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Point de vue JADEN

—Parce que je voulais prendre l'air. J'étouffe là-bas !

Les bras croisés sur sa poitrine, ses magnifiques yeux verts s'ancrent en moi de manière désespérée.

La voir encore plus fragile que d'habitude, là juste devant moi, sous mon toit, me rend encore plus fou d'elle.
Je dois l'embrasser.

Je m'approche d'elle pour coller ma main sur sa joue, quand des coups contre la porte me ramènent à moi.
Son mec.

Je fais un pas en arrière, à bout de nerfs que ce gars veuille la récupérer.
Elle est venu chez moi, putain ! Ça veut tout dire ducon !

—Il faut que tu lui parles.

Je l'entends soupirer fort, et quand je me retourne pour croiser ses yeux, elle acquiesce de la tête.

J'ouvre au connard du soir qui fait pitié à voir, et avant de sortir de la chambre je jette un dernier regard à ma rose.
Elle ne me voit déjà plus, obnubilée par son mec qui la prends immédiatement dans ses bras.

Ok, cette fille est compliquée.
Je me demande même si elle est vraiment psy ? Il faudrait que je me décide à aller rendre visite à ma cousine, histoire de voir quel poste occupe réellement Léna dans cette maison de retraite.

Je rejoins mon pote Saké dans le jardin pour fumer une clope. Une seconde plus tard je manque de m'étouffer en constatant le champ de bataille devant leurs voitures.
Bordel, il a vraiment dû la pousser à bout pour qu'elle déboule comme ça ici !

—Ils se sont calmés ? me demande Saké en tirant sur sa cigarette.

—J'espère ! Écoute, je suis désolé pour tout ça...Je nettoyerai tout demain matin. Compte sur moi.

Il me gratifie d'une petite tape sur l'épaule.

—Ne t'inquiètes pas. Mes parents sont cool. Ils ont un stock rempli de tables et de chaises dans leur grange.

Je le remercie en tirant encore plus nerveusement sur ma clope.

Qu'est-ce qu'ils se disent ? Pourquoi ils parlent autant de temps ?
Il faudrait que je me rapproche de la porte d'entrée, au cas où elle crierait.

—C'est qui cette fille ? m'interroge mon collègue qui s'est aussi avancé avec moi devant la porte.

—Léna.

Il se met à ricaner bêtement.

—Mais encore ?

—Une fille que j'ai rencontré y a deux semaines en faisant du stop.

—Ça y est mec, tu t'es maqué ? s'exclame-t-il heureux pour moi.

—C'est compliqué.

—Ouais elle a déjà un gars, mais à part ça, elle te plaît ?

Je finis ma cigarette, avant de l'écraser sous mon pied.
Aucune envie de lui répondre.

Je retourne à l'intérieur avec Saké à mes basques, quand la porte de ma chambre s'ouvre.
Le grand balaise a passé son bras autour de la taille de Léna, et arbore un grand sourire aux lèvres.

—On rentre les gars. Désolé pour le dérangement.

Il entraîne ma belle sous son corps musclé qui pourrait presque l'étouffer. Léna garde la tête baissée en passant devant moi.

Ses longs cheveux noirs dissimulent son visage, ne pas pouvoir la voir me rend fou.
Saké les raccompagne jusqu'à leur voiture, alors que moi je reste abruti devant la porte d'entrée, quémandant un seul petit regard de ma rose.

Quitte moi si tu peux  [Terminé ]Onde histórias criam vida. Descubra agora