était si jeune. Ça veut dire quoi ça alors ? Que même en étant jeune tu peut mourir ?! C'est tellement injuste.

Si j'avais su que ce matin allait être la dernière fois que je les reverrai, j'aurais beaucoup plus profiter d'eux. Je leur aurait
dit à quel point je les aime, à quel point ils sont importants pour moi mais malheureusement les regrets ne pourront rien réparer. Maman... Papa... Petite soeur, je ne vous oublierait jamais...

Je sens les larmes couler sur mes joues, plus je réalise qu'ils ne sont plus là et plus je pleure. Je ne pourrais pas vivre sans eux, je n'y arriverai pas, c'est beaucoup trop me demander. Mon but était de les rendre fiers mais maintenant qu'ils sont partis, qui je vais devoir rendre fière ? À quoi ça sert que je reste dans ce monde si eux ne sont plus là ? Ma vie n'as plus aucun intérêt, plus aucun !

C'est eux qui me permettait d'aller bien, c'est eux qui me rendait heureuse, c'était pour eux que je faisais tout pour réussir mais me battre maintenant ne sert plus à rien. Plus à rien du tout !!

Le surveillant pose sa main sur mon épaule comme pour me consoler mais je n'ai absolument pas besoin de sa pitié. Je n'ai besoin de personne en fait car personne ne peut me comprendre, personne ne peut comprendre ma souffrance. Je ne pensais pas que c'était si dur de perdre un proche, surtout que là c'est trois en même temps... C'est là que je me rends compte que je n'ai vraiment pas de chance... Suis-je destinée à être tant malheureuse ?

J'enlève la main du surveillant de mon épaule et je me met à courir vers la sortie jusqu'à ce que j'entende...

Le surveillant: Attends ! Tu n'as même pas le nom de l'hôpital.

Je me re-dirige vers lui, il me tend un papier que je prends. Il allait ajouter quelque chose mais je ne lui laisse pas le temps, je m'en vais en courant jusqu'à ma voiture. Je démarre jusqu'à l'hôpital qui est à deux heures d'ici. Les larmes ne quittent plus mon visage, mon mascara coule mais je n'en ai rien à faire. Je me sens tellement triste, tellement vulnérable. C'est rare pourtant que je pleure, je suis une fille de nature qui n'exprime pas ses sentiments mais la c'est trop pour moi, beaucoup trop. Perdre mes proches ? Je n'imaginais même pas.

Je roule très vite, ça me fait du bien, beaucoup de bien. Au fond de moi, j'espère toujours que ce que le surveillant vient de me dire est faux, j'espère toujours que c'est irréel même si au fond de moi je sais que c'est vrai. Mais j'espère toujours, je veux espérer...